Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Arroyo petitement

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/09/2008 à 08:00 GMT+2

Deux succès en deux étapes pour la Caisse d'Epargne. Si tout avait été fait pour emmener Alejandro Valverde, c'est finalement David Arroyo qui conclut victorieusement, non sans avoir profité du travail de Vasili Kiryienka (Tinkoff) qui a craqué à 100m de

Le cyclisme offre souvent de grands moments épiques, de bravoure ou de fair-play. A l'arrivée de Ségovie, rien de tout cela. Certes, la Caisse d'Epargne s'offre son second succès en deux jours, le troisième depuis le départ de la Vuelta, et une victoire annoncée dans cette 19e étape. Mais alors que tout avait été fait pour amener Alejandro Valverde vers le succès, c'est finalement David Arroyo qui a levé les bras. La conclusion presque logique d'une courte étape (145,5km) que la formation des Baléares a dictée.
Pourtant, on se souviendra davantage de la résistance de Vasili Kiryienka sur le circuit final, avec un peloton lance à ses trousses, que du vainqueur du jour. Les deux hommes faisaient partie de la véritable échappée du jour, comptant 14 coureurs, avant de poursuivre leurs efforts au sein d'un trio composé également de Julien Loubet (AG2R), premier à prendre la fuite dans la descente de la Navafria, dernière difficulté du jour à 55km de l'arrivée, après avoir surmonté la Navacerrada.
La drôle de tactique de la Caisse d'Epargne
La Caisse d'Epargne avait fait de cette étape sa priorité et c'est une logique victoire que la bande d'Eusebio Unzue est allée chercher... par des moyens quelque peu détournés. Juan Manuel Garate l'avant annoncé avant le départ: "la Caisse d'Epargne décidera du sort de l'échappée car elle veut offrir la victoire à Valverde". Avec quatre coureurs à l'avant dont Joaquin Rodriguez, 7e au général et un danger pour le podium, elle a forcé ses rivaux à rouler avant de prendre les commandes. Le choix tactique apparaissait alors clair. Mais que dire lorsque, l'échappée réduite à trois unités dont Arroyo, elle choisit de rouler pour ramener un leader victime de pépins mécaniques et offrant alors une minute de marge à un trio où Arroyo avait une chance de victoire.
Sentant sans doute que Kiryienka était le plus fort, ce dernier décidait pourtant rapidement de ne pas coopérer. Loubet, quant à lui, avait perdu contact à 5km de la ligne. Malgré ce qui semblait être un travail de sape d'Arroyo, Kiryienka n'abdiquait pas et continuait ses efforts, maintenant le peloton à 50 secondes jusque dans le dernier kilomètre. Et puis, la fatigue finit par avoir raison des velléités du coureur de Tinkoff, vainqueur sur le Giro, qui ne parvenait plus à relancer et se faisait doubler dans un simulacre de sprint lancé par Arroyo à 100m de la ligne.
Les souvenirs d'un Jens Voigt, talonnant de près Juan Manuel Garate dans le Giro 2006 au sommet du San Pellegrino, étaient pourtant revenus à l'esprit alors que le peloton des favoris fondait sur le duo. Seulement, David Arroyo n'est pas Jens Voigt, et son palmarès est loin d'être celui de l'Allemand. Ce jour-là, les spectateurs et les observateurs avaient envisagé un démarrage un peu fourbe de Voigt pour filer vers la victoire. Mais il avait reconnu que cela n'aurait pas été mérité. Si le coureur de la CSC, d'un geste princier, avait cédé la victoire à Garate, en remerciement du travail effectué en tête de la course, il n'en fut rien vendredi en Espagne. On dira que David Arroyo n'a pas eu cette présence d'esprit au moment de signer la plus belle victoire de sa carrière, lui qui avait failli sur le Tour de France à Jausiers, cédant derrière Cyril Dessel. Kiryienka saura très probablement s'en souvenir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité