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Il veut refaire le monde

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/09/2011 à 21:43 GMT+2

Thor Hushovd remet son maillot arc-en-ciel en jeu dimanche à Copenhague. Les doublés sont rares aux Mondiaux, mais le Norvégien, en dépit d'un isolement probable, a quelques arguments à faire valoir. A commencer par un final qui pourrait servir ses desseins. Alors, pourquoi ne pas prolonger la fête

2011 Tour de Suisse Hushovd

Crédit: Eurosport

Stop ou encore? Thor Hushovd a passé une année complète avec le maillot arc-en-ciel, le plus beau d'entre tous, sur les épaules. Mais l'heure est venue pour le Scandinave de rendre sa belle tunique. Dimanche, il portera les couleurs de l'équipe de Norvège. Avec l'espoir, le soir venu, de récupérer ce maillot irisé qu'il n'a pas franchement envie de quitter. Le défi est de taille. Sur les 40 dernières années, seules Gianni Bugno (1991-92) et Paolo Bettini (2006-2007) ont réussi le doublé. C'est donc un exploit peu commun dont a besoin Hushovd.
Mais si la tâche est complexe, elle n'est pas impossible. Certes, le tracé danois est beaucoup moins sélectif que celui de Geelong, où le colosse de Garmin avait été sacré l'an dernier. Si arrivée massive il y a dimanche, il aura face à lui beaucoup plus de purs sprinters qu'en Australie. Mais le final en faux-plat montant dans les 500 derniers mètres sied parfaitement à Hushovd. Sur un tel terrain, son déficit de vitesse pure par rapport à un Mark Cavendish s'atténue considérablement. "Ce sera très dur de garder mon maillot arc-en-ciel, mais je sais aussi que sur ce type de parcours, avec une arrivée en côte, je conserve toutes mes chances", estime le tenant à juste titre.
Boasson Hagen: ""Avec Thor, on est deux favoris"
Dans sa folle entreprise, Hushovd ne pourra probablement compter que sur lui. Il ne dispose pas, comme certains de ses adversaires, d'une équipe à son service, capable, d'abord de le protéger, puis de le placer sur orbite dans le sprint. "On est un petit pays, donc on ne pourra pas contrôler la course", rappelle-t-il. "On devra compter sur le travail des autres équipes. Il faudra prendre les bonnes décisions au bon moment, comme toujours." Et ça, Hushovd sait faire. Il n'a pas le choix, de toute façon. "Bennati a une très forte équipe autour de lui, les Allemands sont solides aussi. Moi, c'est différent." Les Norvégiens sont quatre au départ, dont deux sérieux prétendants au titre: Hushovd, mais aussi Edvald Boasson Hagen.
Thor Hushovd sait qu'il devra composer avec l'ambition, bien légitime, de son cadet. Il ne s'en émeut pas. Au contraire. Il voit son émergence avec un œil bienveillant. "Je n'ai pas peur de dire qu'il a plus de talent que moi, confie le coureur de Grimstad. Il doit juste saisir sa chance, bien faire son boulot, et il gagnera les courses qu'il rêve de gagner. Et il en gagnera plus que moi." Peut-être même dès dimanche. Boasson Hagen va lui aussi trouver un terrain d'expression comme les il les affectionne. "Avec Thor, on est deux favoris.On décidera dans le final, en fonction des circonstances, on se parlera et celui qui est le plus fort dans le final aura le soutien de l'autre", assure EBH.
Mais c'est un fait. Non seulement Hushovd aura peu de soutiens dans son équipe, mais il pourrait même y trouver un de ses plus sérieux rivaux si tout se règle à la pédale. Une autre entente possible a été évoquée, entre Hushovd et Philippe Gilbert. Les deux hommes s'entraînent régulièrement ensemble. Ils sont amis et seront coéquipiers chez BMC la saison prochaine. Ils se sont promis de ne pas aller contre les intérêts de l'autre à Copenhague. Gilbert n'ira pas rouler sur Hushovd, et vice-versa. Mais ça n'ira pas plus loin. Pas d'alliance au sens strict. "Ce sont les Championnats du monde, il faut être sérieux, chacun roule pour soi", conclut le Norvégien qui, quoi qu'il arrive, ne regrettera rien. "Je n'ai pas de pression, note-t-il. Moi, j'ai déjà eu ce maillot. C'est une chance, un honneur, un privilège. Un deuxième titre serait un formidable bonus mais j'ai de toute façon été champion du monde et on ne pourra pas me m'enlever." Pour quelques heures, Thor Hushovd est encore champion du monde. Pour quelques heures... ou pour 12 mois de plus ?
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