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"Ce n'est pas fini'

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/07/2010 à 00:50 GMT+2

Deux victoires d'étape, cinq jours en jaune, Andy Schleck a de quoi avoir le sourire. A l'issue des Pyrénées, il n'a cependant pas réussi à déloger Alberto Contador de la première place. Peu importe, le coureur Saxo Bank reste confiant pour la suite et notamment pour le chrono de Bordeaux.

Andy Schleck Stage 17 Tour de France

Crédit: Reuters

Ce devait être le point d'orgue du duel entre Andy Schleck et Alberto Contador. Ce fut un coup d'épée dans l'eau. Le Tourmalet a accouché d'un scénario sans grande saveur, mais montré que les deux hommes étaient bien au-dessus du lot. "Je pense qu'on est à égalité dans la montagne," a lâché le coureur Saxo Bank à l'arrivée. A égalité certes quand le terrain s'élève, mais sur les hauteurs du classement général, c'est bien l'Espagnol qui trône toujours. Andy avait un plan. Il n'a probablement pas fonctionné totalement comme prévu.
"Aujourd'hui, je voulais tout donner. J'avais en tête de reprendre le maillot jaune, j'ai essayé, mais ce n'était pas possible de lâcher Alberto, explique le Luxembourgeois. J'ai fait tout ce que j'ai pu". Il fut pourtant le premier à passer à l'offensive, à 10km du but après le bon travail des Saxo Bank qui avait permis d'isoler les rivaux: "Mon équipe a fait un travail fantastique, me mettant dans la meilleure position possible avant le final." Et Bjarne Riis de confirmer: "Je suis très fier de ce que l'équipe a accompli aujourd'hui. Il ne pouvait pas faire mieux et Alberto était sans aucun doute sous pression, mais pas assez pour être distancé."
Seuls au monde
Une arrivée au Tourmalet méritait un scénario à sa démesure. Avec les deux premiers du classement seuls à l'avant, on était en droit de rêver d'une passe d'armes épique dans le brouillard. "J'ai essayé de changer de rythme. C'était ma seule chance, analyse Schleck. Mais un moment, il m'a attaqué pour me dire 'je suis toujours là, arrête de jouer avec moi comme ça'." L'image du regard noir lancé par le protégé de Bjarne Riis alors qu'il revenait sur le Madrilène en dit long sur sa détermination. Pas question cependant d'y voir autre chose que du purement sportif: "Je le regardais, j'ai vu qu'il souffrait aussi. Ca m'a donné confiance pour prendre le relais, il ne faut pas y voir autre chose.". C'est sur le vélo qu'il voulait jauger son rival et prendre le dessus: "Je voulais qu'il prenne le relais, avec bien sûr l'idée de l'attaquer. Il est malin, il est resté derrière moi, il n'avait qu'à me suivre. C'est le jeu! Je n'ai pas toujours tout donné dans les autres étapes, je suis parfois resté derrière lui..." De bonne guerre, mais une guerre psychologique déclenchée si près du but, c'est sans doute un peu juste.
Si à Morzine-Avoriaz, Schleck avait fait plier Contador, au Tourmalet, les deux champions ont voulu arriver bras dessus bras dessous, le premier ne s'imposant d'un demi-boyau qu'avec la bénédiction du second qui n'a pas voulu lui disputer la victoire. "Gagner au Tourmalet, c'est un rêve qui se réalise," se contente de dire Schleck sans que les deux hommes n'aient expliqué cette victoire sans combat, ponctuée de quelques sifflets du public qui attendait une bagarre. De là à croire que tout est joué pour le général...
"Tout reste possible"
Si d'un point de vue comptable ce succès n'a servi à rien pour le classement, il aura le mérite de renforcer la confiance d'Andy Schleck. Il avait pourtant annoncé que celui qui serait en jaune au Tourmalet le serait sur le podium à Paris. "J'ai changé d'avis, confie-t-il dans un sourire. Maintenant, je dis que c'est fini après le contre-la-montre. Tout est possible. Je vais me battre jusqu'à la fin." Un optimisme tout à son honneur lorsque l'on sait Contador bien meilleur dans cet exercice. "J'ai beaucoup travaillé, renchérit le champion du Luxembourg contre la montre. C'est un long chrono qui me convient bien.Je vais aller vite. Je suis sûr et certain qu'Alberto ne va pas aller au chrono pour s'entraîner. Il doit aller vite, car je pense que je vais faire un bon chrono."
La méthode Coué? Sans doute un peu, mais chez Saxo Bank, on ne veut pas rendre les armes sans combattre. "Le Tour se termine dimanche, pas avant, martèle Riis. Il ne faut pas renoncer quand les choses deviennent dures." Avec seulement huit secondes de retard, Andy Scheck sait que la mission n'est pas si impossible qu'elle en a l'air. Certes, il n'aura pas ce maillot jaune qui transcende sur les épaules, mais un mental renforcé et une indéfectible assurance en ses capacités. Peut-être aussi sent-il qu'une bonne étoile l'accompagne... "Tout peut encore arriver. Tout reste possible. Mon père m'a toujours dit 'Quand on se donne à fond dans un contre-la-montre, on doit tomber de vélo après la ligne d'arrivée'. C'est ce que je vais faire", prédit-il.
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