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Simon Fourcade : "Les balles ratées en biathlon ne sont pas de la malchance, mais des erreurs !"

ParNordic Magazine

Mis à jour 20/03/2014 à 12:29 GMT+1

Simon Fourcade a mis un terme à sa saison de coupe de monde. Dans un entretien vérité où il n’élude aucun sujet, le biathlète de Villard-de-Lans commente cette annonce et analyse son olympiade sans s’épargner.

2013 simon fourcade

Crédit: AFP

Vous avez mis un terme prématuré à votre saison de coupe du monde après le sprint de Kontiolathi expliquant que "depuis deux semaines, le corps ne suit plus"....
S.F. : Suite à une préparation perturbée par des résultats qui ont tardé à venir, je m’attendais un peu à être en difficulté tôt ou tard. Pendant que tout le monde était au repos pendant les deux semaines de Noël, j’ai bouffé intenses sur intenses afin d’obtenir ma qualification olympique sur le mois de Janvier. Ensuite tout s’est très vite enchainé (Coupes du monde de janvier- stage de préparation olympique- JO) puis lors de la seule semaine de repos que j’aurai pu observer, suite aux JO et avant de repartir pour Poklujka, je suis tombé malade. Il y a mieux pour récupérer…Autrement dit, entre le 7 novembre et ce début de semaine, je n’ai eu aucune période de relâche significative. Il fallait bien que ça tombe à un moment ou à un autre…Même si je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi violent!
Forcément déçu d’une telle fin de saison ?
S.F. : Oui, forcément. je ne peux être que déçu de ma fin de saison. Déçu de ne pas avoir pu courir à mon niveau sur ces deux dernières coupes du monde, déçu de ne pas avoir réussi mon objectif de fin de saison (à savoir essayer de décrocher ma première victoire en WC), déçu également de ne pas pouvoir célébrer tous les beaux résultats du biathlon français sur cette dernière et mythique étape d’Oslo. Mais il ne faut pas se tromper d’objectif. J’ai déjà beaucoup d’expérience et un grand nombre de saisons en coupe du monde. Je ne suis pas là pour aller accrocher des 40e places. Je ne me sens actuellement pas capable de me battre devant à cause de mon état de forme et je préfère rentrer plutôt que de continuer à m’enfoncer comme c’est le cas depuis maintenant 2 semaines.
Après un début d’hiver, vous avez su revenir en forme début janvier et gagner votre billet pour Sochi. Mais en Russie, on a le sentiment que la poisse ne vous a guère quitté entre la maladie le jour du relais, l’individuel où vous aviez clairement la médaille dans les jambes...
S.F. : Il ne faut pas tout mélanger. La malchance est une chose. Le fait de ne pas avoir été à mon niveau en est une autre. Lors de la première semaine, j’ai été à mon meilleur niveau de la saison sur les skis. Mais même à 40 secondes du meilleur temps ski, avec 8/10 lors du sprint, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Deux jours plus tard, lors de la poursuite, je fais une grosse course mais malgré le 5ème temps du jour (NDRL: à 10 secondes de Jean Guillaume et Martin), je partais de trop loin pour pouvoir espérer mieux que ma 18ème place. Sur l’individuelle je passe à côté de mon second tir avec ces 2 pénalités Les balles que l’on rate, en biathlon, ce n’est pas de la malchance. Ce sont des erreurs. Je n’ai tout simplement pas été bon derrière la carabine. Et ça je ne peux m’en prendre qu’à moi même. Quant à la maladie, je ne crois pas au hasard. Lors de la seconde semaine, suite aux reports successifs de la mass start, j’étais déjà émoussé.
Voir votre frère briller à Sochi vous a-t-il plongé dans un sentiment ambivalent entre la joie pour lui et la tristesse pour vous....
S.F. : Absolument pas. Ce fut une quinzaine fantastique et de magnifiques Jeux Olympiques avec encore une fois des résultats formidables pour le biathlon français. Les médailles de mon frère et celle de Jean Gui furent du pur bonheur. Si j’ai pu paraitre triste ou déçu à un moment donné, ce n’est aucunement à cause de mon frère mais simplement du à ma déception propre suite à mes courses, lors desquelles, j’aurai espéré mieux. Cependant, je rentre avec un sentiment très positif de Sotchi car je n’ai pas subi les épreuves comme cela fût le cas à Vancouver. J’étais au meilleur de ma forme et j’ai donné le meilleur de moi même, en m’exprimant pleinement. Je n’ai tout simplement pas réussi à provoquer cette réussite qui fait que l’on passe de la 10ème place, à une place sur la boite.
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