Good morning le Tour : Et si Froome se contentait de gérer ?

L.V. : Oui, dans la mesure où sa marge sur son premier poursuivant, supérieure à trois minutes, est tout de même confortable. Mais sachant qu'il y a quatre étapes dans les Alpes et beaucoup de grands cols à franchir, trois minutes peuvent se perdre vite sur une défaillance. S'il en a les moyens, je ne serais donc pas surpris que Froome cherche à frapper fort dès Pra-Loup mercredi, pour accroitre son avance, avant de gérer ensuite. Seul problème, Pra-Loup n'est pas le Ventoux ou la Pierre-Saint-Martin. C'est une montée assez roulante.

L.V. : Pas franchement, non. Les intentions sont là, pas les jambes. Ses rares attaques témoignent de son manque de peps. Le coup de pédale n'est pas tranchant comme il peut l'être parfois. La preuve encore au col de Manse lundi. Pour la victoire finale, il est sans doute résigné. Je pense que Contador va même devoir cravacher pour finir sur le podium et si les fortes chaleurs se confirment, lui qui ne les aime pas risque d'en baver. Reste toujours la possibilité pour lui de tenter une offensive d'envergure, de loin. Mais c'est plus simple à dire qu'à exécuter. Son Tour ressemble un peu à celui de 2013. On ne le sent pas en mesure de déboulonner Froome.

L.V. : Je prête à peu près autant d'intérêt au "Super combatif" du Tour qu'au "combatif" du jour, même si la distinction sur trois semaines me parait moins absurde que l'arbitraire choix quotidien. Et puisqu'il en faudra un, effectivement, Peter Sagan serait parfait vu son Tour. Il vient d'ailleurs d'être désigné coureur le plus combatif lors des deux dernières étapes.

L.V. : En tout cas, je pense que si Quintana veut vraiment tout faire pour gagner ce Tour, il va devoir attaquer tous les jours dans les Alpes. Il n'y a que comme ça qu'il pourra menacer Froome. Il ne peut pas se permettre d'attendre l'Alpe d'Huez ou La Toussuire s'il veut combler trois minutes sur le Britannique. Ou alors il court pour le podium, pas pour le maillot jaune. Il va devoir prendre des risques. Donc attaquer, et pas forcément toujours à 2-3 kilomètres du dernier sommet.

L.V. : Comme souvent, elles se montrent beaucoup, et MTN a gagné une très belle étape. Cofidis est la plus en difficulté mais ce n'est pas étonnant après avoir misé autant sur Bouhanni. Donc, pour l'instant, MTN tout en haut, Cofidis tout en bas et Europcar, Bora et Bretagne-Séché entre les deux. Mais Pierre Rolland peut peut-être donner une autre dimension au Tour d'Europcar dans les Alpes...