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Liège-Bastogne-Liège 2013 - Pierre Rolland (Europcar): "Prêt à être leader"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/04/2013 à 09:43 GMT+2

Si Pierre Rolland ne devait en choisir qu’une, ce serait la Doyenne. Dimanche, le Français devra se débrouiller sans Thomas Voeckler. Un statut qu’il assume.

2012 Tour de France Pierre Rolland

Crédit: AFP

Dimanche, c’est Liège-Bastogne-Liège. Une classique très importante pour le coureur que vous êtes.
PIERRE ROLLAND : C’est LA classique qui me fait rêver. C’est la seule qui correspond vraiment à mes qualités, la seule que je puisse gagner, très honnêtement. Elle est chargée d’histoire. Il y a tellement de choses autour de cette course. En ce moment, je me sens bien, les jambes tournent bien. Je suis dans une bonne forme. A quelques heures de Liège, tout va bien. On verra…
Pourquoi la considérez-vous comme la seule classique que vous pouvez accrocher ?
P.R. : Les côtes sont plus longues. C’est une course sur laquelle ça frotte un peu moins. En terme de profil de course, c’est la plus difficile. Paris-Roubaix, c’est extrêmement compliqué mais c’est plat en terme de dénivelé.
En 2008, vous avez fait connaissance avec la "Doyenne" sous le maillot du Crédit Agricole. Comment aviez-vous vécu cette journée ?
P.R. : Cette année-là, c’était ma première participation. J’étais dans ma deuxième année chez les professionnels. La veille, j’avais discuté avec Serge (Beucherie, le directeur sportif) et lui avais dit que je voulais me glisser dans l’échappée matinale. Pour moi, c’était la meilleure façon d’apprendre. Je me rappelle avoir passé une belle journée devant, en Belgique. Etre à l’avant d’une Coupe du monde (à l’époque) quand on débute quasiment chez les grands, c’est fantastique. C’était quelque chose.
Avez-vous imaginé une seconde pouvoir vous imposer ?
P.R. : (Rires) Non. Je ne me faisais guère d’illusion. Quand on est présent dans l’échappée du matin, comme c’était le cas pour moi, le but c’est de faire un énorme coup, mais c’est tellement rare de le réussir. Là, on était que cinq ou six. Mon objectif, c’était d’aller le plus loin possible. Quand on est un jeune coureur, le but, c’est de repousser nos limites au maximum. Etre devant m’a permis d’apprendre les détails importants de cette course. J’ai beaucoup appris ce jour-là.
L’an dernier, vous aviez travaillé pour Thomas Voeckler. Pour finir dans le groupe qui a joué le podium.
P.R. : C’est vrai. A 80 kilomètres de l’arrivée, Thomas avait demandé qu’on durcisse la course, Cyril (Gauthier) et moi. C’est ce qu’on avait fait. Dans le final, j’avais réussi à résister dans le final pour rester avec les favoris. Jusqu’au dernier kilomètre, j’avais roulé pour essayer de revenir à l’avant. Sur la ligne, je finis avant-dernier du groupe qui jouait la troisième place.
A titre personnel, que change l’absence de Thomas Voeckler ?
P.R. : Pour moi, ça ne change rien. Ce n’est pas moi qui suis blessé. Mais il va manquer à l’équipe, c’est indéniable. Pendant son absence, je vais être le leader unique d’Europcar. A moi d’endosser cette responsabilité. Honnêtement, je préfère quand il est là. Cela divise la pression et ça me permet d’être beaucoup plus tranquille. Lui aussi préfère quand je suis avec lui. Mais je pense que je suis prêt pour assumer ce rôle de leader.
Quel est votre favori pour dimanche ?
P.R. : Je ne vois pas de favori qui se dégage. Gilbert a montré de belles choses, mais cette année, je trouve que les classiques ardennaises sont vraiment ouvertes. Personne n’écrase la concurrence comme Gilbert l’a fait en 2011 ou Valverde et Rebellin avant lui. Une dizaine de coureurs peut l’emporter dimanche.
Que pensez-vous de la présence d’Alberto Contador ?
P.R. : Il sera dans le groupe qui jouera la gagne ou un accessit. Il ne sera pas à la rue, c’est sûr.
L’Espagnol semble se présenter sur les ardennaises à reculons. Est-ce une posture ?
P.R. : Contador est un compétiteur. S’il est au départ d’une course, c’est pour la gagner. Il ne vient pas faire du tourisme (rires).
Vous n’avez pas évoqué Peter Sagan…
P.R. : C’est un coureur qui déborde de classe. Il sait tout faire sur un vélo. Il est jeune, il est fort. Il a tout pour lui. Il a la classe, c’est tout.
Il l’a un peu moins sur les podiums…
P.R. : (il rit) Bon, comme tout le monde, j’ai vu ce qu’il a fait. Ça a fait jaser. C’est sûr que c’est un peu déplacé. Mais c’est comme ça… Il ne le refera plus.
Ça aurait pu vous arriver à vous ?
P.R. : Honnêtement ? Non… J’aurais eu plus peur de la réaction de ma femme que de celles sur les réseaux sociaux ou dans la presse (rires).
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Sagan (l.) sorgte bei Flandern-Rundfahrt für Eklat

Crédit: SID

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