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Henry, Xavi, Maldini : Les 11 "presque Ballon d'Or" de l'histoire

Eurosport
ParEurosport

Publié 16/12/2014 à 18:11 GMT+1

Thierry Henry n'a jamais gagné le Ballon d'Or. Une anomalie au regard de sa carrière et de sa palmarès. Il n'est pas le seul. La preuve.

Thierry Henry fait partie avec INiesta et Xavi des grands absents du palmarès du Ballon d'Or

Crédit: Panoramic

Le Ballon d'Or s'est refusé à certaines des plus grandes légendes de l'histoire du jeu. Parmi elles, Thierry Henry, bien évidemment. Notre partenaire foot123.fr en a listées onze. Onze joueurs qui ont cru leur heure arrivée et pourtant qui n'ont jamais été sacrés. Les voici.

1.Xavi Hernandez et Andres Iniesta (ESP)

Xavi : 3e en 2009, 2010 et 2011.
Iniesta : 2e en 2010, 3e en 2012.
Parce qu'ils étaient le cerveau des deux plus grandes équipes des années 2000 : le Barça et l'Espagne dont ils ont incarné mieux que personne la philosophie de jeu et les succès. En quatre ans, ils ont amassé trois Ligues des champions, une Coupe du monde et un Euro chacun. Xavi a compilé trois podiums, Iniesta deux. Mais c'est en 2010 où les deux hommes sont passés le plus près de la récompense individuelle suprême. Cette année-là, ils remportent la Liga et surtout la Coupe du monde, Iniesta inscrit le seul but de la finale face aux Pays-Bas. Pourquoi n'ont-ils jamais mis la main sur le précieux trophée ? En deux mots : Lionel Messi.
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Lionel Messi avec Xavi et Iniesta en 2010.

Crédit: AFP

2. Thierry Henry (FRA)

2e en 2003, 3e en 2006.
"You always got a chance, when you got Thierry Henry in your team’’. Les commentateurs anglais ne s’y sont jamais trompés. Imprévisible, souvent présent dans les grands matches – demandez à Sir Alex Ferguson – le numéro 14 des Gunners est apparu tout simplement intouchable durant les huit années qu’il passa à Arsenal. Au point d’écœurer une concurrence réduite au simple rôle de spectateur, devant les prouesses d’un Frenchy pourtant débarqué de la Juventus Turin en 1999. Extrêmement rapide, juste techniquement et d’une précision diabolique dans la finition, Henry, qui incarne l’attaquant moderne et complet, a tout remporté durant sa carrière, tant en club qu’en sélection. Champion du monde, d’Europe, vainqueur de la Premier League, de la Liga et de la Ligue des champions, Henry est aussi devenu le meilleur buteur de l'histoire des Bleus, dépassant la légende Platini de 10 buts (51). En 2006, il disputait les deux finales les plus importantes de l’année (C1 et Coupe du monde) mais perdait les deux et laissait le Ballon d'Or à Cannavaro. Mais c'est en 2003, qu'il est passé le plus près, lorsqu’il avait fini meilleur buteur (24) et meilleur passeur (23) de Premier League ! Insuffisant pour convaincre le jury de lui octroyer le Ballon d’Or, lui préférant Nedved.
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Thierry Henry après un but avec Arsenal

Crédit: AFP

3. Paolo Maldini (ITA)

3e en 1994 et 2003.
Un modèle de longévité. Comme Baresi, Paolo Maldini a effectué l’intégralité de sa carrière, longue de 24 ans et 902 matches, avec l’AC Milan. Commencée à 16 ans, elle prendrait fin à 41 ans, une rareté pour un joueur de champ, qui plus est dans l’un des plus grands clubs au monde où l’exigence est quotidienne. Totalement ambidextre, Maldini, qui incarne à ses débuts une génération nouvelle de défenseurs élégants et techniques, collectionne les records, dont celui du plus grand nombre de matches en Série A (647) et du but le plus rapide en finale de C1 (51 secondes). Il a entre autres remporté 5 des 7 Ligues des champions de l’Histoire milanaise, et 7 Scudetti. Mais s’il a raté à deux reprises la consécration du Ballon d’Or, c’est certainement en raison de son échec sur le fil avec l’Italie dans les compétitions internationales. Finaliste malheureux du Mondial 1994 quelques semaines après avoir glané sa troisième C1, le beau Paolo a fini "Ballon de bronze" cette année-là, simplement devancé par Stoichkov et Baggio. Neuf ans plus tard (!), il retrouvait cette troisième marche du podium, à 35 ans, après avoir mené en tant que capitaine les Rossoneri sur le toit de l’Europe.
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Champions League 1994 Milan Barcelona Maldini Nadal

Crédit: AFP

4. Frank Rijkaard (P-B)

3e en 1988 et 1989.
Imposant personnage de 1,90m à la crinière brune et frisée, ce défenseur de métier devenu demi-défensif, a étalé quinze ans durant sa palette de joueur complet, aux quatre coins de l’Europe, se permettant même d'inscrire 93 buts en près de 450 matches, total remarquable pour un défensif. Joueur de l’Ajax entre 1980 et 1987, raflant au passage trois championnats et une Coupe des Coupes, sa carrière prit une autre dimension en 1988. Après une saison et demie à végéter au Sporting-CP puis à Saragosse, Rijkaard fut sacré champion d’Europe avec les Pays-Bas, pour ce qui reste à ce jour le seul titre international de la sélection Oranje, en 1988. Dans la foulée, il répondait aux sirènes de l’AC Milan, pour contribuer à amener le club Rossonero à ce qui est à ce jour l’apogée de son histoire.
Le Milan de Sacchi sera en effet le seul club de l’ère moderne à rafler deux Ligues des champions de suite (1989, 1990). Et lui serait classé 3e au Ballon d’Or en 1988 et 1989, devancé par… Gullit et Van Basten, ses compagnons de carrière en Italie et en sélection, qui eux furent consacrés individuellement. Pour parachever son œuvre, Rijkaard alla garnir son palmarès d’une troisième C1 en 1995, une fois retourné à l’Ajax à la fin de sa carrière. Sa non consécration passerait presque pour une hérésie. Elle résulte en partie de son côté "travailleur de l’ombre’’, et d’une image rendue sulfureuse par l’épisode du crachat sur Rudi Völler en 8e de finale du Mondial 1990.
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Frank Rijkaard

Crédit: Imago

5. Franco Baresi (ITA)

2e en 1989.
Franco Baresi fait partie de cette espèce de joueurs à la fidélité inaliénable. Ses vingt ans de carrière, ils les a passés sous le même maillot, celui de l’AC Milan, avec qui il connut les heures de gloire du début des années 1990. Pourtant, du haut de son mètre 74, Baresi n’avait pas l’imposante carrure des grands épouvantails de surface. Mais il incarnait l’archétype du défenseur italien par excellence. Défendant toujours debout, propre – seulement 32 cartons jaunes et 2 rouges en 563 rencontres ! - et tout en anticipation et en couverture, on en viendrait presque à penser que le Catenaccio a été crée pour lui et son profil de libéro. "Il Capitano’’ a tant connu de joies que de peines. Avec la sélection italienne d’abord, qu’il rejoignit à 20 ans, il aura remporté une Coupe du monde (sans jouer, en 1982) mais perdu aussi une finale (1994, ratant même le premier penalty de la série). Avec Milan, il a connu la tristesse des relégations (Totonero en 1980, 1982), mais aussi la joie des consécrations (C1 en 1989, 1990 et 1994).
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Franco Baresi

Crédit: Imago

6. Roberto Carlos (BRE)

2e en 2002.
Il est dommage que le meilleur défenseur brésilien de l’Histoire n’ait pas été récompensé d’un Ballon d’Or que personne n’aurait contesté. Mais Roberto Carlos ne doit sa deuxième place qu’à un autre Brésilien, Ronaldo, auteur en cet été 2002 d’un des come-back les plus inattendus de l’Histoire du sport. Deux champions du monde en haut du classement, mais une différence notoire : alors que le premier n’avait joué que 10 matches en deux ans, le deuxième venait de remporter la neuvième Ligue des champions de l’histoire du Real Madrid, sa troisième personnelle en cinq ans. Injustice ou pas, Roberto Carlos restera comme l’un des défenseurs les plus spectaculaires, tant par sa frappe de balle extraterrestre que par ses qualités athlétiques surnaturelles. Boule d’explosivité de 1,68m, le natif de Garça au Brésil, issu d’une famille pauvre, a connu sept clubs dans sa carrière. Sept équipes qui l’ont rendu indispensable et indétrônable au poste d’arrière gauche. Nombreux sont les souvenirs laissés par l’international brésilien aux 125 sélections et aux trois Coupes du monde jouées. De ce coup-franc contre la France ayant défié les lois de la gravité en 1997, à ce but en demi-volée d’un centre-tir de l’extérieur sans angle avec le Real face à Tenerife, "R. Carlos’’ laissera l’image d’un défenseur hors-normes, au point de se demander s’il n’aurait pas pu (dû ?) jouer attaquant…
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Roberto Carlos

Crédit: AFP

7. Sandro Mazzola (ITA)

2e en 1971.
Avant que le club nerazzurri ne goûte à nouveau au faste de la fin des années 2000, lui garnissait toutes les pages du livre d’Hhstoire de l’Inter Milan. Pourtant, le stade ne porte pas son nom, pas plus que le domaine d’entrainement où qu’un quelconque trophée estival. Non, Alessandro Mazzola n’a pas vu son patronyme trimballé d’un honneur à l’autre. Et pourtant. Ses 17 années de carrière, il les a effectuées avec son club de cœur, y disputant près de 600 matches (565) pour 158 buts. Attaquant plus créateur que buteur, il fut le génie offensif de l’Inter puis de la Squadra Azzura des années 1960-1970, faisant émerger le club dans une dimension supérieure : 4 Scudetti, mais surtout 2 Ligues des champions en 1964 et 1965. En 1970, il a subi la foudre brésilienne des Pelé, Jairzinho et autres Carlos Alberto, battu en finale du Mondial avec l’Italie (1-4) par une intouchable Seleçao. Mazzola passera alors tout près d’un Ballon d’Or qui lui tendait les bras en 1971, seulement détrôné par le génial Johan Cruyff.
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Sandro Mazzola

Crédit: Imago

8. Oliver Kahn (ALL)

3e en 2001 et 2002.
Il s’en est fallu d’une erreur, une seule, pour que "King Kahn’’ voit le Ballon d’Or lui passer sous le nez, et n’endosse le costume de plus grand gardien de tous les temps (derrière Lev Yashine?). Malheureusement pour lui, il a commis cette bévue en finale de Coupe du monde. Et malheureusement pour lui, c’était devant Ronaldo, l’un des meilleurs attaquants du siècle, et qui s’est chargé non seulement de le punir, mais de s’accaparer dans la foulée la précieuse distinction. Excellent gardien aux réflexes impressionnants sur sa ligne, et au charisme à effrayer les avant-centres les plus téméraires, Oliver Kahn a marqué sa génération. Sept ans à Karlsruhe, puis surtout quatorze au Bayern ont bâti sa légende, faite de coups de gueule et d’arrêts surhumains. Entre 2000 et 2002, il semblait tout simplement sur une autre planète. Après une finale de C1 perdue en 1999, il a mené les siens au Graal en 2001, quand il fut le héros de la séance de tirs au but contre le FC Valence (1-1, tab 5-4), stoppant trois tentatives espagnoles. Un an plus tard, il alla chercher la médaille d’argent surprise d’une Allemagne de retour au premier plan, seulement défaite (0-2) par le Brésil en finale du Mondial 2002. Huit fois champion d’Allemagne, vainqueur de la C1 et de la C3 (1996), Oliver Kahn, demeure à ce jour l’un des meilleurs gardiens des dernières décennies.
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Oliver Kahn

Crédit: AFP

9. Steven Gerrard (ANG)

3e en 2005.
Captain Stevie. Depuis Kenny Dalglish, ancienne gloire du Kop d’Anfield Road, stade où se produit toutes les deux semaines le Liverpool FC, Steven Gerrard incarne l’âme du club du nord de l’Angleterre. Formé au club, toujours là à 32 ans, il a tout connu avec les Reds. Tout, sauf la consécration en Premier League, après laquelle il court depuis 18 ans maintenant. Car c’est en 1998 que Gerrard a commencé à illuminer le peuple Red. Lancé par Gérard Houllier, il ne sortirait plus de l’équipe, et serait dorénavant lié à tous les succès des siens. L’année 2001, qui vit le club réaliser un historique quintuplé, a permis à Gerrard contribuer à la victoire des Scousers en Coupe de l’UEFA, au terme d’une finale renversante remportée sur le Deportivo Alavès (5-4, a.p). Mais le principal fait de gloire du joueur, au-delà de sa fidélité et de son engagement total, reste d'avoir guidé Liverpool au sacre européen en 2005. Avec en épilogue une des plus belles finales de la C1 de l’histoire. Donnés perdants car menés 0-3 à la pause par le grand Milan, les Reds, sous l’impulsion de leur capitaine, ont refait leur retard en dix minutes, avant de l’emporter aux tirs aux buts. Symbole de l’esprit qui habite cette équipe, Gerrard ne terminait que 3e au classement du Ballon d’Or, derrière Ronaldinho et Lampard. 2005, c'était l’année ou jamais pour un joueur qui a par la suite payé sa fragilité récurrente, et n’a à ce jour toujours pas remporté ni la Premier League, ni un trophée majeur avec la sélection anglaise.
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Steven Gerrard Liverpool FC

Crédit: AFP

10. Dennis Bergkamp (HOL)

3e en 1992, 2e en 1993.
L’esthète par excellence. L’Ajax, Arsenal et l’Inter Milan auront eu le privilège de voir évoluer cet avant-centre de formation, reconverti neuf et demi car sa technique et sa volupté étaient supérieures à ses qualités de finisseur pur. Ce qui ne l’a pas empêché de finir meilleur buteur de l’Euro 92 avec la sélection néerlandaise (3 buts), et meilleur scoreur en Eredivisie en 1991, 92 et 93. C’est à cette période-là que Dennis Bergkamp est passé tout près du Ballon d’Or. Vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 1992, il a raté la distinction suprême seulement devancé par Stoichkov et un Van Basten intouchable. En 1993, il ne doit sa deuxième place qu’à la saison stratosphérique d’un certain Roberto Baggio, vainqueur à son tour de la C3. Finies les années "buteur’’ avec l’Ajax, Bergkamp devient distributeur de caviars et autres friandises sous les couleurs de l’Inter, mais surtout d’Arsenal, où les amoureux du jeu ont encore en mémoire ce but de martien contre Newcastle, avec grand pont effet rétro sur une touche et plat du pied droit. Mais sa plus belle réalisation – de ses propres dires – restera ce but avec les Pays-Bas contre l’Argentine en quart de finale du Mondial 1998, où il amusa Ayala d’un contrôle parfait puis conclut d’une frappe sous la barre de Roa, après une transversale de 50 mètres de son capitaine Frank de Boer.
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Dennis Bergkamp, Coupe du monde 1998

Crédit: AFP

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