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Bardet s'impose à Peyragudes, Froome craque dans le final et lâche son maillot jaune à Aru !

Maxime Dupuis

Mis à jour 13/07/2017 à 18:33 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Au terme d'une première étape pyrénéenne où tous les favoris se sont longtemps neutralisés derrière le train emmené par la Sky, la montée finale vers Peyragudes a offert un incroyable épilogue : Romain Bardet a remporté cette 12e étape devant Rigoberto Uran et Fabio Aru. Ce dernier devient nouveau leader après l'étonnante défaillance de Chris Froome dans la rampe finale !

Romain Bardet vainqueur de la 12e étape à Peyragudes devant Rigoberto Uran et Fabio Aru

Crédit: Getty Images

On n'ira pas jusqu'à dire que ça valait le coup d'attendre. Mais quand même ! Cette arrivée à Peyragudes nous a - presque - réconciliés avec une étape qui a longtemps ressemblé à une procession menée par l'équipe Sky. Parce qu'il y a eu ces 350 derniers mètres complètement fous et qui ont fait le bonheur de Romain Bardet (AG2R - La Mondiale), vainqueur du premier opus pyrénéen de l'édition 2017 du Tour de France.
De ce final déluré qui jure avec 214 premiers kilomètres ennuyeux au possible, on retiendra aussi et surtout que Chris Froome (Sky) a laissé sa tunique jaune à Fabio Aru (Astana). Troisième de l'étape, derrière Rigoberto Uran (Cannondale) et donc Bardet, l'Italien est le nouveau leader du Tour de France. Pour 6 secondes !
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L'arrivée de la 12e étape : Bardet a été monumental dans le mur final

L'image du jour, c'est évidemment celle de Chris Froome qui, serein jusque-là, a coincé dans les derniers hectomètres menant à l'altiport de Peyragudes et terminé à 22 secondes de Bardet. Sur une pente à 16%, le maillot jaune a peiné comme un vulgaire gregario. De zigzag en zigzag, en danseuse ou les fesses sur sa selle, le Britannique ne savait plus à quel saint se vouer. Il n'a jamais réussi à accrocher le wagon qu'Aru avait contribué à faire exploser.
Mais jeudi, l'Italien n'était pas le plus fort. C'était Bardet, vainqueur de sa troisième étape en trois éditions du Tour. Troisième du général à 25 petites secondes d'Aru, il fait partie des quatre fantastiques qui peuvent rêver en grand. D'Aru à Uran (4e à 55 secondes après avoir été pénalisé de vingt secondes pour un ravitaillement illicite), tout est permis. Surtout d'y croire.

Et si Froome avait été attaqué plus tôt ?

Emmené comme dans un fauteuil par le train Sky, notamment Landa qui ne l'a pas lâché d'une semelle jusqu'au mur de Peyragudes, Chris Froome a déroulé sans se soucier d'une concurrence qui n'en a longtemps eue que le nom. Parce que ça allait trop vite. Mais aussi car personne n'avait eu le cran de chatouiller le natif de Nairobi sur cinq des six montées au programme d'une étape majestueuse (sur le papier).
Longtemps, le 12e épisode du Tour a uniquement été égayé par une échappée au long cours que Stephen Cummings (Dimension Data) a tenté de faire survivre jusqu'au bout. Mais l'Anglais - passé en tête au Port de Balès - a fini par avaler la trompette dans la montée vers Peyresourde. Comme Nairo Quintana (Movistar), le grand battu du jour.
On ne change pas l'histoire. Mais ce soir, Aru et ses copains regrettent sans doute d'avoir attendu aussi longtemps avant d'essayer de pousser Froome dans ses derniers retranchements. Parce qu'un attaquant aux dents moins élimées aurait peut-être pu faire exploser le triple vainqueur du Tour de France bien avant la spectaculaire montée vers Peyragudes. C'eut pu être définitif. Là, Chris Froome reste un champion en sursis. C'est peu et beaucoup à la fois.
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Quand Froome file tout droit dans les caravanes, Aru n'est pas loin

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