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Pozzato n'a plus le choix

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ParEurosport

Mis à jour 08/04/2011 à 14:24 GMT+2

Critiqué à tout va, même au sein de Katusha, Filippo Pozzato joue très gros sur Paris-Roubaix dimanche. L'Italien a jusqu'ici traversé les Flandriennes comme une ombre, incapable de peser sur les courses. Ses dirigeants le mettent en garde : Pippo n'a plus le droit à l'erreur.

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Crédit: Eurosport

Trop court dans le Mur de Grammont, comme trop souvent cette saison.  Dauphin de Boonen à Roubaix en 2009 après sa victoire sur le Grand Prix E3 et sa 5e place sur le Ronde, l'Italien se distingue davantage cette saison par sa capacité à susciter la polémique que par ses résultats. Et pour cause, depuis octobre, le vainqueur de Milan-San Remo 2006 n'a rien gagné. Les classiques devaient le remettre en selle. C'est raté jusque-là. Les Flandriennes ? Traversées comme un fantôme : 38e sur le Ronde, 64e à Wevelgem.
Certes, il termine cinquième à San Remo mais la manière a fait débat. Pozzato a de nouveau endossé le costume qui lui colle à la peau de suceur de roue derrière son ennemi préféré, Philippe Gilbert (Omega Pharma Lotto). "Même à Wevelgem, je l'ai toujours senti dans mon dos. C'est l'anti-course. Pozzato prend l'habitude de faire perdre les favoris", pestait le Belge. Forcément, du côté de Katusha, les dents commencent à grincer. C'est son manager Andrei Tchmil qui a tiré le premier et assez férocement : "Je l'ai défendu tant de fois mais pas cette fois-ci : ce n'était pas à lui de chasser Gilbert mais aux sprinters et à Cancellara. Courir derrière quelqu'un et rester dans sa roue, ça n'a pas de sens."
"Il n'est pas heureux"
Mais c'est avant tout son manque de résultats qui inquiète ses dirigeants. Ce jeudi, le directeur sportif de l'équipe russe, Serge Pasani, en a remis une couche dans les colonnes de la Gazzetta dello sport : "Il n'est pas heureux et l'équipe n'est pas heureuse non plus avec lui. C'est un coureur avec un certain niveau, un leader qui doit avoir des résultats. Or, si on enlève sa cinquième place sur Milan-San Remo, Pozzatto doit examiner sa conscience et en conclure qu'il n'a pas signé assez de résultats. Si le leader ne se distingue pas, c'est le travail de l'équipe entière qui part en fumée." Pippo a tenté de se défendre, il n'est pas dans la forme de sa vie. "L'an dernier, je marchais très bien. Cette saison, les sensations ne sont pas celles que j'aimerais avoir. C'est un moment de m... dans ma carrière."
Il n'empêche Parix-Roubaix arrive à point nommé et Pippo ne devra pas se rater. Pozzato s'est fait oublier derrière le trio Cancellara-Boonen-Gilbert. Or les deux premiers gros rendez-vous de la saison ont couronné deux outsiders : Goss à San Remo, Nuyens à Meerbeke. Mais il faudra qu'il en montre davantage, qu'il découvre son jeu. Bref, qu'il prenne des risques.
"Le Ronde s'est bien passé jusqu'à ce qu'il ait des crampes. Roubaix est différent, c'est plus plat et plus difficile. C'est un coureur qui sait comment bien rouler sur les pavés, espérons qu'il réussisse à signer un résultat", avance Parsani. Pozzato jouera une carte importante dimanche alors qu'un départ vers Lampre en fin de saison est déjà évoqué. Lui ne s'en inquiète pas : "Paris-Roubaix est une course différente. Même dimanche dernier, je me sentais fluide sur les pavés, donc je suis confiant. Je pense que je peux bien faire à Roubaix."  Il en a tout intérêt.
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