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Telekom: Les six repentis

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/05/2007 à 11:00 GMT+2

En quelques jours, six anciens coureurs de l'équipe Telekom ont avoué qu'ils avaient pris de l'EPO dans les anénes 90. Gros plan sur ces six repentis. Six dopés ordinaires, stars ou tâcherons, à la fois victimes, coupables et complices d'un système quasi

. Bert Dietz (Allemagne, 38 ans)
Peu connu du grand public, il a brisé la loi du silence en révélant dans l'un des "talk-shows" les plus regardés de la télévision publique allemande les sombres secrets de Telekom. Il a expliqué comment les médecins, jusqu'à peu encore en charge du suivi médical des coureurs de T-Mobile, ont introduit l'EPO, procédé eux-mêmes à des injections et mis en place un système de surveillance du taux d'hématocrite. Formé en ex-RDA, Dietz, champion d'Allemagne amateur en 1993, n'a jamais participé au Tour de France, mais a remporté une victoire d'étape lors du Tour d'Espagne 1995 après une échappée de 200 km et grâce à l'aide du leader de l'épreuve, Laurent Jalabert, qui l'a "traîné" dans les derniers kilomètres alors qu'il était à bout de force. Il a mis un terme à sa carrière en 2000 et n'a plus aucun lien avec le cyclisme professionnel: il est marchand de cycles à Klinga, près de Leipzig (est).
. Christian Henn (Allemagne, 43 ans)
Au lendemain des aveux de Dietz, Henn a lui aussi reconnu s'être dopé. Des aveux beaucoup moins circonstanciés (" C'était comme ça à l'époque: soit on était au top, soit on était dehors"), mais très importants, car Henn, champion d'Allemagne 1996 et médaillé de bronze lors de l'épreuve sur route des jeux Olympiques 1988, est, lui, toujours présent dans le cyclisme professionnel. Henn, qui faisait partie de l'équipe Telekom des Tour de France 1996 et 1997, est depuis 2001 l'un des directeurs sportifs de la formation Gerolsteiner, la deuxième équipe allemande du ProTour. Sa fin de carrière en 2000 avait été précipitée par un contrôle antidopage positif.
. Rolf Aldag (Allemagne, 38 ans)
Durant sa carrière (1991-2005), il a été l'équipier-modèle. Il devait être l'homme du cyclisme propre quand les dirigeants du groupe T-Mobile, l'ont appelé en septembre pour ouvrir un nouveau chapitre après le traumatisme Ullrich. Mais Aldag (dix participations au Tour de France), rendu célèbre par un documentaire ("Tour d'Enfer") le suivant durant le Tour de France 2003, s'est dopé à partir de 1995 et jusqu'en 2002.
. Udo Bölts (Allemagne, 41 ans)
Mercredi soir, Bölts a fait lui-aussi ses aveux à la télévision. "J'ai essayé l'EPO, après une année 1995 difficile, pour participer au Tour de France", a admis le triple champion d'Allemagne et vainqueur du Dauphiné libéré 1997. "J'ai arrêté en 1997 ", a-t-il toutefois assuré. Bölts a participé à douze éditions consécutives (1991-2003) du Tour de France et a toujours rallié les Champs Elysées, mais c'est son rôle de "garde du corps " d'Ullrich lors du Tour 1997 qui l'a rendu célèbre: il avait houspillé Ullrich, maillot jaune en perdition à deux jours de l'arrivée à Paris, d'un "Bouge-toi, espèce d'âne " capté par les caméras de télévision.
. Erik Zabel (Allemagne, 36 ans)
Zabel est devenu le premier coureur toujours en activité à passer aux aveux en révélant jeudi s'être dopé "à l'EPO en 1996", mais avoir arrêté après une semaine "à cause des effets secondaires". "C'était ma seule expérience avec le dopage durant toute ma carrière", a insisté le vice-champion du monde 2006, qui a remporté quatre éditions de la classique italienne Milan-San Remo et terminé à six reprises à la première place du classement par points du Tour de France. Après avoir 13 saisons chez Telekom, le sprinteur a rejoint l'équipe Milram en 2005.
. Bjarne Riis (Danemark, 43 ans)
Actuel directeur sportif de l'équipe CSC, Bjarne Riis a avoué vendredi s'être dopé à l'EPO entre 1993 et 1998, alors qu'il portait le maillot de l'équipe allemande Telekom. Cette période comprend l'année 1996, où il remporta le Tour de France, s'adjugeant notamment deux étapes à Sestrières et Hautacam. Egalement vainqueur de l'Amstel Gold Race en 1997, il mit un terme à sa carrière de coureur en 1999. Aujourd'hui, son avenir à la tête de la CSC semble compromis.
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