Tour de France - Profil en vidéo, stats, homme à suivre : Tout savoir sur la 17e étape

Date : Mercredi 22 juillet
Départ : Digne-les-Bains
Arrivée : Pra Loup
Distance : 161 kilomètres
Type : Montagne

Au lendemain de la deuxième journée de repos, le peloton aborde la première de ses quatre étapes de montagne dans les Alpes. Pas la plus difficile. Mais déjà redoutable. Après trois ascensions de difficultés moyennes, les choses sérieuses devraient débuter dans le col d’Allos (1e catégorie). Il n’est pas insurmontable. Mais son irrégularité et sa route étroite et granuleuse peut le rendre pénible. Surtout si, comme prévu, la chaleur s'invite.

C’est surtout dans la descente, sinueuse et dans un état précaire, qu’il peut se passer des choses. S'il reste un endroit pour mettre en difficulté Chris Froome, c'est peut-être bien là. Sur le Critérium du Dauphiné, Romain Bardet l'avait parfaitement manoeuvré pour ensuite s’imposer au sommet de Pra-Loup (1re catégorie). Une ascension assez courte et roulante qui s’apparente à celle de Risoul, emprunté l’an passé.

Col des Lèques
3e catégorie
Kilomètre 40
Longueur : 6 kilomètres
Pente moyenne : 5,3%

Col de Toutes Aures
3e catégorie
Kilomètre 67
Longueur : 6,1 kilomètres
Pente moyenne : 3,1%

Col de la Colle-Saint-Michel
2e catégorie
Kilomètre 96
Longueur : 11 kilomètres
Pente moyenne : 5,2%

Col d’Allos
1e catégorie
Kilomètre 139
Longueur : 14 kilomètres
Pente moyenne : 5,5%

Montée de Pra-Loup
2e catégorie
Kilomètre 161
Longueur : 6,2 kilomètres
Pente moyenne : 6,5%

C’est l’altitude, en mètres, du col d’Allos, point culminant du Tour après le retrait du col du Galibier (2645 mètres) du parcours de la 20e étape. Celui qui le franchira en tête recevra le souvenir Henri-Desgrange.

Quand on pense Pra-Loup, on pense 1975 et fin de règne d'Eddy Merckx. Il y a 40 ans, c’est dans la station des Alpes du Sud que le "Cannibale", alors en tête, connut une défaillance historique. Rattrapé puis déposé par Bernard Thévenet, futur vainqueur du Tour, le Belge céda au Français le maillot jaune à l’arrivée. Le quintuple vainqueur de la Grande Boucle ne portera plus jamais la tunique dorée.

L'Italien veut sauver son Tour en gagnant une étape. Et celle-là correspond parfaitement à son profil. C'est un secret de polichinelle : le vainqueur sortant du Tour veut mettre le feu dans la descente d'Allos. Longue de 16 kilomètres, tortueuse et granuleuse, elle est faite pour les virtuoses de la trajectoire. Les as du risque-tout. Nibali est de ce genre-là. Largué de la course à la victoire (8e à 7'49''), trop éloigné du podium (4'17'' de retard sur Van Garderen), le Requin de Messine se retrouve, malgré lui, dans une position de chasseur qui colle à merveille à son tempérament d'attaquant. Lundi, son offensive dans le col et la descente de Manse en a donné un bel aperçu.

Ainsi, on ne l'imagine pas se priver du plaisir de mettre à mal Froome et les autres sur son terrain de prédilection. Pas une seconde. Surtout que derrière, la montée finale est trop courte (6,2km) et trop peu pentue (6,5%) pour qu'il puisse redouter un retour de bâton sévère. Il sait que l'entreprise est dans ses cordes. Romain Bardet l'a réussie le mois dernier sur le Dauphiné. Une attaque au sommet d'Allos. Une descente fulgurante. 1'30'' d'avance au pied de Pra-Loup. Une victoire retentissante avec une demi-minute de marge sur Van Garderen et Froome. Nibali connaît la marche à suivre.