Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France 2015 - Déjà double vainqueur, Purito n’a pas prévu de s’arrêter en si bon chemin

François-Xavier Rallet

Mis à jour 18/07/2015 à 12:34 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 - Après le Mur de Huy et le Plateau de Beille, Joaquim Rodriguez se verrait bien gagner de nouveau à Mende, vendredi. Un endroit qu’il connaît bien puisque c’est en Lozère qu’il avait ouvert son compteur sur l’épreuve il y a cinq ans.

Alejandro Valverde et Joaquim Rodriguez sur le Tour 2015

Crédit: Panoramic

Le Mur de Huy le 6 juillet dernier, le Plateau de Beille jeudi et pourquoi pas Mende et sa côte de la Croix-Neuve samedi ? Avant même le passage dans les Alpes, Joaquim Rodriguez compte déjà deux victoires sur cette édition 2015 et semble loin d’être rassasié. C’est d’ailleurs lui qui le dit : Purito, qui ne s’était imposé qu’une fois sur la Grande Boucle avant cette année, "ne compte pas en rester là" et espère que son triomphe de jeudi "ne sera pas le dernier".
L’Espagnol le crie à qui veut l’entendre : il vise encore un ou deux bouquets d’ici l’arrivée sur les Champs-Elysées. Avant le départ à Utrecht, le leader de Katusha, aujourd’hui 17e à 23'21" de Froome après s'être laissé distancer vendredi sur la route de Rodez, ambitionnait de briller au général. Comme en 2013, où il avait grimpé sur la troisième marche du podium. Et puis, certains faits de course, notamment lors des deux premiers opus pyrénéens, l'ont contraint à revoir ses plans. "J'ai connu une fringale mardi (entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin). Mercredi, j'ai à nouveau souffert des suites de cette fringale, je n'étais pas au mieux. Et j'ai aussi été pénalisé par une chute avant le départ réel", explique-t-il.

Faire aussi bien qu'Erik Dekker en 2000

"Je me sentais très bien ces derniers jours mais le vélo est aussi fait d'impondérables, reconnait le Barcelonais de 36 ans. J'ai dû changer d'objectif, changer mon fusil d’épaule. Je n'avais plus trop le moral mercredi soir. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose. Et comme j'avais gardé des forces, j'ai pu en profiter (jeudi)." Rodriguez a donc fait le deuil du général. Un classement qui se refuse à lui depuis le début de sa carrière. "Je n'ai jamais réussi à gagner un grand Tour, mais ça ne veut pas dire que je ne le mérite pas, se défend-il J'ai simplement été malchanceux : sur le Giro en 2012, sur les Mondiaux, à chaque fois j'étais avec les meilleurs... mais il doit me manquer la chance des grands champions."
Jeudi, il n’a jamais été question de fortune quand il a dû manœuvrer pour revenir sur Kwiatkowski, le déposer et résister à la double menace Fuglsang-Bardet. Sous les orages, face aux éléments déchaînés, Purito a serré les dents sur un tracé qu’il connaissait par cœur : "C'est un terrain d'entraînement. Il y a quelques semaines, j'étais venu avec mon équipier Alberto Losada. J'avais crevé dans la montée, sans roue de rechange... Ma femme avait dû venir me rechercher en voiture."
Pour l’heure, Mende se profile à l’horizon. Un beau souvenir pour Purito. C’est ici-même, en 2010, qu’il avait ouvert son palmarès sur le Tour. Depuis, la Grande Boucle n’y est plus repassée. Dans la montée Laurent Jalabert (ou côte de la Croix Neuve), Rodriguez avait sorti le grand jeu. Et sur une pente sèche de 3 kilomètres à 10%, seul Contador avait été en mesure de suivre le feu follet espagnol. Au vu du profil de ce 14e opus, le voir lever de nouveau les bras n’aurait pas grand-chose de surprenant. Remporter trois succès d’étape en ligne sur un même Tour, sans être sprinteur ou vainqueur final, n’est pas chose commune. Le dernier à avoir réalisé pareil exploit ? Un certain Erik Dekker, en 2000.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité