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Peine réduite pour Sainz

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/03/2010 à 16:54 GMT+1

La cour d'appel de Paris a condamné Bernard Sainz, plus connu sous le nom de "Dr Mabuse", à deux ans de prison dont un an avec sursis dans une affaire de dopage qui avait éclaboussé le milieu cycliste à la fin des années 90.

CYCLING 2010 Bernard Sainz

Crédit: AFP

Bernard Sainz, plus connu sous le nom de "Dr Mabuse", a été condamné jeudi par la cour d'appel de Paris à deux ans de prison, dont un an ferme, dans une affaire de dopage qui avait éclaboussé le milieu cycliste à la fin des années 90. Comme en première instance en avril 2008, l'ancien soigneur a été reconnu coupable d'aide et d'incitation à l'usage de produit dopant et d'exercice illégal de la médecine.
Mais la cour a réduit la durée de la peine, qui avait alors été fixée à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Les juges n'ont pas suivi les réquisitions du parquet général qui avait demandé trois ans d'emprisonnement avec une peine ferme supérieure aux 18 mois prononcés en première instance. M. Sainz, qui se dépeint comme un adepte des médecines douces, sans pouvoir présenter aucun diplôme relatif, a immédiatement indiqué qu'il allait se pourvoir en cassation et éventuellement devant la Cour européenne des droits de l'Homme.
"Une page sinistre"
"C'est une condamnation qui va à l'encontre de la lutte antidopage (...) C'est faire croire qu'on va tout changer alors qu'on ne change rien", a-t-il dénoncé en sortant de l'audience. "Il y a encore des substances interdites qu'on ne peut pas déceler et en sanctionnant un praticien homéopathe, mon appréciation est qu'on ne veut surtout pas que les médecines alternatives introduisent le monde du sport alors que finalement ça serait revenir à un exercice de cette activité plus naturelle que ce n'est le cas actuellement", a-t-il ajouté. Interrogé sur la peine plus légère qu'en première instance, il a indiqué que ce n'était "pas du tout" un soulagement. "Même si j'avais été relaxé, j'aurais considéré qu'attendre dix ans une décision pour des faits inexistants - parce que je maintiens que ce sont des faits inexistants - est inadmissible".
M. Sainz avait été interpellé le 7 mai 1999 au terme de dix mois d'enquête et d'écoutes téléphoniques. Il a toujours assuré que les fioles retrouvées chez lui ne contenaient pas de substances interdites. Des témoignages de coureurs recueillis pendant l'instruction, comme ceux du Français Philippe Gaumont ou du Belge Frank Vandenbroucke - décédé en octobre 2009 - le décrivaient comme un "gourou diabolique", "un formidable dopeur" et relatent des accords verbaux prévoyant un versement de 100.000 francs (15.000 euros) à 200.000 francs (30.000 euros) en cas de victoire. La condamnation en appel de M. Sainz "est un soulagement et une amertume en même temps (...) car il a sévi pendant très longtemps", a déclaré à l'AFP l'avocat de la Fédération française de cyclisme, Paul Mauriac. "C'est une page sinistre du cyclisme qui est en train de se tourner", s'est-il malgré tout félicité.
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