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Andy n'en fait pas une mal

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/07/2010 à 00:41 GMT+2

Andy Schleck ne bluffait pas quand il disait ne pas aimer la montée Laurent Jalabert à Mende. De fait, le Luxembourgeois n'a pas été capable de suivre Alberto Contador. Dans l'affaire, le leader de Saxo Bank a perdu 10 secondes, mais pas son maillot jaune et encore moins sa confiance, inébranlable.

2010 Tour de France Andy Schleck

Crédit: AFP

Andy Schleck aurait fait un excellent politicien. Tel un ministre un soir d'élection, le Luxembourgeois a toujours gagné. Il prend 10 secondes à Contador au sommet de Morzine-Avoriaz? C'est tout bon pour lui. Une bonne affaire. Il en perd autant face au même Contador à Mende? Il est tout aussi satisfait. Après l'attaque de son grand rival dans la montée Laurent Jalabert, à laquelle il n'a pu répondre, le frère de Frank a livré une interprétation très personnelle de cette passe d'armes. "Je pense que c'est une très bonne chose pour moi. Le fait qu'il ait attaqué alors que Vinokourov pouvait gagner l'étape devant, ça me montre qu'il est nerveux. Il n'est pas sûr de lui", juge le maillot jaune.
Rien ne semble pouvoir altérer la confiance du jeune leader de Saxo Bank. Après tout, pourquoi pas. Il l'a affirmé lors de la journée de repos, il est dans la forme de sa vie. Les faits ne le démendent pas vraiment. Puis il a toujours le maillot jaune et continue de suivre son "plan", comme il le répète depuis Morzine. Vendredi, tout s'est passé comme prévu selon lui. "Je m'attendais à ce scenario, explique-t-il. Je m’attendais à perdre quelques secondes sur Alberto, car je n’aime vraiment pas cette montée. Elle est sur ma liste noire. Elle est très courte, et ne laisse pas de temps pour prendre un rythme. Ça ne me convient pas du tout."
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2010 Tour de France Andy Schleck Jaune

Crédit: AFP

"Je suis prêt à me battre"
Quand Contador a démarré, Schleck ne s'est donc pas affolé. Surtout pas. C'était l'erreur à ne pas commettre. "Il a attaqué au bon moment et je n’ai pas réussi à le suivre. Je suis simplement resté calme et je me suis dit ‘ok, sur la partie la plus pentue, je vais garder mon rythme’, et ensuite j’ai essayé d’accélérer après le sommet." En réalité, si Andy est satisfait de sa journée, c'est d'abord parce qu'elle ne s'est pas formidablement bien passée. Jamais, depuis le départ de Rotterdam, il ne s'était à ce point senti mal à l'aise. "C'était une journée très difficile. L'allure a été très rapide et, pour être honnête, j'ai beaucoup souffert. Je ne me sentais pas très bien, c'était une mauvaise journée pour moi mais, au bout du compte, je n'ai perdu que 10 secondes", rappelle-t-il. "Contador jouait sur son terrain. Pas Andy. En plus, Andy n'était pas super. Ça nous coûte ce que nous avions pris dans les Alpes, ce n'est pas très grave", note pour sa part Bjarne Riis, le manager de l'équipe scandinave.
Au fond, ces 10 secondes ne changent rien à ses yeux. Il le sait, c'est dans les Pyrénées sue ce Tour se jouera. Pour être sacré sur les Champs-Elysées, il va quand même lui falloir dominer Contador dans la dernière semaine. Et le plus nettement possible, car on peut presque considérer que l'Espagnol est aujourd'hui maillot jaune virtuel. Il parait inconcevable en effet que Schleck puisse perdre moins de 30 secondes sur le tenant du titre dans les 52 kilomètres du dernier contre-la-montre, entre Bordeaux et Pauillac, la veille de l'arrivée. La victoire passe donc par l'attaque, plus encore après l'arrivée à Mende. Mais une fois de plus, c'est avec une grosse dose de confiance que le cadet des Schleck abordera la quadrilogie pyrénéenne. "Dans les Pyrénées, ce sera différent, promet-il. On va avoir un duel entre Alberto et moi. Je sais que je dois lui prendre encore du temps. La première étape dans les Pyrénées (NDLR: Ax-3 Domaines, dimanche) va être très dure. Je suis prêt à me battre". "
Là, on verra bien s'il est capable de mettre en œuvre ce fameux plan, qui, soit dit en passant, n'a rien de secret, puisqu'il consistera sans doute à attaquer soir à Ax 3 Domaines, soit dans le Port de Balès, voire au Tourmalet si rien n'a bougé d'ici là, ce qui semble peu probable. Alors, la surprise serait de ne pas voir Schleck à l'attaque, probablement dès dimanche. "Je ne suis ni déçu ni inquiet. Au contraire, je suis impatient d'aborder la suite des évènements", sourit le maillot jaune. Et Bjarne Riis d'en rajouter une couche: "J'ai une grande confiance en Andy, il est vraiment parfaitement dans sa course", se réjouit le Danois. Confiance. Chez Saxo, tout le monde s'est donné le mot. Quoi qu'il arrive, il doit être martelé.
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