Faut-il être beau pour être un footballeur bien payé ?

Les footballeurs qui apportent un soin extrême à leur look tenteraient-ils seulement de faire grimper leur salaire ? Ont-ils lu l’étude des chercheurs allemands Ulrich Rosar, Jörg Hagenah et Markus Klein ?

Car dans leur analyse, reprise par le site The Conversation, les trois hommes ont passé en revue tous les joueurs de Bundesliga lors de la saison 2007-08. Ils ont demandé à 365 personnes de leur donner des notes de 0 à 6 sur le physique, avant de croiser les résultats avec les salaires. 

Conclusion : à chaque point de beauté supplémentaire, un salaire annuel plus élevé de 250 000 euros ! 

Exception notable à l’époque, Frank Ribéry, qui figurait parmi les joueurs les mieux rémunérés tout en étant avant-dernier dans le classement physique. 

Dans le livre Sciences Sociales Football Club, deux économistes estimaient que la moitié des revenus d’un joueur sont liés à des critères extrasportifs. Les beaux gosses, leurs soirées et leurs petites amies ont droit à une forte exposition. De quoi faire toujours plus parler d’eux. Et plus un joueur serait cité dans la presse, plus son salaire augmenterait.

Une autre étude allemande (Christian Deutscher et Arne Busherman) réalisée entre 2008 et 2013 montre que ce sont les joueurs les plus irréguliers qui sont les mieux payés.

Lorsqu’on enchaine les prestations solides, on passerait presque inaperçu. Mais lorsqu’un festival de buts succède à un match creux, la presse parle plus ! Là encore, le bruit médiatique joue en faveur du joueur, qui peut profiter de l’engouement qui suit les bonnes performances pour faire monter les enchères.

Bien-sûr, il y a des exceptions. Mais ces études donnent un bel aperçu de l’impact du champ médiatique sur les rémunérations des footballeurs.