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60 ans, 60 matches : le Top des clubs français en Coupe d'Europe (45e-41e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/10/2015 à 00:21 GMT+2

A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains.

Sonny Anderson (Lyon) face à Bruges en 2001.

Crédit: Imago

45. SOCHAUX - FRANCFORT : du miracle à l'exploit

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 10 décembre 1980
Tour : 8e de finale retour
Résultat : 2-0
  • Le contexte : c'est le Sochaux de Genghini, Rust, Stopyra, Anziani ou Djadaoui. Vice-champion de France derrière Nantes en 1980, il se lance à l'assaut de l'Europe la saison suivante. Son parcours le mènera jusqu'aux portes de la finale. Le morceau de bravoure ? Ce huitième contre l'Eintracht Francfort…
  • Le match : il faut d'abord dire un mot du match aller. Pendant une heure, Sochaux ne fait pas le poids au Waldstation. Et quand les Doubistes se retrouvent menés 4-0 à la 62e minute, il n'y a plus grand monde pour croire au miracle. Mais un but de Genghini et un autre de Pezzey contre son camp changent la donne. La déroute se mue en défaite raisonnable (4-2). L'exploit redevient possible et la peur a changé de camp. Au retour, c'est par une fin d'après-midi glaciale de décembre et sur une pelouse totalement blanchie par la neige que Sochaux va sortir le grand jeu. Dès la première période, l'équipe de Jean Fauvergue a fait la différence. Elle mène 2-0. Un soupçon de réussite (Rust est sauvé par sa barre) et une défense héroïque feront le reste.
  • Le héros : Patrick Revelli. Le "Vieux gaulois", ancienne gloire stéphanoise, inscrit les deux buts de la qualification au retour à Bonal.
  • Pourquoi c'est marquant : l'Eintracht Francfort, à l'époque, ce n'est pas vraiment n'importe qui. Ce n'était autre que le tenant du titre de cette Coupe UEFA, après avoir battu ses voisins, le Bayern en demie et Moenchengladbach en finale. Et pour un club français, terrasser un club allemand de cette trempe sur la scène européenne, c'est à l'époque un exploit majeur. Le plus grand, encore à ce jour, du FC Sochaux.

44. BORDEAUX - HADJUK SPLIT : Gigi le magicien

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 3 novembre 1982
Tour : 16e de finale retour
Résultat : 4-0
  • Le contexte : c'est la première Coupe d'Europe de l'ère Claude Bez. Au 1er tour, Bordeaux a retourné à Lescure une situation compromise contre Carl Zeiss Iena (défaite 3-1 à l'aller, victoire 3-0 au retour). En 16e, la tâche des joueurs d'Aimé Jacquet s'annonce plus complexe encore. A Split, ils ont bu la tasse : 4-1.
  • Le match : Hajduk Split, c'est vraiment le meilleur ami des clubs français. En 1975, le club yougoslave avait plongé à Geoffroy-Guichard après avoir gagné 4-1 à l'aller. 7 ans plus tard, il va leur arriver exactement la même mésaventure contre Bordeaux. Encore un avantage 4-1 obtenu chez eux, puis le trou noir. Et contrairement à l'ASSE, Bordeaux n'aura pas besoin de prolongation. A la pause, les Girondins mènent déjà 2-0 sur des buts de Gernot Rohr et Alain Giresse. Le but de la qualification est signé Jean-Christophe Thouvenel à la 53e minute, avec l'aimable complicité de Zoran Simovi. Le gardien de Split commet une monumentale bévue sur le frappe pourtant assez anodine du défenseur bordelais. Hajduk ne s'en relèvera pas et encaissera même un 4e but.
  • Le héros : Alain Giresse. 1982, c'est vraiment la grande année de "Gigi". Après une étincelante Coupe du monde en Espagne, il va marcher sur l'eau et sur la défense de Split en signant un doublé. Son deuxième but, le 4e des Girondins, est un véritable chef d'œuvre. Ballon récupéré, petit slalom et une merveille de lob à l'entrée des 18 mètres. Du grand art. Giresse finira troisième du classement du Ballon d'Or cette année-là.
  • Pourquoi c'est marquant : les années 80 seront particulièrement glorieuses pour les Girondins de Bordeaux. Or cette folle soirée de novembre 1982 marque le début de l'épopée européenne des Girondins et, encore à ce jour, une de leurs plus mémorables victoires. Puis Giresse en état de grâce, ça valait vraiment le détour.

43. PSG - LIVERPOOL : les Reds martyrisés au Parc

Compétition : Coupe des coupes
Date : 10 avril 1997
Tour : demi-finale aller
Résultat : 3-0
  • Le contexte : tenant du titre de la Coupe des coupes, le PSG est à une marche d'une nouvelle finale lorsqu'il se voit offrir Liverpool en demies. Une affiche de prestige, un duel à la saveur spéciale pour les supporters, surtout ceux du Kop de Boulogne, née en référence à celui, mythique, d'Anfield.
  • Le match : la copie parfaite pour le PSG, dont la culture européenne acquise année après année donne sa pleine mesure dans ces années 90. La bande à Robbie Fowler et Steve McManaman ne voit pas le jour. Souvent erratique et chaotique tout au long de cette saison 1996-97, le PSG de Ricardo livre dans cette demi-finale aller une de ses copies les plus abouties. Surtout, il a le chic pour marquer à chaque fois quand ça fait mal : en début de match (Leonardo, 12e) pour se lancer, juste avant la pause (Cauet, 43e) pour enfoncer le clou et en toute fin de match (Leroy, 85e) pour tuer définitivement le suspense avant le retour. Il le fallait, ce troisième but : au retour, dans l'enfer d'Anfield, Paris perdra 2-0. Mais retournera en finale.
  • Le héros : le "petit" Jérôme Leroy. A 22 ans, le natif de Béthune, formé au PSG, s'offre une passe décisive (sur le but de Leonardo) et surtout un but plein de maîtrise sur un service de Pouget.
  • Pourquoi c'est marquant : un cran en-dessous des succès "historiques" face au Real et au Barça quelques années plus tôt, mais cela reste tout de même une des plus grandes victoires de prestige du Paris Saint-Germain. Même si les Reds d'alors avaient clairement perdu de leur superbe. C'est aussi la plus lourde défaite de Liverpool contre un club français. Et ce succès a ouvert en grand les portes d'une deuxième finale consécutive, du jamais vu pour un club français.

42. LYON - FC BRUGES : Sonny superstar

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 6 décembre 2001
Tour : 16e de finale retour
Résultat : 3-0
  • Le contexte : l'Olympique Lyonnais n'est encore qu'au tout début de son ascension. Il n'a pas encore remporté son premier titre de champion de France. Ce sera pour dans 6 mois. En attendant, en ce mois de décembre 2001, l'OL retrouve les frimas de la Coupe UEFA après avoir été incapable de sortir de sa poule en Ligue des champions. En 16e de finale, les Gones sont étrillés à Bruges (4-1) au match aller. Les Belges font même un petit tour d'honneur...
  • Le match : il tient en 13 lettres : Sonny Anderson. L'attaquant brésilien a profondément marqué la Ligue 1 en général et l'OL en particulier. Ce soir-là, il va sortir le très grand jeu et offrir un souvenir inoubliable au public de Gerland. Il claque un doublé en quatre minutes en première période (avec un formidable numéro de Christophe Delmotte sur le second). Puis, plus rien... Jusqu'à la troisième minute du temps additionnel de la seconde période. On se dit que c'est trop bête, que l'OL va passer tout près. Et puis Sonnygoal surgit, une dernière fois. Frappe croisée du droit, le petit filet, le but, la qualif', la délivrance, la folie. A deux jours de la Fête des Lumières, Lyon commence la fiesta avec 48 heures d'avance.
  • Le héros : Sonny Anderson. Pas besoin de faire un dessin, non ?
  • Pourquoi c'est marquant : Malgré les campagnes souvent brillantes qui ont suivi en Ligue des champions, cette soirée du 6 décembre 2001 conserve un parfum particulier. Celle d'une folle et douce euphorie dans un Gerland bondé et en feu.
picture

Sonny Anderson (Lyon)

Crédit: Imago

41. MONACO - BRUGES : la naissance européenne de l'ASM

Compétition : Coupe des clubs champions
Date : 9 novembre 1988
Tour : 8e de finale retour
Résultat : 6-1

  • Le contexte : à l'époque, Monaco est considéré comme le gros loser du foot français sur la scène européenne. Alors, quand l'ASM s'incline 1-0 à Bruges à l'aller en huitièmes de finale de la C1, chacun s'attend à une nouvelle sortie de route, bien dans la tradition monégasque.
  • Le match : un festival. Un récital. Un feu d'artifice. Bruges, comme tous les clubs belges de premier plan, n'est pas n'importe qui à l'époque. Mais le champion de Belgique va exploser, ne se remettant jamais d'une entame de match catastrophique. Dès la 5e minute, Fofana ouvre le score après une grosse boulette de la défense brugeoise. C'est alors parti pour le festival. Une demi-heure de pure folie, que Louis-II ne connaitra qu'une autre fois dans son histoire européenne, face à La Corogne, 15 ans plus tard. Après 30 minutes, Monaco mène 5-0. Une vraie boucherie. Il faut dire qu'avec sa collection d'internationaux français (Ettori, Battiston, Amoros, Touré, Sonor), son duo de stars anglaises Hoddle-Hateley et le grain de folie de Youssouf Fofana, ce Monaco drivé par Arsène Wenger avait une sacrée gueule. Bruges, finalement essoré 6-1 à l'arrivée, l'a appris à ses dépens.
  • Le héros : Youssouf Fofana. Doué mais terriblement inconstant, l'attaquant ivoirien a su emboiter toutes les pièces du puzzle lors de cette rencontre, pour signer une performance de classe mondiale.
  • Pourquoi c'est marquant : c'est le jour où Monaco est devenue une équipe de Coupe d'Europe. Tout ce qui a été accompli les deux décennies suivantes a été rendu possible parce qu'il y a eu ce match en forme de catharsis face à Bruges. Avant cette campagne, l'ASM, en 10 participations, avait été sortie sept fois au 1er tour, et deux fois au 2e. Lors des 14 suivantes, Monaco jouera deux finales et trois demies et ne sortira qu'une seule fois au 1er tour. Vous avez dit métamorphose ?
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