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Greipel, enfin !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2010 à 18:34 GMT+2

Annoncé comme l'épouvantail des sprints de ce Giro, André Greipel (HTC-Columbia)a attendu la 18e étape du Tour d'Italie pour lever enfin les bras. A Brescia, l'Allemand a devancé Julian Dean (Garmin) et Tiziano Dall'Antonia (Liquigas). David Arroyo (Caisse d'Epargne) conserve le maillot rose.

Il était temps. Pour la dernière occasion de briller offerte aux sprinteurs, André Greipel ne s'est pas raté. Le sculptural Allemand n'avait jusqu'ici été que l'ombre de lui-même sur ce Tour d'Italie. Seulement 4e du sprint d'Utrecht remporté par son rival Tyler Farrar (Garmin-Transitions), le protégé de Rolf Aldag a patiemment attendu que son heure vienne. Coureur le plus prolifique du début de saison, à ce titre habitué à être l'objet de nombreuses attentions, Greipel s'est retrouvé plongé malgré lui dans un quasi anonymat mais il espérait que cette situation ne serait que provisoire.
Traversant ce Tour d'Italie comme un fantôme, l'Allemand savait au départ de Levico Terme que cette plus courte étape en ligne de ce Giro 2010 constituait pour lui une ultime session de rattrapage. Au sein d'un peloton amputé de bon nombre de ténors de la dernière ligne droite, le sprinteur de la formation HTC-Columbia faisait plus que jamais figure de favori de cette étape au profil franchement favorable à une arrivée massive.
Alors que l'on pouvait s'attendre à une journée nerveuse et disputée, les velléités offensives furent finalement réduites à leurs plus simples expressions. Seuls le combatif Belge Olivier Kaisen (Omega Pharma-Lotto) et l'inattendu Italien Alan Marangoni (Colnago-CSF Inox) ont exprimé l'envie de faire la course. Sur une épreuve où les audacieux ont souvent été récompensés, on s'attendait pourtant à une course de mouvement. Tant pis pour les baroudeurs muets depuis le départ d'Amsterdam dont beaucoup doivent craindre le terrible enchainement des deux prochaines étapes dolomitiques.
Un message à Cavendish
Pas effrayés pour un sous par les futures ascensions du Mortirolo et du Gavia, Kaisen et Marangoni ont donc occupé le devant de la scène durant presque toute l'étape. Les équipes de sprinteurs, frustrées de n'avoir eu que trois arrivées massives à se mettre sous la dent en presque trois semaines de course et bien heureuses de ne voir qu'un duo à l'avant de la course, leur ont laissé une marge maximale de 3'10" avant d'accélérer dans les trente derniers kilomètres.
Repris à 2 kilomètres de la ligne malgré une ultime tentative de Marangoni, les animateurs de cette étape lombarde n'ont pas réussi à empêcher les funambules des derniers hectomètres d'en découdre une dernière fois. Bien lancé aux 300 mètres par son coéquipier Chris Sutton, Greg Henderson a sans doute cru qu'il allait faire mouche. Dans son sillage, Greipel, bien décidé à s'imposer une deuxième fois sur le Giro après son succès à Locarno en 2008, a pourtant produit son effort au moment opportun pour finalement s'imposer devant Le Néo-Zélandais Julian Dean et l'Italien Tiziano Dall'Antonia (Liquigas). Une étape pour rien pour le classement général avant trois journées décisives et sans doute passionnantes, une libération pour Greipel qui signe ainsi la douzième victoire de sa saison et qui envoie de la sorte un message clair à son coéquipier et rival Mark Cavendish. Il était temps !
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