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Paulinho à la fête

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/07/2010 à 19:38 GMT+2

Ce fut un 14 juillet un peu soporifique. Mais pour Sergio Paulinho, il restera un jour pas comme les autres. Le Portugais de l'équipe RadioShack s'est imposé à Gap mercredi au terme de la 10e étape, en réglant au sprint le Biélorusse Vasil Kiryienka (Caisse d'Epargne). Les Français n'ont pas pesé.

2010 Tour de France Sergio Paulinho

Crédit: AFP

Petite devinette: qui est la star de RadioShack? Cherchez bien. Lance Armstrong? Perdu. Levi Leipheimer? Raté. Andreas Kloeden? Janez Brajkovic? Même pas. L'homme fort de la formation américaine se nomme Sergio Paulinho. Le Portugais, contrairement à tous ses illustres coéquipiers plus huppés, a d'ores et déjà réussi son Tour de France. Pour les autres, on verra. Pour Paulinho, c'est fait, après sa victoire à Gap dans la 10e étape. Il était bien le plus costaud de l'échappée de six coureurs qui a "animé" cette étape.
S'il convient de mettre les guillemets, c'est que cette étape du 14 juillet n'aura pas été le feu d'artifice espéré. On parle là non seulement des Français, mais du spectacle d'une manière générale. Après une première heure de course très rythmée, ça a été sieste pour tout le monde, à part les six échappés du jour. Ils sont d'abord quatre à avoir pris les devants. Paulinho, donc, parti initialement pour jouer le classement par équipes, mais aussi Vasil Kiryienka (Caisse d'Epargne), Dries Devenyns (Quick Step) et Mario Aerts (Omega). Pas un Français, donc. Heureusement, Pierre Rolland (Bbox) et Maxime Bouet (AG2R), ont réussi à opérer la jonction après une poursuite d'une vingtaine de kilomètres. Ce sextet était parti pour aller au bout, le peloton étant trop heureux de passer une journée tranquille. Il est vrai que le danger était inexistant pour le maillot jaune Andy Schleck, puisque le coureur le mieux placé au général devant était Aerts, à une demi-heure.
La légende a fait la sieste
Après avoir franchi la cote de Laffrey (1re catégorie), celle des Terrasses (3e) et le col du Noyer (2e) sans s'attaquer, les échappés ont commencé à s'expliquer dans la côte de la Rochette. C'est là qu'il y a sept ans, Alexandre Vinokourov avait mis le feu au peloton. C'est là, dans la descente, que Joseba Beloki avait chuté devant Lance Armstrong, lequel, avait dû couper à travers champ pour éviter la catastrophe, offrant une image passée depuis à la postérité. Mais en ce 14 juillet 2010, la légende a fait la sieste. Il a fallu se contenter d'un mano a mano entre Sergio Paulinho et Vasil Kiryienka. Bouet, déjà la peine dans le Noyer, puis Rolland, ont décroché sans pouvoir jouer le gain de l'étape.
Sur la ligne d'arrivée, Paulinho, sans doute plus frais, a réussi à conserver une demi-roue d'avance sur Kiryienka qui, en bon spécialiste de la piste (il a été sacré champion du monde de course aux points en 2008), maîtrise pourtant ce genre de duels. Mais de l'aveu même de son coéquipier Mathieu Perget, il n'est "pas très rapide au sprint". A 30 ans, Paulinho s'offre la plus belle victoire de sa carrière. Le 14 juillet ne signifiait pas grand chose pour lui. Il célèbrera cette date désormais lui aussi et pour le cyclisme portugais, qui attendait une victoire dans le Tour depuis 1989. C'était son jour. Pas celui des favoris, qui sont restés bien au chaud sous la canicule. Seul Nicolas Roche a un tout petit peu secoué le cocotier en sortant dans la Rochette. Bien vu de la part de l'Irlandais. En prenant un peu plus de deux minutes au peloton (arrivé quant à lui à plus de 14 minutes de Paulinho), il grimpe de quatre places dans la hiérarchie pour pointer au 13e rang à Gap. Voilà, c'est à peu près tout pour aujourd'hui. Que voulez-vous, ça ne peut pas être 14 juillet tous les jours...
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