Le Giro ira crescendo

Le Giro s'élance cette année du Danemark avec un prologue à Herning, qui n'est autre que la ville natale d'un certain Bjarne Riis. Ce prologue sera tout simplement l'étape la plus au nord jamais disputée sur le Tour d'Italie. Un prologue classique au coeur de la ville, assez long mais sans difficulté majeure. Avant une première semaine où la première journée de repos interviendra dès le quatrième jour (transfert oblige), ce sera néanmoins l'occasion pour les principaux candidats au maillot rose de se jauger. L'occasion, peut-être, aussi, de creuser de premiers écarts.

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Le peloton est de retour en Italie et, pour fêter ça, les organisateurs ont décidé de placer un contre-la-montre par équipes à Vérone, grande terre de cyclisme. La part des chronos individuels est plutôt faiblarde cette année sur le Giro, renforçant l'importance de ce rendez-vous collectif. D'une longueur moyenne (un peu plus de 30 kilomètres), le tracé n'est pas ultra-rapide, mais une chose est sûre: les prétendants au classement général figurant dans des équipes qui ne sont pas outillées pour ce type d'exercice risquent de perdre beaucoup de temps.

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Une semaine après le départ, voici la première arrivée au sommet. Un moment toujours important, même s'il ne s'agit pas là de l'ascension la plus monstrueuse de ce Giro, loin s'en faut. La veille, les coureurs auront connu une première étape casse-pattes, mais l'arrivée au sommet à Rocca di Cambio (deuxième catégorie) va donner lieu à une première passe d'armes. Modérée, sans doute, car il reste encore quinze jours de course. Modérée, aussi, car il s'agit plus d'une ascension pour puncheurs aimant les bosses que pour les purs grimpeurs. La pente n'est pas assez forte pour cela.

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Un peu le même type d'étape que la précédente, même si celle-ci sera plus longue (229 kilomètres). Là encore, une arrivée au sommet en deuxième catégorie, à Lago Laceno, le point le plus au sud de ce Giro 2012. Lors de la dernière arrivée du Tour d'Italie ici, en 1998, année de la victoire de Marco Pantani, Alex Zülle s'était imposé. Une montée où il convient plus d'être puissant que véritablement grimpeur. Les poids légers devront encore attendre leur heure. Il ne faut pas s'attendre à ce que le Giro se joue ici, mais en deux jours, les premiers écarts apparaitront. Les premières faiblesses, aussi.

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Mine de rien, après quasiment une moitié de Giro, le profil de ces dix premiers jours amènera probablement les grands favoris à la sortie des Apennins avec des écarts très faibles. Du coup, chaque occasion de marquer son territoire est bonne à prendre. Ce sera peut-être le cas à Assise, où le final promet d'être à la fois spectaculaire et animé. La montée finale, très courte mais pentue, s'effectue en deux temps. Une première bosse avec un passage à 15%, une brève descente puis un dernier kilomètre abrupt sur une route pavée par endroits. Ce sera une fois de plus une affaire de puncheurs. Un Joaquim Rodriguez pourrait se régaler ici.

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On va crescendo, doucement. Ce n'est pas encore la très haute montagne, et il n'y aura pas d'arrivée au sommet pour boucler ce 12e acte. Mais avec quatre ascensions qui vont se succéder sur la route de Sestri Levante, voilà encore un rendez-vous qui ne saurait être négligé. L'étape est courte. Elle risque donc d'être nerveuse, surtout avec deux difficultés dans les 40 derniers kilomètres. Le sommet de la dernière, la Villa Tassani (3e catégorie), se situe à peine à plus de 10 kilomètres de l'arrivée. De quoi tenter quelque chose, d'autant qu'à l'approche du sommet se trouvent les pourcentages les plus durs avec notamment un passage à 11%.