Tschopp : "Une apothéose"

J.T. : Je n'ai pas peur de le dire, j'ai pleuré. J'ai pensé à mon fils et à ma femme. C'était vraiment beaucoup d'émotion, j'ai vécu une grande grande journée. J'ai encore du mal à trouver les mots. 

J.T. : Je ne me suis jamais découragé. En revanche, je sais que je dois m'échapper parce qu'à la bagarre, ils sont plus forts que moi. Je les ai regardés et je vois que Sastre n'est pas bien, j'ai laissé Vino rouler car il a une dette envers moi. En 2007, sur le Tour de France, je suis seul devant lors de la 15e étape, il revient sur moi avant de gagner. Derrière, il tombe pour dopage. De toutes façons, c'était à lui de faire le boulot. Ensuite, Simoni attaque, j'avais les jambes pour le suivre. Je sentais que j'étais bien parce que j'aime l'altitude. Les Italiens m'en veulent parce que je ne l'ai pas laissé gagner. Mais bon, il remporté beaucoup de courses, pas moi... (rires)  

J.T. :La descente, c'est mon truc, je fais beaucoup de VTT et de cyclo cross. Je savais que c'était là que je pouvais faire la différence. Pour moi, je n'ai pas pris de risque, j'étais serein et sûr de moi. Ensuite, c'est un rêve éveillé, le plus grand moment moment de ma carrière, une vraie apothéose. Mon rêve était de gagner une grande étape sur un grand tour. J'avais vraiment à coeur de montrer qu'il est possible de gagner en étant à l'eau. Malheureusement, tout le monde ne l'est pas encore. J'ai prouvé qu'en étant clean, on pouvait réussir sur une grosse étape de montagne, ça me rend très fier.

J.T. :Le contre-la-montre m'a fait du bien au moral puisque j'ai rivalisé avec les meilleurs. Ma famille est venue me voir pendant la journée de repos, ça m'a fait un bien fou. Je me suis ressourcé. Ma victoire s'explique aussi comme cela.

J.T. : L'an passé, j'ai beaucoup douté, ma saison fut très difficile. J'étais malade sur le Giro, tout s'est mal enchainé. Mais je me suis remotivé. Didier Rous m'a beaucoup soutenu, il a appris à me connaître. Il sait que je n'ai pas besoin de beaucoup courir, que j'ai besoin de voir ma famille mais que cela ne m'empêche pas d'être très professionnel. Du coup, cette saison, il m'a fait un programme qui me convient très bien avec beaucoup de récupération. Aujourd'hui, tout ce travail en amont a payé.