Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Le Tourmalet, ce mythe

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/07/2010 à 00:31 GMT+2

Le Tourmalet, ce sont les coureurs qui en parlent mieux. 10 d'entre eux témoignent, avant la 17e étape, jeudi, qui scellera sans doute le sort de ce Tour 2010. Tous évoquent un profond respect. Une certaine crainte, aussi, parfois. Et un mot revient dans toutes les bouches: mythique.

Eurosport

Crédit: Eurosport

ANDY SCHLECK (Luxembourg – Saxo Bank)
"C'est vraiment une ascension très difficile et je trouve que le côté que l'on emprunte jeudi est encore plus dur que l'autre. Celui que nous avons pris mardi, c'est dur, mais rien de dingue. Celui de jeudi est vraiment terrible."
CHRISTOPHE LE MEVEL (France – FDJ)
"J'ai plutôt un mauvais souvenir malheureusement… J'étais tombé en fringale et j'ai dû mettre une heure pour le monter. C'était l'enfer, c'était l'horreur. Je crois que ça devait être en 2007 ou 2008, je ne sais même plus sur quelle course. Mais on va essayer d'effacer cette impression. Cela dit, l'année dernière, j'avais aussi un très mauvais souvenir du Ventoux et ça s'était très bien passé sur le Tour. Là, c'est encore en troisième semaine, c'est complètement différent d'une course de quatre ou cinq jours."
CARLOS SASTRE
"J'ai souvent monté le Tourmalet, mais je n'ai connu qu'une arrive d'étape sur ses pentes. C'était l'année où nous arrivions à la Mongie (NDLR: en 2004), quand Ivan Basso avait gagné. J'avais fini 5e ou 6e je crois. Ici, on est dans la légende et on le sent. Il faut le respecter. Si j'attaque dans le Tourmalet, ce sera pour essayer de gagner. Ici, on n'attaque pas pour attaquer…"
PIERRICK FEDRIGO (France – Bbox Bouygues Telecom)
"C'est le col mythique des Pyrénées. Alors, forcément, on a envie de briller sur cette pente. C'est un très grand souvenir pour moi, mais cette année, ce sera complètement différent. L'arrivée est jugée en haut, et dès le début on savait qu'elle serait décisive pour l'attribution du maillot jaune. L'année dernière, lors de ma victoire à Tarbes, j'avais beaucoup de soutiens dans le Tourmalet. J'ai réussi à voir quelques personnes de ma famille ou des amis sur le bord de la route. Ce n'est pas très loin de chez moi et on a toujours envie de briller devant les siens. C'est difficile de comparer les deux versants. Ils sont tous les deux très durs. Par la Mongie, c'est peut-être un peu plus compliqué. Mais c'est mon sentiment, d'autres coureurs vous diront le contraire. Mais sur le Tour, ce qui est sûr, c'est que pour faire un résultat sur une telle ascension, il faut être dans un grand jour."
SANDY CASAR (France – FDJ)
"Monter un col comme le Tourmalet, c'est toujours important. C'est un des cols les plus difficiles de France. Je l'ai déjà monté plusieurs fois. Je garde un souvenir pénible. L'année où Baden Cooke avait le maillot vert. Il fallait l'aider à passer la montagne pour aller jusqu'à Paris. Ce jour-là, j'étais dans le gruppetto dans le Tourmalet. J'ai essayé de l'aider et on a réussi à ramener le maillot vert à Paris. Donc c'était un mauvais souvenir qui se transforme en bon souvenir. Pour moi, il n'y a pas un côté plus difficile que l'autre. C'est long, c'est pentu et ça fait mal."
RYDER HESJEDAL (Canada –Garmin-Transitions)
"Je ne connais pas forcément très bien le Tourmalet, mais, comme toutes les ascensions mythiques, il faut la respecter. Cette fois, ce sera encore plus spécial car c'est une arrivée au sommet et c'est le rendez-vous décisif du Tour. Ça va être très spécial. On va tous laisser nos tripes sur la route."
LANCE ARMSTRONG (Etats-Unis – RadioShack)
"Le Tourmalet fait partie de ces cols auxquels on doit le respect. J'ai de bons souvenirs ici, comme ma victoire à La Mongie en 2002, lors de la première étape de montagne. Mais cette fois, ce sera l'ultime étape de haute montagne et il faut aller tout en haut. C'est très spécial. Je pense et j'espère que celui qui gagnera au Tourmalet jeudi gagnera également le Tour de France."
MAXIME MONFORT (Belgique –Omega Pharma Lotto)
"Oh le Tourmalet! Je me souviens de l'étape de 2008. C'était l'étape d'Hautacam. A mon avis, beaucoup de coureurs et de suiveurs s'en rappellent. Les CSC avaient imprimé un tempo terrible dans le Tourmalet, notamment avec Jens Voigt. Il restait 15 coureurs, pas plus, au sommet. On avait sacrément souffert."
STEPHANE AUGE (France – Cofidis)
"Moi, je me suis fait pousser par les pompiers de l'aéroport d'Uzein (ndlr: l'aéroport de Pau, ville de Stéphane Augé) dans la montée, parce que j'avais du mal à accrocher le gruppetto! Le commissaire de course était intervenu gentiment, sans trop rien dire. C'était juste sur une centaine de mètres. Les pompiers m'avaient fait une surprise, en mettant une grande inscription avec "Augé" marqué dessus dans le Tourmalet. Ils étaient bien motivés !"
CHRISTOPHE MOREAU (France – Caisse d'Epargne)
"Le Tourmalet reste un col à part. Un col mythique comme il y en a peu. Très difficile, peu importe le côté. Il peut subjuguer par son envergure. C'est vrai que j'ai beaucoup de souvenirs ici. Quand j'étais au Crédit Agricole, j'avais attaqué ici avant de finir 5e à Luz-Ardiden. Je me souviens aussi de mon tout premier Tour. J'étais néo-pro et la montée, mais aussi la descente, m'avaient impressionné, avec un brouillard terrible. Ici, c'est soit la canicule avec le goudron qui fond, soit l'apocalypse avec la pluie et le brouillard. Donc, c'est toujours extrême. J'aime bien ce col, il m'a toujours assez bien convenu. Ce sont des routes larges. J'aime beaucoup la montée par Luz-Saint-Sauveur. Cette année, le Tourmalet est largement fêté avec ces deux ascensions et c'est très bien. Jeudi, ça va être beau."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité