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Tour de France 2017 - Lilian Calmejane, après la Vuelta, une victoire sur le Tour ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 08/07/2017 à 10:01 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2017 - Vainqueur d'étape sur la Vuelta 2016 pour son premier Grand Tour, Lilian Calmejane a abordé le Tour de France sans pression. Déjà à l'attaque sur la 3e étape, il tentera à nouveau sa chance. Pourquoi pas aujourd'hui vers Les Rousses ?

Lilian Calmejane

Crédit: Getty Images

Lundi, vers Longwy, le Tour de France a fait connaissance avec Lilian Calmejane. Un Albigeois de 24 ans promis à de grandes choses. Un attaquant, un peu à l'image de son leader Thomas Voeckler, à qui il est appelé à succéder en tant que chef de file de Direct Energie quand celui-ci aura pris sa retraite, après cette 104e Grande Boucle.

La Vuelta, le premier gros coup

Le monde professionnel n'a, lui, pas mis longtemps à découvrir Lilian Calmejane. Pour sa première saison professionnelle, et son premier Grand Tour, le protégé de Jean-René Bernaudeau a raflé le gros lot en s'imposant sur la quatrième étape de la Vuelta 2016. Un peu à la manière de ce qu'il a fait lundi vers Longwy, en anticipant la montée finale (en l'occurence le Mirador de Vexia et ses 4 kilomètres à 7,3% de moyenne). Oui Calmejane sent les bons coups et ne court pas pour des places d'honneur. "Je me suis dit que si j'attendais, j'allais faire un top 20 à l'arrivée. J'ai demandé à Sylvain (Chavanel) et à Thomas (Voeckler) si cela les intéressait puis j'y suis allé. Toutes les étapes sont bonnes à prendre", explique-t-il.
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Lilan Calmejane, vainqueur de la quatrième étape de la Vuelta

Crédit: AFP

Toutes ? Si oui, alors la huitième étape de ce Tour de France vers La Station des Rousses pourrait lui plaire, même si selon lui il "est trop lourd pour grimper et trop léger pour sprinter", deux qualités qui pourraient être utiles ce samedi alors qu'une échappée a une chance d'aller au bout pour la première fois sur ce Tour de France.

Un style à la Gallopin

Coureur atypique, Lilian Calmejane a surtout les qualités pour "scorer". Il l'a prouvé cette saison avec six victoires au compteur en 2017, dont l'Étoile de Béssèges et le Circuit de la Sarthe. Coureur passe-partout, comme Voeckler ou Gallopin (deux des plus beaux palmarès du peloton français actuel), l'Albigeois a pourtant encore des leviers pour progresser puisqu'il n'est suivi par aucun entraîneur, chose rare dans le monde professionnel actuel.
En revanche, il sait ce qu'il veut. "La veille de sa victoire (à la Vuelta), on était qu'au troisième jour de course sur trois semaines, relate Thierry Humeau pour Ouest France. Lillian me dit : 'Je me sens bien, je sais que je peux rivaliser avec les meilleurs'. Le lendemain, au petit-déj', il était très concentré. Il m'a demandé si je pouvais lui passer les bidons à 25 kilomètres de l'arrivée. Puis il a dit au mécanicien de placer son vélo bien devant sur la galerie de la voiture, pour qu'il puisse être dépanné dans les meilleures conditions en cas de besoin. Il avait coché son étape. Oui, oui, il l'avait vraiment cochée !"
Albigeois de coeur, Calmejane n'a pas quitté sa région et s'est entraîné dans les Pyrénées avant sa première Grande Boucle. En vieux briscard, il a reconnu les deux étapes pyrénéennes (la 12e et la 13e), "surtout pour les descentes" précise-t-il. Déjà à l'attaque sur ce Tour de France, Calmejane a le profil pour briller dans le Jura. "Ce n'est pas parce que j'ai gagné en Espagne que je vais recommencer sur le Tour, calmait-il pour La Dépêche avant le départ. Je préfère me préparer au pire et avoir de bonnes surprises".
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