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Simon Fourcade : "Les Jeux Olympiques, c'est pour y faire quelque chose de grand"

ParNordic Magazine

Mis à jour 29/12/2013 à 17:35 GMT+1

Vainqueur dimanche d'une épreuve secondaire à Prémanon, Simon Fourcade se rassure petit à petit après "un début de saison catastrophique".

2013 simon fourcade

Crédit: AFP

Victorieux dimanche matin du sprint du biathlon challenge organisé par l’Olympic Mont d’Or aux Tuffes, Simon Fourcade a accordé à Nordic Magazine un entretien sincère et réaliste où il évoque ses difficultés du début de saison, la façon dont il a vécu cette période compliquée, le rôle du staff et ses futurs objectifs pour décrocher un ticket pour les Jeux olympiques.
Vous signez une course solide avec le meilleur temps sur la piste et un 10/10. Etait-ce la course que vous attendiez pour vous rassurer ?
Simon Fourcade : Mon but en venant ici était surtout de retrouver la confiance après un début de saison catastrophique pour moi. J’avais le choix entre rester chez moi pour faire un chrono tout seul ou venir dans le Jura disputer cette course de France où ne figurent pas Alexis Boeuf, Jean-Guillaume Béatrix et Martin (Fourcade), qui sont aujourd’hui les trois plus performants sur la Coupe du monde. Mais en même temps, Simon Desthieux a aussi réalisé de belles choses sur le circuit international… Je voulais m’étalonner, retrouver de bonnes sensations et surtout reprendre confiance, c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Donc je suis vraiment content.
Comment avez-vous vécu cette période délicate en termes de résultats lors des coupes du monde d’Östersund, Hochfilzen ou du Grand-Bornand ?
S. F. : Il y a forcément du doute qui s’installe mais paradoxalement, je l’ai plutôt bien vécu quand même. J’ai beaucoup relativisé en me disant : "ce n’est que le début de la saison". On a eu un coup de malchance avec l’annulation de la poursuite d’Ostersund qui aurait pu vraiment lancer ma saison. J’ai fait moins de courses que les autres et peut-être manqué de rythme. Pour aujourd’hui c’est bien mais la priorité c’est la coupe du monde d’Oberhof cette fin de semaine pour concrétiser les bonnes choses du jour. J’espère que ce sera de bon augure pour la suite.
Je n'ai pas encore ma sélection en poche
Le staff a joué un rôle positif à vos côtés, notamment l’entraîneur Stéphane Bouthiaux…
S. F. : J’ai une très bonne relation avec le staff, dont Stéphane Bouthiaux de qui je suis très proche. Je m’intéresse énormément à l’entraînement et Stéphane est très calé en physiologie : on a essayé d’élaborer un plan d’attaque pendant les fêtes pour aborder positivement les échéances de janvier. Pendant que les autres sont rentrés à la maison pour se reposer après les épreuves de décembre que je n’ai finalement peu couru en manquant des poursuites et des relais, j’ai refait beaucoup d’intensités à Noël. Je ne suis pas rentré chez moi pour les fêtes…
C’est un peu un deuxième début de saison ?
S. F. : (Rires) Oui, c’est un peu ça. En début de saison à Sjusjoen, j’ai eu quelques soucis physiques. Ensuite, la poursuite d’Ostersund annulée, celle d’Hochfilzen où je suis trop loin sur le sprint, même chose au Grand-Bornand, les mauvaises perfs s’ajoutaient les unes aux autres pendant que les autres trouvaient leurs marques. C’était pas l’idéal pour moi : le fait d’avoir pu remettre les choses au clair, de vider la tête après décembre m’a permis aussi de relativiser un peu et de réaliser cette belle course aujourd’hui. Maintenant, comme je dis la priorité c’est Oberhof. Je n’ai pas encore ma sélection pour les Jeux en poche et je ne perds pas cet objectif de vue.
La tournée allemande arrive avec des stades remplis à Oberhof et Ruhpolding et souvent un très gros niveau sur la piste. L’objectif sera clairement de transformer ces sensations retrouvées en bons résultats…
S. F. : Oui, je veux claquer des résultats, il faut que j’aille chercher les gars devant moi, y compris les copains de l’équipe de France avec qui je suis aussi en compétition pour un ticket olympique. Les Jeux, j’y suis allé une fois en tant que remplaçant (Turin 2006), une fois avec un statut de leader de la coupe du monde (Vancouver 2010) que je n’ai pas su assumer ni gérer pendant l’événement. Donc si j’y vais, c’est pour aller faire quelque chose de grand et pas un 55e place sur un sprint ! Aujourd’hui, je recherche la performance, élever mon niveau au ski pour, avec un 10/10, pouvoir décrocher une médaille. C’est vraiment ce à quoi j’aspire…
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