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Mosquera le besogneux

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/09/2008 à 13:30 GMT+2

Cinquième du classement général de la Vuelta avant la terrible étape de l'Angliru, l'Espagnol Ezequiel Mosquera vit dans l'ombre de ses prestigieux compatriotes Alberto Contador, Carlos Sastre et Alejandro Valverde. A 32 ans, le Galicien est pourtant un s

Quasiment inconnu des observateurs l'an dernier au départ de son premier Tour d'Espagne, Ezequiel Mosquera s'était révélé au grand public en se classant 5ème à Madrid. Seulement devancé au bout de trois semaines de course par Denis Menchov, Carlos Sastre, Samuel Sanchez et Cadel Evans, le Galicien pouvait s'estimer satisfait de son baptême du feu sur un grand tour. Successivement 9ème aux Lacs de Covadonga, 3ème à Cerler, 9ème à Ordino, 6ème à Avila et 9ème au sommet de l'Alto de Abantos, Mosquera avait fait preuve d'une belle régularité en haute montagne qui lui avait permis de devancer à Madrid des garçons comme Vladimir Efimkin, Vladimir Karpets ou encore Igor Anton.
Ce mois de septembre 2007 restera donc inscrit dans la mémoire du Galicien comme le moment où il a pris conscience de sa capacité à jouer les premiers rôles. Passé professionnel en 1999, Mosquera avait traversé jusque là les années dans un anonymat presque complet. Il avait d'abord écumé les épreuves des calendriers portugais et espagnols, courant tour à tour pour les équipes Paredes, Cantanhede, Carvalhelhos et Kaiku. Vainqueur pour la première fois en 2005 sur une étape du Tour de la Rioja, Mosquera commence alors à faire parler de lui. 8ème de la Ruta Del Sol, 5ème du Tour de Murcie et 10ème du difficile Tour de Catalogne, le Galicien s'affirme comme un coureur à l'aise sur les terrains accidentés.
Un dur au mal
Début 2007, Mosquera est recruté par la formation Karpin-Galicia. Son directeur sportif Alvaro Pino, vainqueur du Tour d'Espagne en 1986, décide de l'aligner au départ de la Vuelta. Initialement, Mosquera devait se mettre au service de ses leaders Isidro Nozal et Marcos Serrano mais la faillite des deux anciens coureurs de chez Once lui donne la possibilité de s'exprimer librement. Outre des qualités dans les ascensions qu'il avait déjà laissés entrevoir sur des courses par étape d'une semaine, Mosquera se découvre alors des facultés de récupération hors-pair. Chaque jour qui passe le renforce dans sa conviction : il est fait pour les grands tours. Sa 5ème place en poche, il peut simplement regretter d'avoir attendu ses 31 ans pour découvrir le Tour d'Espagne.
Excellent grimpeur, Mosquera n'est néanmoins pas de la trempe d'un Alberto Contador. Son style et son relatif déficit d'explosivité le rapprocherait davantage d'un coureur comme Carlos Sastre. Samedi dernier, après sa belle 2ème place dans l'étape de La Rabassa devant l'ensemble des favoris de cette Vuelta, il reconnaissait d'ailleurs son manque de grinta : "Comme je suis plutôt un diesel, je dois partir de loin, je me suis décidé à le faire et ça a marché." A contrario, une arrivée comme celle Suances, jeudi, ne sied pas forcément à ses qualités. Douzième en haut de côte d'arrivée, il doit se contenter de suivre les puncheurs à distance.
Rendez-vous à l'Alto de Navacerrada
La dernière semaine de course, à commencer par l'affolante montée de l'Angliru qu'il juge "super mythique (sic) et épique" devrait lui convenir. Il compte autant sur le parcours que sur sa capacité à endurer la souffrance pour pouvoir gagner les deux places au général qui lui permettraient de grimper sur le podium à Madrid. Alvaro Pino y croit : "Nous arrivons dans les Asturies dans les meilleures conditions possibles. Je suis très ambitieux, et tout en respectant les rivaux, je vois Mosquera parfaitement capable de lutter pour une place sur le podium".
A huit jours de l'arrivée, le Galicien espère pouvoir continuer à soutenir la comparaison avec ceux qu'il appelle "les grands chefs" . Pour l'aider, il en appelle au ciel. Aux conditions climatiques plus précisément. Lui qui a aimé La Rabassa sous la pluie pourrait bien adorer les Asturies sous le déluge. "Ce serait bien que toutes les étapes soient comme celles-là", affirmait-il, gelé, à l'arrivée de la première étape de montagne, ne pensant certainement pas alors que cette même pluie qui lui avait donné des ailes, éliminerait quelques jours plus tard Valverde de la lutte pour la victoire finale.
Mosquera, tout en humilité, veut croire en sa bonne étoile. Lui qui sait qu'il devrait finir fort cette Vuelta attend beaucoup de l'ascension chronométrés de l'Alto de Navacerrada le samedi précédant l'arrivée. Il s'y est imposé au mois de mai dernier à l'arrivée de la 2ème étape de la Clasica Alcobendas qu'il a également remporté. Fort de sa régularité métronomique en montée et de ses sensibles progrès dans l'exercice chronométré, Mosquera sera à suivre de près ce jour là. "C'est un col qui me convient", assène-t-il le plus naturellement du monde. Au moins, tout le monde est prévenu.
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