Contador puissance 4?

Les quotidiens La Vanguardia et Marca annoncent mardi que, contrairement à ce qui avait été dévoilé, Alberto Contador n'a pas été contrôlé positif une seule fois lors du Tour de France, à l'occasion de la journée de repos, à Pau, mais bien à quatre reprises. On savait que l'échantillon d'urine prélevé sur le maillot jaune le 21 juillet, portait des traces de clenbutérol. Selon Marca, c'est aussi le cas des échantillons analysés les 22, 24 et 25 juillet.

Au total, selon Marca, Contador a été contrôlé à huit reprises pendant le Tour. Les quatre premiers contrôles, qui datent des 5, 12, 19 et 20, n'ont rien révélé d'anormal. Les quatre derniers (21, 22, 24, et 25) seraient donc en infraction avec le règlement antidopage. Le 21 juillet, 50 picogrammes par millilitre de sang figuraient dans les urines de Contador. Le 22, le taux tombe à 16 pg/ml, puis à 7pg/ml le 24 juillet. En revanche, le 25, ce chiffre repart à la hausse puisque ce sont 17 9g/ml que l'on retrouve dans le dernier échantillon suspect.

Sur le fond, qu'il y ait un ou quatre échantillons suspects ne change pas grand chose au dossier. Selon l'article 309 du règlement antidopage de l'UCI, la proximité temporelle des quatre tests en question fait qu'ils sont regroupés en un seul et même contrôle positif. Mais cette révélation pourrait fragiliser la défense de Contador. Les avocats du champion espagnol pensent pourtant exactement le contraire. Comme la meilleure défense est l'attaque, ils se servent même des révélations de la presse espagnole pour étayer la thèse d'une contamination accidentelle. Selon eux, si la présence de clenbutérol était la conséquence d'une prise intentionnelle, le taux ne remonterait pas brusquement lors du dernier test. Reste à savoir si cet argument saura convaincre.

Lundi soir, Alberto Contador a répété qu'il était prêt à prendre le risque de voir sa suspension d'un an (qui prendra fin à la fin du mois d'août) augmentée. Il fera donc appel de cette sanction si elle est officialisée à la mi-février. "Pourquoi devrais-je accepter une suspension d'un an si je n'ai rien fait du tout ? Franchement, ça ne me paraît pas la bonne solution", a déclaré Contador lors d'une interview à la radio publique espagnole. Le Castillan réagissait aux propos de Giuseppe Martinelli, le manager d'Astana, l'ancienne équipe de Contador. Ce dernier lui conseillait d'accepter la suspension et de passer à autre chose. "Parfois, il faut faire un choix, avait déclaré Martinelli. Soit on se tape la tête contre les murs soit on trouve le courage de tout recommencer". Contador a fait son choix. Il ira jusqu'au bout.