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Rodriguez vous salue bien

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/05/2012 à 19:32 GMT+2

En attaquant dans la montée finale du Piani dei Resinelli, Joaquim Rodriguez (Katusha), 2e de l'étape derrière Matteo Rabottini (Farnese), a assommé la concurrence. A une semaine de Milan, Purito reprend le maillot rose.

2012 Giro d'Italia Rodriguez

Crédit: LaPresse

Il a plu comme vache qui pisse sur le Giro, lors de cette 15e étape. Voir de la pluie sur le nord de l'Italie n'est pas une surprise en soi, elle rend les étapes de ce Tour d'Italie, fait d'attentisme, un peu plus épiques. Joaquim Rodriguez, lui l'homme du "Levant", qui aime la chaleur, n'en a eu cure dans sa quête du maillot rose. Le coureur de la Katusha, très discret, comme son équipe, pendant toute l'étape, a attendu la toute fin du parcours pour produire son effort et créer des écarts.
Le travail de sape d'Alberto Losada, placé en appui de luxe aux 700 mètres, a permis à Purito d'aller reprendre 39 secondes à Ryder Hesjedal (12e de l'étape), esseulé en fin d'étape, et certainement à court de force dans l'épais brouillard de Pian di Resinelli. La bataille des grands, attendue pour ce dimanche après une première étape de haute montagne tronquée la veille, n'a quasiment pas eu lieu. Quasiment, car seul Michele Scarponi a osé allumer une brèche à 1,8 kilomètre du terme de cette 15e étape. Son offensive, même sans être décisive, aura eu le mérite de faire tomber les masques dont ceux de Paolo Tiralongo et Roman Kreuziger, qui avait fait exploser le peloton dans l'étroite et dangereuse descente du tristement célèbre Culmine di San Pietro.
Schleck quitte le Giro
Au général, les deux co-leaders d'Astana ne sont pas - encore - largués (Tiralongo est 4e à 1'26" et le Tchèque, 5e, est à 1'27"), tout comme Ivan Basso, bien emmené par l'énorme travail de sape de Sylvester Szmyd, et plutôt dans la maitrise de l'effort qu'autre chose. Le double vainqueur du Giro, 6e de l'étape, complète le podium à 1'22" de Rodriguez. Frank Schleck (RadioShack) n'est lui plus là. Le Luxembourgeois a mis pied à terre, son épaule droite le faisant trop souffrir pour continuer.
Ce que l'on retiendra de cette deuxième étape de haute montagne c'est bien le succès, au courage, du sympathique Matteo Rabottini. Le coureur de la Farnese, qui a accumulé les kilomètres à l'avant depuis le début de l'épreuve, a remporté le cinquième succès de sa carrière au terme d'une aventure longue de 151 kilomètres, dont les 64 derniers en solitaire. Menant un train de sénateur dans les derniers hectomètres, l'ancien champion d'Italie des moins de 23 ans, est allé puiser dans les dernières forces qui lui restaient pour ne pas perdre de vue Purito Rodriguez, qui l'avait rejoint aux 300 mètres, et lui disputer le sprint. "Quand Rodriguez m'a rejoint, j'ai quasiment perdu tout espoir. Mais je me suis accroché et j'ai bien fait. J'étais venu sur ce Giro, comme tous les coureurs, avec l'espoir de gagner une étape. J'ai réussi et c'est la plus belle journée de ma vie", a précisé Rabottini à l'arrivée. Bon prince, le Catalan ne lui a finalement pas contesté le succès d'étape, faute de bonification à l'arrivée oblige. Un geste qui rappellera à certains le cadeau qu'avait donné Alberto Contador à José Rujano au sommet du Grossklöckner. C'était il y a tout juste un an…
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