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Espagne, chaude ambiance

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/09/2012 à 10:12 GMT+2

Oscar Freire estime avoir été trahi par Alejandro Valverde dimanche à Valkenburg. Ce dernier, qui est allé chercher le bronze, s'en défend.

2012 Mondiaux Alejandro Valverde

Crédit: AFP

Oscar Freire ne sera donc pas le premier coureur à remporter quatre fois le titre de champion du monde. L'Espagnol rêvait de créer un précédent historique, mais il a dû se contenter de la 10e place dimanche sur le circuit de Valkenburg. Plus que déçu, Oscarito est en colère. Il estime avoir été trahi par une partie de l'équipe d'Espagne, en tout premier lieu Alejandro Valverde. Ce dernier, troisième derrière Philippe Gilbert et Edvald Boasson Hagen, est accusé par Freire d'avoir joué sa carte personnelle dans le final, quand il était prévu qu'il lui prépare le terrain.
Selon le plan établi au préalable, Freire devait bénéficier du soutien de ses équipiers dans les derniers kilomètres de la course afin de l'amener dans les meilleures conditions pour le sprint, où le natif de Torrelavega était convaincu de pouvoir tirer son épingle du jeu. Mais de sprint, il n'y a pas eu. "Nous n'avons pas bien couru, juge Freire, très remonté. Aucun de mes coéquipiers n'était là pour m'aider. Il était prévu qu'en cas d'attaque, j'ai du soutien pour essayer de rentrer en vue d'un sprint. Gilbert a attaqué. Certains n'ont pas pu m'aider. D'autres n'ont pas voulu." Par "d'autres", il faut donc surtout comprendre Valverde.
Valverde: "J'ai fait ce qu'il fallait faire"
Le Murcien se défend d'avoir planté son ainé. Il estime qu'à partir du moment où Gilbert avait provoqué un écart irrémédiable par son attaque dans le Cauberg, il n'y avait plus de raison de suivre la stratégie initiale. "Alors, comme ça, on aurait laissé tomber Freire?", ironise Valverde. "L'idée au départ, c'était effectivement d'emmener Oscar Freire au sprint, confirme le leader de Movistar. Mais on était tout près de l'arrivée et on n'avait plus cette option. Il fallait aller chercher une médaille. Quand j'ai vu que Gilbert partait, j'ai décidé de jouer une place d'honneur."
Mieux, Alejandro Valverde estime que s'il n'avait pas eu ce temps d'hésitation, s'il avait joué sa carte personnelle tout de suite, il aurait eu une chance d'accompagner Gilbert. "Si j'avais réagi tout de suite, j'aurais peut-être suivi Gilbert au lieu de lui courir après", peste Valverde, pas franchement décidé à battre sa coulpe. "J'ai fait ce qu'il fallait faire. Gilbert était parti, Boasson Hagen et Kolobnev avaient déjà pris leurs distances eux aussi. Je veux dire, il y avait une médaille quand même au bout. C'est le bronze, mais on ne sait jamais, ça aurait pu être l'or si Gilbert avait eu un problème. L'équipe d'Espagne devrait être contente, tout le monde ne repart pas avec un podium."
Vu l'impression laissée par Philippe Gilbert dans le Cauberg, il semble que les regrets de Freire soient démesurés. On peut comprendre la frustration du vétéran espagnol, mais sa mise en accusation de Valverde parait exagérée. D'autant que rien ne dit qu'il aurait pu s'imposer en cas de sprint. Il restait tout de même des clients comme Tom Boonen, Allan Davis et surtout John Degenkolb. Même s'il est convaincu du contraire: "J'aurais pu gagner", affirme-t-il. Plus zen, Alberto Contador est parti sur des propos plus apaisants, remettant les choses en perspective: "Nous avons fait du bon travail, l'équipe a donné une bonne image. On peut être content de la médaille de bronze qui doit être dédiée à Victor Cabedo. Nous l'avons dans notre mémoire."
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