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"Je m'en serais voulu"

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ParEurosport

Mis à jour 04/10/2010 à 17:49 GMT+2

Dans un entretien exclusif, Thomas Voeckler revient sur son incroyable fin de semaine et le sauvetage in extremis de la structure de Jean-René Bernaudeau. Le champion de France, tout proche de rejoindre Cofidis, est passé par tous les états et se dit désormais apaisé par une décision qu'il assume.

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Crédit: Eurosport

THOMAS VOECKLER, que s'est-il passé lors de cette fameuse soirée du vendredi 1er octobre ?
T.V. : Le matin, j'avais donné mon accord à Eric Boyer pour rejoindre Cofidis. Dans ma tête, j'avais fait le deuil de l'aventure avec Jean-René. C'était difficile à accepter même si je n'ai pas à me plaindre, j'avais quelques propositions. J'avais prévenu Anthony Charteau que j'allais m'engager dans une autre équipe. Malgré tout, j'avais averti Eric Boyer : si Jean-René trouvait un repreneur, je m'engageais avec lui mais, honnêtement, je n'y croyais plus. Je savais que les dernières pistes étaient tombées à l'eau.
Et c'est à ce moment-là que les dirigeants d'Europcar vous joignent par téléphone...
T.V. : Quelques heures plus tard, alors que j'étais à vélo, sous la pluie, un dirigeant très haut placé d'Europcar m'appelle. Jean-René était à bout, il considérait m'en avoir déjà trop demandé. Je n'ai pas été très cordial avec les gens d'Europcar, je m'en suis excusé par la suite. Mais je jouais ma carrière. J'étais au bout du bout. Et on a eu tellement de promesses. D'autant que les garanties n'étaient qu'orales. Si je restais, ils étaient prêts à investir dans le vélo. J'ai pris ma décision et j'en ai fait part à Eric Boyer samedi matin. Je tiens à saluer sa compréhension. Il a respecté ma fidélité envers Jean-René Bernaudeau. Je sais que ma décision avait des conséquences financières. Si je rejoignais Cofidis, l'équipe avait une grande chance d'intégrer le Pro Tour *.
Aujourd'hui, on vous imagine soulagé.
T.V. : C'est la première fois depuis bien longtemps que j'ai passé une nuit paisible. Je suis soulagé et apaisé. Je sais que j'ai fait le bon choix. J'ai reçu énormément de messages de remerciement des coureurs, du staff et de tout l'encadrement de l'équipe. Je n'ai pas gagné une course mais j'ai vraiment l'impression d'avoir servi à quelque chose dans cette affaire. Si j'avais fait le choix contraire, je m'en serais voulu toute ma vie.
Comment pourriez-vous expliquer votre attachement viscéral à Jean-René Bernaudeau ?
T.V. : Je n'ai connu que cette structure. C'est mon environnement, ma vie. Bien sûr que, dans le sport de haut niveau, la mode est de changer d'équipe chaque saison. Ce n'est simplement pas ma vision des choses.
*En recrutant Thomas Voeckler, Cofidis aurait récupéré les points UCI de ses victoires sur le Tour de France (15e étape) et au Grand Prix de Québec.
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