Garmin paie la fracture

Le Tour de France est fini pour Christian Vande Velde. L'Américain, 4e à Paris en 2008 et 9e l'an dernier, était à nouveau candidat à une place d'honneur, mais il doit quitter la course dès son troisième jour. Il a été victime de l'une des innombrables chutes qui ont émaillé la 3é étape lundi sur la route de Spa. Au courage, VDV avait fini l'étape (avec 10 minutes de retard sur le vainqueur, Sylvain Chavanel), mais les examens passés dans la soirée ont révélé une fracture sur deux côtes. Impossible de continuer dans ces conditions.

Les mines étaient sombres près du bus Garmin-Transitions quelques minutes après l'arrivée. Matthew White, le directeur sportif, ne cachait pas sa déception. "Je n'ai jamais vu autant de gars tomber en si peu de temps. La moitié du peloton était par terre. Pour Christian, le général est terminé. Je ne sais même pas s'il va pouvoir continuer", pressentait-il. Sa funeste prévision allait se concrétiser un peu plus tard. Et c'est White, encore lui, qui a annoncé que son leader ne repartirait pas mardi. Les radios ne lui ont laissé aucune chance.

Non contente d'avoir perdu son atout principal pour le classement général, la formation U.S. a également vu son sprinter vedette, Tyler Farrar, se retrouver au tapis. C'est d'ailleurs la rumeur de son abandon, et non celui de Vande Velde, qui a circulé. On parlait de fracture du coude. Finalement, Farrar est ressorti plus chanceux que son camarade de l'hôpital. Il souffre de grosses contusions, mais devrait prendre le départ mardi à Wanze. Même constat pour le Néo-Zélandais Julien Dean. Lui aussi sera en mesure de continuer, même si la nuit risque d'être pénible. Sans parler de la journée de mardi sur les pavés…

Outre Vande Velde, un autre concurrent cité parmi les outsiders de ce Tour 2010 a payé un lourd tribut dans cette étape. Il s'agit du Néerlandais Robert Gesink. Lui aussi victime d'une chute dans la descente de Stockeu, il souffre d'une fracture du cubitus. Le grimpeur de la Rabobank ne parlait pas d'abandon lundi soir, mais avec un avant-bras gauche cassé, il risque de souffrir le martyr dans le Nord de la France mardi. Décidément, Gesink n'est pas verni sur le Tour. L'année passée, il avait dû abandonner dès la première semaine pour sa première participation à l'épreuve.