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Hesjedal le pionnier

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2012 à 21:36 GMT+2

A Milan, à l'issue du contre-la-montre final, Ryder Hesjedal est devenu le premier Canadien à dominer un grand Tour. Inimaginable il y a encore trois semaines lorsque ce Giro 2012 a pris son envol au Danemark.

2012 Giro d'Italia Ryder Hesjedal

Crédit: AFP

Les glandes lacrymales ont mis quelques minutes à prendre le relais lors de la cérémonie protocolaire. Ce n’est que sur le podium, le trophée entre les mains, que Ryder Hesjedal a réalisé la tâche accomplie. Le chemin parcouru. L’exploit historique réalisé. A 31 ans, le coureur de Garmin est devenu le premier Canadien à inscrire son nom au palmarès d’un grand Tour. Surréaliste et inimaginable il y a encore trois semaines lorsque l’épreuve a été lancée au Danemark.
C’est une expérience incroyable. Une joie trop grande”, a admis l’ancien vététiste, qui avait besoin de reprendre 32 secondes à Joaquim Rodriguez pour toucher le Graal. 32 secondes en 28km ? Rien d’impossible pour celui qui s’était classé sixième du Tour de France 2010. Survolté, prenant tous les risques, flirtant même parfois avec les barrières, le Canadien a comblé l’écart dès le premier intermédiaire. Après 11,7 kilomètres, le maillot rose de “Purito“ ne tenait à plus grand chose : deux secondes exactement.
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Ryder hesjedal

Crédit: LaPresse

Absent sur le Tour ?
Quand Hesjedal a franchi la ligne d’arrivée, avec le sixième chrono provisoire, il n’a même pas attendu l’arrivée de Rodriguez. Il a immédiatement rejoint son épouse Ashley pour l’enlacer tendrement. Dans sa tête, le plus difficile était fait : “J’ai compris que c’était gagné à cinq kilomètres de l’arrivée. J’ai dû prendre des risques dans ce chrono, sinon je n’aurais jamais repris le maillot rose à Rodriguez“. Epuisé après l’ascension du Stelvio la veille, Hesjedal a cherché “à garder de la sérénité“ et “à récupérer au maximum, à rester concentré sur (son) objectif“. Réputé meilleur rouleur que son adversaire espagnol, le Canadien savait que beaucoup lui prédisaient une fin heureuse. Mais il fallait tout de même plier l’affaire.
J’ai commencé à y croire (à la victoire finale) au fil des jours parce que je voyais que les jambes tournaient bien en montagne. Même dans la tête, j’étais détendu“, a-t-il avoué à Milan. Epouvantail de la troisième semaine, Hesjedal a rapidement compris qu’il était devenu l’homme à battre et qu’il inspirait de la crainte à ses opposants : “Je voyais que mes adversaires me respectaient de plus en plus. “ Et de rajouter : “Cette victoire, c’est la récompense d’une vie de travail, pendant des années, pour atteindre un objectif aussi haut. “ Questionné sur son avenir, le Canadien a eu du mal à confirmer sa présence sur le prochain Tour de France : “J’y penserai dans quelques jours. Maintenant, je préfère savourer ce grand moment“. Et laisser couler ces larmes de bonheur. Il ne les a pas volées.
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