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L'arrivée à Vittel (4e étape) semble promise à un sprinteur, mais où en sont-ils ?

Loris Belin

Mis à jour 04/07/2017 à 12:36 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Après une étape pour puncheurs, les sprinteurs vont pouvoir à nouveau se lécher les babines pour le finish plat à Vittel mardi. La première arrivée massive a déjà donné quelques indices sur l'état de forme des uns et des autres. Tour d'horizon des prétendants aux succès sur ces prochains jours.

Le sprint final de la 2e étape du Tour de France 2017

Crédit: Eurosport

Marcel Kittel (Quick Step)

  • Sa saison : Avec déjà dix bouquets à son actif cette saison, l'Allemand réussit un début d'exercice presque parfait. C'est simple, seul Alejandro Valverde a levé les bras à plus de reprises que lui. Il ne s'est quasiment pas manqué une seule fois, hormis à Bourg-de-Péage sur Paris-Nice (7e). Sinon, c'est victoire quasi assurée : seulement deux fois sur le podium sans l'emporter.
  • Son état de forme : Aucun pépin à signaler, et un moral au beau fixe, surtout après l'émotion de son succès à Liège où on l'a vu en larmes d'avoir pu profiter du départ dans son Allemagne natale.
  • Son début de Tour : Idéal. Le coureur de la Quick Step a livré une véritable démonstration de puissance à Liège, alors qu'il n'avait pas été lancé idéalement. Sa dixième victoire sur le Tour de France lui a certainement donné un peu plus de confiance mais attention à ne pas devoir fournir autant d'efforts à chaque fois dans les 500 derniers mètres pour se placer.
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Germany's Marcel Kittel celebrates as he crosses the finish line at the end of the 203,5 km second stage of the 104th edition of the Tour de France cycling race on July 2, 2017 between Dusseldorf, Germany and Liege, Belgium.

Crédit: Getty Images

Peter Sagan (Bora-Hansgrohe)

  • Sa saison : Comme à son habitude, Sagan s'est montré prolifique (17 podiums, 6 victoires), capable de briller sur tous les terrains. Mais il n'a pas réussi à aller chercher une classique qu'il convoitait tant, terminant 2e à SanRemo, puis troisième sur Gand-Wevelgem. Il lui reste d'ailleurs à remporter un sprint à la pédale face aux cadors de la discipline cette saison.
  • Son état de forme : Sagan monte en température, comme toujours à l'approche du Tour. Le quintuple maillot vert a remporté deux étapes du Tour de Suisse et assure s'être reposé pour arriver frais.
  • Son début de Tour : Un instant inquiétant après une dixième place médiocre (surtout après son début de Tour 2016), Sagan a remis les points sur les i. Sa victoire à Longwy, si elle n'est toujours pas sur du plat face au gratin du sprint, est un modèle de domination. Et l'appétit vient en mangeant avec le champion du monde, surtout qu'il n'a pas encore pris la tête du classement par points à Marcel Kittel.

Arnaud Démare (FDJ)

  • Sa saison : En un seul mot, régularité. Depuis février, la pointe de la FDJ s'est imposé au moins une fois chaque mois. Ses huit succès en font le dauphin de Kittel en termes de nombres de victoires chez les sprinteurs depuis le début de saison.
  • Son état de forme : Sa victoire sans discussion lors des championnats de France a confirmé que les jambes étaient là. Gagnant ou au pire placé, il ne faiblit pas malgré 46 jours de course dans les pattes.
  • Son début de Tour : Sa deuxième place à Liège est pleine de promesses. Quelques mètres de plus et il aurait sans doute fait la différence. La sixième de Longwy au sommet d'une bosse l'est tout autant pour le maillot vert. Encourageant sur ses capacités, mais aussi celles de son équipe pour le faire briller.
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Arnaud Demare Nacer Bouhanni

Crédit: Getty Images

Mark Cavendish (Dimension Data)

  • Sa saison : De tous les sprinteurs, il est sans doute celui qui a vécu une année la plus compliquée. Touché par un virus sévère (Epstein Barr) qui l'écarté des pelotons pendant trois mois, le coureur de l'Ile de Man n'a couru que 26 jours avant le Tour, une préparation loin d'être parfaite.
  • Son état de forme : Avec le seul Tour de Slovénie comme épreuve avant la Grande Boucle, Cavendish est à la recherche de sensations. Le Cav' est une des inconnues de ce début de Tour, lui qui est souvent plus fringant en première moitié de Tour.
  • Son début de Tour : Dans son style caractéristique, il a essayé de déborder toute la meute à Liège, mais était trop court. Sa quatrième place est toutefois encourageante. Surtout que Cavendish aura l'avantage de l'expérience. L'arrivée de Vittel est presque identique à celle de 2009, où Cavendish avait réglé le sprint du peloton.

André Greipel (Lotto-Soudal)

  • Sa saison : Le Gorille n'a rien perdu en volume de cuisses mais il peine à retrouver de sa superbe. Quatre victoires tout de même en 2017 mais son Giro, quitté avant la troisième semaine à court de jus, n'a pas rassuré.
  • Son état de forme : A 34 ans, Greipel n'est plus la référence alors que la concurrence est de plus en plus dense pour les Top 10. Il n'a plus gagné depuis deux mois et semble être un peu court en puissance.
  • Son début de Tour : Troisième de la deuxième étape, l'Allemand était dans les bonnes roues. Greipel n'a rien perdu de sa science de la course et avec les ennuis de Tony Gallopin, l'équipe Lotto Soudal va sans doute tout donner pour son sprinteur dans les prochains jours.
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Andre Greipel

Crédit: AFP

Dylan Groenewegen (Lotto NL-Jumbo)

  • Sa saison : Avec 12 podiums en 2017, Groenewegen a confirmé sa révélation la saison passée. Le Néerlandais a surtout brillé sur des compétitions moins huppées (victoires sur le Tour de Norvège ou du Yorkshire), tout en étant dans le coup à Paris-Nice ou au Tour de Dubaï où il a collectionné les places d'honneur.
  • Son état de forme : En choisissant de s'aligner sur le Ster ZLM juste avant le Tour, le coureur de Lotto NL-Jumbo a fait le plein de victoires. Groenewegen arrive lancé mais…
  • Son début de Tour : … Il s'est fait une grosse frayeur en tombant dans le contre-la-montre initial. Sa bonne glissade ne l'a visiblement pas trop marqué puisqu'il a pris part au sprint à Liège sans problème, terminant 5e.

Alexander Kristoff (Katusha – Alpecin)

  • Sa saison : Excellent en début de saison, le Norvégien a depuis sérieusement calmé sa dynamique. Fanny depuis plus de deux mois, il avait même remporté cinq de ses six succès à la fin du mois de mars. Kristoff semble en fait marquer le pas à la même époque qu'en 2016. Guère rassurant alors qu'il n'avait pas remporté d'étapes sur la Grande Boucle l'an passé.
  • Son état de forme : Moyen sur le Dauphiné (2e à Arlanc, 6e à Mâcon), Kristoff paie peut-être un planning de courses déjà bien chargé. Il semble loin de l'impression laissée sur le Tour 2014, surtout qu'il n'a pas gagné en World Tour cette année.
  • Son début de Tour : Kristoff est passé au travers pour la deuxième étape, en terminant à une 15e place indigne d'un sprinteur de sa trempe. Il faut tout de même se méfier du coureur Katusha – Alpecin, plus tranchant en deuxième moitié de Tour ces deux dernières éditions.
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Alexander Kristoff

Crédit: Getty Images

Sonny Colbrelli (Bahrain Merida)

  • Sa saison : L'Italien n'est toujours pas le finisseur le plus attendu du peloton mais sa régularité et sa capacité à tenir sur des sprints longs ont fini par lui permettre de se faire un nom. Vainqueur d'étape sur Paris-Nice, Colbrelli a montré qu'il pouvait regarder les cadors dans les yeux.
  • Son état de forme : Aligné par sa formation au Tour de Slovénie en juin, le vainqueur de la Flèche Brabançonne y a fait un joli tir groupé avec trois Tops 10 mais pas de victoire. Il arrive donc la bave aux lèvres.
  • Son début de Tour : Bien placé, Colbrelli n'a pas démérité et a terminé sixième de ce premier sprint. Un résultat qui confirme sa place dans la hiérarchie des finisseurs. Il faut compter sur lui.

Nacer Bouhanni (Cofidis)

  • Sa saison : Contrasté, pour ne pas dire contrarié. Certes, cette fois-ci, le coureur de la Cofidis n'a pas connu de mésaventures, ni de blessures trop pénalisantes. Mais son compteur de victoires sur les épreuves du World Tour est resté bloqué à un, la quatrième étape du Tour de Catalogne. Peut mieux faire, même si ses 13 podiums sont loin d'être infamants.
  • Son état de forme : Après sa chute impressionnante au Tour du Yorkshire, Bouhanni a repris plutôt en douceur sur le Dauphiné avec une troisième et une cinquième place. Sa deuxième place des championnats de France derrière son rival Démare qu'il lui restait encore à retrouver l'entièreté de son punch.
  • Son début de Tour : Tassé puis coincé par Colbrelli à Liège, Bouhanni n'a pas été en mesure de s'exprimer pleinement. De quoi alimenter un peu plus son envie de décrocher, enfin, sa première victoire sur le Tour de France. Cette hargne, c'est peut-être la meilleure nouvelle pour le voir lâcher les chevaux.
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Nacer Bouhanni gewinnt im Sprint

Crédit: Imago

John Degenkolb (Trek-Segafredo)

  • Sa saison : Passé chez Trek-Segafredo à l'intersaison, Degenkolb pensait pouvoir y trouver un terrain d'expression plus large que chez Sunweb. Après un Tour de Dubaï en ouverture de saison particulièrement fringuant, l'Allemand a baissé de pied et collectionné les places d'honneur (20 Tops 10, une seule victoire cette saison).
  • Son état de forme : Correct sans plus sur le Tour de Suisse, Degenkolb a déjà pas mal enchaîné les bornes depuis le début de l'année.
  • Son début de Tour : A l'image de sa saison, le vainqueur de Paris-Roubaix 2015 peine à trouver le coup de pédale pour faire la différence. Quelconque à Liège (13e), il n'a pas existé dans le final de Longwy qui aurait pourtant pu lui convenir.
A suivre également : Dan McLay (Fortuneo-Oscaro), Michael Matthews (Orica-Scott), Edvald Boasson Hagen (Dimension Data)
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