Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Flessel a toujours envie

ParAFP

Publié 29/07/2008 à 07:45 GMT+2

A 36 ans et malgré son impressionnant palmarès, Laura Flessel-Colovic, surnommée la "guêpe", est toujours aiguillonnée par l'envie de gagner. La Française veut décrocher à Pékin sa quatrième médaille olympique en individuel.

Depuis l'apparition de l'épée féminine au programme des jeux Olympiques en 1996, Flessel-Colovic a toujours répondu présent en remportant l'or en 1996, le bronze en 2000 et l'argent en 2004. Sans oublier un titre en 1996 et un accessit en 2004 par équipes, épreuve qui ne figure pas au programme des JO-2008. A Pékin, pour ce qui sera ses derniers JO, la Guadeloupéenne veut vivre une dernière belle odyssée olympique et bien sr repartir avec une médaille. "Lorsqu'on part à une compétition comme les JO, on ne part pas pour être dernière", assène Flessel-Colovic, devenue depuis 1995 et ses débuts en équipe de France l'une des sportives les plus célèbres de France.
Le secret de sa longévité ? "Dans une autre vie, j'ai dû être guerrière et il y a des flashs qui reviennent lorsque je suis en piste", plaisante-t-elle à moitié. Elle est surtout restée la "gamine" de Petit Bourg, et pas seulement celle qui aimait jouer aux pirates avec un morceau de bois en guise de sabre. "J'ai mémorisé les valeurs qu'inculquait mon père, joueur et entraîneur de football, à ses joueurs, et la rigueur de ma mère, institutrice", insiste celle qui a accumulé 19 podiums dans des Championnats du monde, d'Europe et des JO.
Toujours en quête
Le directeur technique (DTN) de l'équipe de France, Michel Sicard, qui fut aussi son entraîneur, admire sa capacité à se remettre en cause et son sérieux à l'entraînement. "Elle ne remet jamais un titre en jeu, elle repart toujours de zéro. C'est quelqu'un qui est toujours en quête de quelque chose, une "bête" de travail", insiste le DTN. Grâce à ce perfectionnisme et à la structure très professionnelle qu'elle a mise en place, Flessel-Colovic a toujours su rebondir. Même après sa suspension pour trois mois après un contrôle antidopage positif à la coramine en 2002 suite à une erreur d'un kiné de l'équipe de France.
Elle ne se bat plus seulement pour elle. Elle est accompagnée, jusque dans son masque, par sa fille Leïlou, née en 2000. "Ma famille, c'est ma recette pour avancer, ma fille me donne de la force" , assure-t-elle, même si elle a dû se résoudre à se séparer de Leïlou le temps des JO. A Pékin, elle sera débarrassée de sa grande rivale, la Hongroise Timea Nagy, championne olympique en 2000 et 2004 qui n'a pas obtenu sa qualification.
Mais elle devra surtout retrouver ce qui lui manque dans les grands rendez-vous depuis quelques mois. "Depuis deux ans, elle est en proie à un conflit interne: elle se demande si elle doit imposer son jeu car, selon elle, ses adversaires connaissent toutes son jeu. Mais c'est quand elle est elle-même et quand elle attaque qu'elle est la plus forte", souligne son ancien entraîneur. Quand elle est la guêpe qui surprend et pique ses adversaires avec ses touches au pied, sa spécialité.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité