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Le blues du bobeur

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/02/2006 à 10:00 GMT+1

Bruno Mingeon s'apprête à disputer, à 38 ans, ses 5e et derniers JO. Mais, avant le départ du bob à deux, le porte-drapeau de la délégation française ne se fait pas d'illusions sur ses chances de faire aussi bien que le bronze de Nagano en 1998.

Quoi qu'il arrive sur la piste de Cesana Pariol, à l'issue des quatre manches du bob à 2 (les deux premières se disputent ce samedi soir), Bruno Mingeon, le pilote du seul engin français engagé dans la compétition, va entrer dans l'histoire. A 38 ans, le Savoyard s'apprête en effet à disputer ses 5e Jeux Olympiques ! Une longévité, déjà récompensée par une médaille de bronze en bob à quatre à Nagano, qui lui a valu l'honneur d'être le porte-drapeau de la délégation française ici à Turin.
Pourtant, à l'heure de ce qui devrait être sa consécration, Bruno Mingeon n'aborde pas dans les meilleures dispositions son dernier rendez-vous olympique. Usé par la bataille qu'il mène depuis plus de 15 ans pour porter à bout de bras, contre vents et marées, le bob tricolore sur la scène internationale malgré l'absence de moyens et de soutiens fédéraux, Mingeon n'est pas optimiste sur ses chances de terminer sa carrière en fanfare.
Orphelin
"Actuellement, je pilote à 50 voire 60 % de mon potentiel. Sur les manches olympiques, j'espère être sportivement à la hauteur et retrouver des bonnes sensations de pilotage. Pour l'instant, je traverse une période difficile. Je suis moralement blessé. Je suis à la recherche d'une force intérieure", assure celui qui s'avoue également "orphelin" de ses anciens compagnons d'équipage, Max Robert et Eric Le Chanony, retraités depuis les Jeux de Salt Lake City (5e place du bob à quatre pour les Français).
Associé à Stéphane Galbert, en bob à deux ce week-end, et à ce même Galbert, Pierre-Alain Menneron et Alexandre Vanhoutte en bob à quatre (vendredi et samedi prochain), Bruno Mingeon a, de son propre aveu, peu de chances de retrouver les joies du podium olympique à Turin.
Piste dangereuse
Sur une piste de Cesana Pariol longtemps jugée trop dangereuse (elle n'a été homologuée par la commission de sécurité que trois mois avant le début des Jeux !), ce fin pilote, dont la science de la trajectoire est louée par tous, trouvera peut-être le terrain idéal pour exprimer au mieux ses qualités.
Mais il faudrait bel et bien un miracle pour que l'engin français viennent titiller les grands favoris de l'épreuve, les Allemands et les Suisses qui avaient trusté le podium de Salt Lake City (victoire de l'équipage allemand Langen-Zimmermann devant les équipages suisses Reich-Anderhub et Annen-Hefti).
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