Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

CSC: Qui c'est le patron?

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2008 à 09:30 GMT+2

Si elle n'aligne plus une grande star à la Ivan Basso, l'équipe CSC n'est pourtant pas dépourvue à l'heure d'attaquer ce Tour 2008. Au contraire. Avec Carlos Sastre, Frank et Andy Schleck, la formation danoise possède trois gros outsiders. Sans oublier Fa

Abondance de biens ne nuit pas, dit-on. C'est sûrement vrai. Peut-être plus encore sur le Tour de France, si long, si éprouvant. A priori, personne n'est donc mieux armé que l'équipe CSC à l'aube de cette édition 2008. Ce n'est plus une abondance, mais carrément une véritable opulence de talents qui compose la formation danoise. Elle ne possède sans doute pas Le grand favori du Tour, ce grand leader comme Evans, Valverde ou Cunego, mais elle dispose de trois outsiders de luxe, un sprinter (O(Grady), le meilleur rouleur du peloton (Cancellara), des grimpeurs, des baroudeurs (Voigt, Arvesen), des jeunes et des vieux.
Bref, CSC, c'est très, très fort sur le papier, et capable de gagner à peu près sur tous les terrains. On croit donc volontiers Bjarne Riis, lorsque celui affirme que "les ambitions de l'équipe sont une fois encore extrêmement élevées. Avec Carlos Sastre et les frères Schleck, nous avons trois grimpeurs parmi les meilleurs." Difficile de le contredire. D'autant que le parcours a toutes les chances de servir leurs desseins: quatre arrivées au sommet, et deux chronos à la longueur toute relative, sans oublier la suppression du prologue. Une véritable aubaine pour ces amoureux de la montagne, globalement limités contre la montre, à l'exception peut-être d'Andy Schleck.
F.Schleck: "On va lui faire confiance"
Mais faute de posséder un leader indiscutable capable de mettre toute une équipe dans sa roue, la CSC (future Saxo Bank à partir du 1er janvier 2009) devra gérer habilement son talentueux trio pour le général. Alors, qui aura le leadership? Frank Schleck se mouille, non sans hésitation. "Question difficile, avoue l'ainé des frangins luxembourgeois. On va sur le Tour de France en mettant Carlos (NDLR: Sastre) comme leader. Jusqu'à présent, il a toujours bien marché sur le Tour. Il a fait ses preuves. Finir deux fois quatrième du Tour, c'est énorme. On va lui faire confiance."
A bientôt 33 ans, Sastre a effectivement l'expérience pour lui. De tous les prétendants au maillot jaune, pas un ne possède son vécu. Il sait gérer une course, ses temps forts comme les coups de buis. Le Madrilène est un modèle de régularité. Quand il a un jour sans, ce sont quelques dizaines de secondes qu'il va laisser filer, tout au plus. Sastre n'est pas du genre à prendre 5 minutes en 10 kilomètres. Même si on l'a peu vu cette saison, y compris ces dernières semaines, personne ne s'inquiète vraiment pour lui. "Il s'est préparé à son rythme, il se connaît" , reprend Frank Schleck.
Une vraie famille
Il serait donc surprenant que Sastre se troue cet été. A l'inverse, est-il vraiment capable de réussir en 2008 là où il a toujours échoué jusqu'ici? Il a toujours manqué à ce remarquable grimpeur la grinta du vainqueur, celle qui transforme les excellents coureurs en grands champions. Demander aux Schleck de se sacrifier pour l'Espagnol serait prendre le risque de griller les deux cartouches luxembourgeoises. Ces deux jokers ont trop de talent pour cela. D'où cette précision, pas inutile, de l'ainé: "Pour l'instant, le leader, c'est Carlos. Maintenant, si l'un de nous deux marche très fort, ce sera tant mieux pour l'équipe et il sera toujours temps de modifier notre tactique."
Qu'on ne s'y trompe pas, cependant. Il n'est pas question de bisbilles au sein de l'équipe danoise. Ce groupe est probablement le plus soudé du peloton, et Riis, en dépit de son passé trouble et de sa réputation sulfureuse, n'y est pas pour rien. "Chez CSC, on forme vraiment une famille. Quand un nouveau coureur arrive, on l'intègre tout de suite à cette famille. Ça, c'est la mentalité qu'a su imposer Bjarne", explique Andy Schleck. Son frère acquiesce: "Nous ne sommes pas seulement des coéquipiers, mais des vrais amis. L'ambiance est fantastique dans le groupe. C'est ce qui rend l'équipe si forte."
Ce bel état d'esprit collectif résistera-t-il aux légitimes ambitions personnelles, si toutefois cette question se pose? D'autant qu'au-delà du trio de choc, un Cancellara, un Voigt ou un O'Grady ne viennent pas sur le Tour uniquement pour porter les bidons. Eux aussi veulent leur part du gâteau. Mais CSC-Saxo a aujourd'hui des problèmes de riche. Ce n'est pas toujours simple à gérer, mais il serait indécent, vis-à-vis de la concurrence, de s'en plaindre…
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité