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Armstrong sur les routes du Tour : beaucoup d'indifférence, un peu de colère

Maxime Dupuis

Mis à jour 16/07/2015 à 12:56 GMT+2

La venue de Lance Armstrong sur les routes du Tour de France ne laisse pas insensible Jean-René Bernaudeau, patron de l'équipe Europcar. Beaucoup d'autres acteurs de la Grande Boucle restent indifférents.

Lance Armstrong en 2013

Crédit: AFP

Banni du cyclisme et déchu de ses sept maillots jaunes après ses aveux de dopage, Lance Armstrong a débuté jeudi matin son périple sur les routes de France, 24 heures avant le peloton du Tour, au profit d'une association caritative. "Je m'attends à un accueil normal des gens, tout le monde est respectueux et sympa avec moi depuis que je suis arrivé en France", a déclaré Armstrong juste avant son départ, au Vernet, un village baigné par le soleil en début de matinée situé à une trentaine de km de Toulouse, 
 Escorté par onze cyclistes, Armstrong doit rejoindre Rodez par les routes empruntées vendredi par les coureurs du Tour. Le lendemain, il reliera Rodez à Mende dans le cadre d'une opération de charité en faveur de "Cure Leukaemia", une association qui lutte contre la leucémie.
Son retour, vingt-quatre heures avant le peloton, a évidemment généré quelques commentaires dans le peloton. Des commentaires que l'on pourrait classer dans deux catégories. La première, incarnée par Thomas Voeckler (Europcar), suit une ligne très claire : "Pour parler franchement, je m’en fous", a lâché le Français. Même son de cloche, ou presque, dans la bouche d'Alexandre Vinokourov, ancien rival de l'Américain. "C’est un homme libre, il fait aussi beaucoup pour sa fondation, tempère-t-il au micro de BFM. L’équipe Astana ne peut pas empêcher Armstrong de venir."
Un non-événément
La seconde, plus directe, est opposée au retour de LA. Jean-René Bernaudeau, patron d'Europcar, ne mâche pas ses mots. "Je suis dans la formation, avec les jeunes, et je trouve que c'est malhonnête de sa part. On a beaucoup souffert et il y a un peu d'indécence de revenir sur les lieux du crime." Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux sports, présent mercredi sur la 11e étape, ne dit pas autre chose : "Je pense qu’il a d’autres choses à faire dans vie que de venir ici après avoir triché comme il a triché, se lamente-t-il au micro de BFMTV. On demande à tout le monde d’être exemplaire… Il n’a pas de leçon à donner. Qu’il aille faire du cyclisme ailleurs."
 Et le maillot jaune, qu'en pense-t-il ? Comparé ces derniers jours à l'Américain pour des raisons sombres et, à cette heure, injustifiées, Chris Froome a qualifié de "non-événement" le retour de l'Américain. "Il n'est pas sur la ligne de départ de l'étape. On ne le verra pas. Pour nous, c'est un non-événement", a estimé le Britannique vendredi, qui a préféré retenir le but de l'opération. "Il vient pour soutenir le plan de Geoff Thomas qui cherche à recueillir de l'argent pour la lutte contre le cancer du sang. Ma mère est morte de cette maladie. Je lui souhaite bonne chance pour récolter un maximum de fonds".
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