Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Merci l'épée !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/11/2010 à 00:33 GMT+1

La peur du fiasco a vécu au Grand Palais. Grâce à la journée faste des épéistes, l'équipe de France vire à mi-parcours avec trois médailles: un en or, une en argent, une en bronze. L'objectif initial, de 4 à 6 médailles, a de fortes chances d'être atteint avec les épreuves par équipes.

FENCING 2010 Maureen Nisima

Crédit: AFP

Rendus prudents par une saison 2010 assez mitigée, les dirigeants de l'escrime française avaient fixé un objectif de "quatre à six médailles" pour ces Mondiaux parisiens. Une fourchette raisonnable. A mi-parcours, soit à l'issue des six épreuves individuelles, l'équipe de France est complètement dans les temps puisqu'elle totalise trois médailles, une de chaque couleur. Avant d'aborder les compétitions par équipes, a priori plus favorables aux Tricolores, l'heure est donc à l'optimisme.
Si tel est le cas, c'est grâce aux seuls épéistes, hommes et femmes confondus. Les trois médailles sont venues de cette même arme, alors que les sabreurs et les fleurettistes avaient fait pschitt lors des deux journées de compétition. Sans s'affoler, les Français commençaient à craindre un fiasco. La journée de lundi a permis de redonner de sérieuses couleurs à ce bilan provisoire. En soi, ce n'est pas une surprise, car l'épée est, depuis une bonne décennie, l'arme majeure de l'escrime tricolore, celle où la densité est la plus forte. Le groupe masculin a perdu après Pékin son fer de lance, Fabrice Jeannet. Deux ans plus tard, ce groupe décroche de l'argent et du bronze aux Mondiaux. C'est remarquable.
Nisima veut doubler
Le grand mérite des épéistes, c'est d'avoir assumé le poids qui pesait sur eux. "Même s'ils tirent d'abord pour eux, ils ne sont ni aveugles ni sourds, confie Stéphane Riboud, l'entraîneur des filles. Quand on voit que le fleuret et le sabre passent à côté, forcément, il y a un peu de pression supplémentaire. Ça n'oblige à rien, mais on savait bien que c'était aux épéistes de jouer." A vrai dire, ils ont même dépassé les pronostics les plus optimistes. Surtout après les éliminations de Jérôme Jeannet et Ulrich Robeiri dès le premier tour, qui avaient laissé Jean-Michel Lucenay et Gauthier Grumier seuls dans le tableau. Ils sont allés jusque dans le dernier carré.
Il y a un an, à Antalya, la France avait décroché seulement deux médailles en individuel, toutes deux en bronze, grâce à Carole Vergne (sabre) et Jérôme Jeannet (épée). Elle en avait ajouté deux autres par équipes, dont une en or. Légitimement, les Bleus peuvent viser au moins trois médailles dans les six épreuves par équipes. Les épéistes, aussi bien chez les dames que chez les messieurs, seront favoris pour l'or. Rappelons que les Français ont systématiquement obtenu l'or depuis 2003, que ce soit aux Mondiaux ou aux Jeux Olympiques. Avec le duo Grumier-Lucenay en fer de lance et Jeannet ou Robeiri en prime, cette équipe fait peur. Idem pour les filles, portées par la nouvelle championne du monde Maureen Nisima, bien décidée à doubler avec ses copines. "Avec l’équipe, on va aller chercher ce qui nous appartient. Je veux que l’on reparte toutes avec une médaille", promet-elle.
Mais cette fois, on peut espérer que l'épée ne se sente pas aussi seule que dans les épreuves individuelles. Les filles, au fleuret, ont tout pour aller chercher le podium. Corinne Maitrejean, Astrid Guyart et Virjinie Ujlaky sont toutes trois dans le Top 15 mondial. Ces messieurs, plombés par une ambiance délétère ces derniers mois, partent davantage dans l'inconnu et leur tableau est compliqué. Mais sait-on jamais, reste le sabre, qui a déçu ce week-end, à l'exception de Carole Vergne, la seule à tenir son rang. Mais les sabreuses étaient sur le podium en Turquie l'an dernier et si Léonore Perrus a digéré sa déception (elle a été sortie dès le premier tour samedi), elles ont les moyens de récidiver. D'autant que l'effet Grand Palais, qui en a tétanisé certains, jouera moins dans l'épreuve collective. Lundi soir, l'équipe de France avait donc retrouvé le sourire à l'idée de tenir les engagements fédéraux. Elle peut remercier ses épéistes. De vrais sauveurs...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité