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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/07/2010 à 02:06 GMT+2

Le Tour arrive dans les Alpes. A l'évidence, la 8e étape étape, qui s'achèvera au sommet à Morzine-Avoriaz, va marquer la première grande confrontation entre les favoris. Au tiers de ce Tour, à l'heure où les choses sérieuses commencent, il est temps de voir où en sont les principaux prétendants.

2010 Tour de France Andy Schleck Contador

Crédit: AFP

CADEL EVANS (Australie - BMC) - 2e à 1'25"
Sa situation: Elle ne pouvait pas être meilleure. Dauphin de Chavanel au général, l'Australien peut espérer endosser le maillot jaune dans les Alpes. Après un prologue correct, il a eu le grand mérite de prendre la roue de Cancellara sur les pavés. Résultat, le champion du monde est aujourd'hui le mieux placé des favoris. Une minute d'avance sur Contador avant la montagne, ce n'est pas négligeable.
Pourquoi il peut y croire: Le maillot arc-en-ciel a complètement transfiguré Cadel Evans. Vu sa position par rapport à ses principaux concurrents, il peut se permettre de gérer. Une configuration de course qu'il affectionne. Enfin, il est peut-être le plus à même de rivaliser avec Contador dans le dernier chrono. S'il est toujours dans le coup la veille de l'arrivée, ça peut servir...
L'ombre d'un doute: Est-il vraiment encore un coureur de grand Tour? Que vaut son équipe? Dans quel état sera-t-il en troisième semaine, la plus difficile, compte tenu des efforts consentis en mai sur les routes du Giro?
La phrase: "Ça aurait pu être pire, c'est sûr. Mais pour les grands favoris, le Tour n'a pas encore vraiment commencé, alors les secondes qui nous séparent ne veulent pas dire grand chose."
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ANDY SCHLECK (Luxembourg - Saxo Bank) - 4e à 1'55"
Sa situation: Elle est presque idéale, surtout si l'on se souvient de son calamiteux prologue, au cours duquel il avait tout de même concédé plus de 40 secondes à Contador. Il aurait pu tout perdre à Spa deux jours plus tard. Mais l'étape d'Arenberg lui a permis de redresser la barre. Au final, le voir 4e du classement général et devant tous les autres favoris à l'exception de Cadel Evans, c'est une aubaine.
Pourquoi il peut y croire: D'abord parce qu'il est dans une excellente position au classement avant d'aborder son terrain de prédilection. C'est tout bon pour lui. Ensuite parce qu'il n'y a qu'un seul véritable chrono cette année. Vu son prologue, cette profusion de montagne ne peut que le servir. Puis, qui sait si, psychologiquement, l'abandon de son frère ne va pas le libérer?
L'ombre d'un doute: L'équipe Saxo Bank devait être l'épouvantail de ce Tour de France. Notamment en montagne. Mais elle a perdu Frank Schleck, et Jakob Fuglsang a pris un quart d'heure samedi. Résultat, on commence à se demander qui pourra épauler Andy dans les Alpes et les Pyrénées.
La phrase: "Je suis content d'avoir le maillot blanc. C'est une satisfaction. Mais je ne vais pas mentir, je vise une autre couleur..."
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ALBERTO CONTADOR (Espagne - Astana) - 6e à 2'26"
Sa situation: Assez favorable. Il a évité les pièges de la première semaine. Il avait beaucoup à perdre sur les pavés, il s'en est bien tiré malgré un problème mécanique dans les 30 derniers kilomètres. Le Madrilène arrive sur son terrain. Il reste plus que jamais le favori numéro un du Tour.
Pourquoi il peut y croire: Jusqu'à preuve du contraire, il n'a pas d'égal en haute montagne. Son pouvoir d'accélération est tel que personne ne peut le suivre quand il décide de démarrer. Son début de saison lui a apporté calme et confiance et la présence de Vinokourov semble le sécuriser.
L'ombre d'un doute: Il a laissé une impression mitigée en montagne sur le Dauphiné, malgré sa victoire à l'Alpe. Certains laissent entendre qu'il aurait perdu en explosivité. Vraiment?
La phrase: "Avant d'aborder la montagne, je ne sais pas trop comment je suis. Les difficultés commencent et j'aurai besoin d'être à 100 %."
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DENIS MENCHOV (Russie - Rabobank) - 10e à 2'35"
Sa situation: Sans faire de bruit, le Russe a passé une première semaine plutôt tranquille. D'habitude, le leader de Rabobank aborde la montagne en difficulté après s'être fait piéger par un coup de bordure ou par des chutes à répétition. Cette année, ce n'est pas le cas. Bien placé au général (10e à 2'35"), il reste en embuscade le podium. Alberto Contador n'est qu'à 9 secondes.
Pourquoi il peut y croire: Avec deux Tours d'Espagne et un Tour d'Italie, il a l'expérience que peu de coureurs ont dans le peloton sur des courses de trois semaines. Sa montée en puissance n'a rien d'illogique. Il ne s'en cache pas : si on ne l'a pas vu depuis le début de la saison, c'est parce qu'il a prévu son pic de forme pour le Tour. Passé tout près de l'abandon en début de Tour, Robert Gesink semble retrouver des couleurs. Il sera une aide précieuse dans les Alpes puis les Pyrénées.
L'ombre d'un doute: Il est difficile de savoir où il en est réellement. A ce jour, Menchov ne compte que 38 jours de course depuis le début de la saison. Et puis, il ne faut pas se voiler la face : le Russe n'a jamais répondu aux attentes placées en lui sur la Grande Boucle.
La phrase: "Je n'étais pas du tout en bonne condition physique lors du Critérium du Dauphiné. Mais je sens que la forme revient. Maintenant, j'attends la montagne pour voir où je me situe réellement face aux meilleurs."
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BRADLEY WIGGINS (Grande-Bretagne - Team Sky) - 11e à 2'35"
Sa situation: Passé à côté de son prologue à Rotterdam, Bradley Wiggins semble s'être remis dans le bon sens. Huitième à Arenberg, le Britannique n'a concédé que 53 secondes à Andy Schleck et Cadel Evans sur les pavés. Sa première étape montagneuse s'est déroulée sans accroc. Dans le groupe des favoris, "Wiggo" n'a jamais été mis en difficulté. Avant d'attaquer la haute montagne, il occupe un très solide 11e rang du général, à 0'09" de Contador.
Pourquoi il peut y croire: Sur son compte twitter, Chris Boardman, qui suit particulièrement les coureurs du Team Sky, a confié qu'il gardait confiance en "Wiggo" et qu'il avait la sensation qu'il "montait en puissance". Si Wiggins excellait dès que la route prend de la hauteur, ça se saurait. En revanche, s'il adopte la même tactique que l'an dernier, quand il avait fini 4e - à savoir, sucer la roue - , il a de fortes chances de tenir au train.
L'ombre d'un doute: Le niveau de son équipe en montagne. Serge Pauwels a promis de "soutenir Wiggins aussi longtemps que possible". On aimerait le croire, mais quand on se penche sur le reste de l'équipe, on a du mal à croire que Wiggins aura encore 3 ou 4 coéquipiers dans les cols hors-catégorie...
La phrase : (de Geraint Thomas, coéquipier de Wiggins) "Je n'ai qu'une certitude sur ce Tour : si je suis là, c'est pour me mettre au service de Bradley. Si la donne changeait, on reverrait les plans".
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LUIS LEON SANCHEZ (Espagne - Caisse d'Epargne) - 13e à 3'11"
Sa situation: Le leader de la Caisse d'Epargne est globalement là où on pouvait l'attendre au tiers de l'épreuve. Il est dans le coup, bien au chaud au milieu le groupe des favoris. Moins bien loti qu'un Schleck, mais moins en retard qu'un Basso.
Pourquoi il peut y croire: Parce qu'il sait tout faire. Il grimpe et il roule. Coureur complet, Sanchez est capable d'une grande régularité. Il passe rarement au travers. Sur un Tour, c'est un atout. Par ailleurs, il a tout à gagner. Son statut d'outsider ne lui déplait pas et la presse espagnole, focalisée sur Contador, lui fout une paix royale.
L'ombre d'un doute: Luis Leon Sanchez n'a jamais eu à assumer le leadership sur le Tour de France. Un rôle dévolu jusqu'ici à Alejandro Valverde. Etre le patron sur Paris-Nice, c'est une chose. L'être trois semaines au mois de juillet, une autre. Il devra prouver qu'il peut tenir le choc. En très haute montagne, il coince encore parfois.
La phrase: "La première semaine a été vraiment très éprouvante. Non seulement à cause de la température mais aussi à cause des chutes et de l'étape des pavés. Je pense qu'une surprise est possible dimanche et que beaucoup de choses peuvent se passer."
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LANCE ARMSTRONG (Etats-Unis - RadioShack) - 14e à 3'16"
Sa situation: Il avait sans doute rêvé d'autre chose pour ce début de Tour. Armstrong voulait passer à l'attaque sur les pavés, mais, malchanceux, il y a perdu du temps sur bon nombre de ses rivaux. Avec 50 secondes de handicap sur Contador et 1'20" sur Andy Schleck, il pourrait être mieux loti. Mais il n'est pas loin.
Pourquoi il peut y croire: Parce qu'il semble en excellente condition. Ses résultats en juin (sur le Tour de Suisse notamment) l'avaient montré, son très bon prologue (4e) à Rotterdam l'a confirmé.
L'ombre d'un doute: Cette douleur à la selle qui l'a handicapé ces derniers jours. Puis une incertitude sur son véritable niveau en très haute montagne. Sur le Tour 2009, il avait eu du mal à suivre Contador et les Schleck.
La phrase: "Je me sens beaucoup mieux qu'au Tour de Suisse. Je me sens mieux sur le vélo, je me sens plus fort, un peu plus léger, ce qui fait une grosse différence".
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IVAN BASSO (Italie - Liquigas) - 27e à 4'06"
Sa situation: Pas formidable. Même si les écarts ne sont pas insurmontables à ce stade de la course, Basso est le moins bien placé de tous les favoris, à 2'41" tout de même d'Evans, et à 1'40" de Contador. Mais cette première semaine n'était pas vraiment faite pour lui...
Pourquoi il peut y croire: Le Varésan est un homme de grand tour. Il a l'endurance et l'expérience pour tenir trois semaines. Il n'a rien à perdre. En remportant le Giro, il a déjà gagné son pari et réussit sa saison. Intrinsèquement, il a peu d'équivalents en montagne.
L'ombre d'un doute: Il a déjà concédé beaucoup de temps. L'émergence de Roman Kreuziger pourrait changer la donne chez Liquigas. Enfin, comme pour Evans, peut-il tenir trois semaines après un Giro épique et huit premiers jours éreintants sur le Tour?
La phrase: "Le début du Tour a été très stressant. Je ne regarde pas trop le classement pour l'instant. Je suis surtout content d'être en un seul morceau."
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2010 Tour de France Lance Armstrong

Crédit: AFP

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