Sepp Blatter défend Michel Platini : "Il est dans le vrai pour le complot"

ParPierre-Alexandre Conte

Mis à jour 10/12/2016 à 19:46 GMT+1

Au cours d'un entretien diffusé samedi sur le site du Monde, l'ancien président de la Fifa Sepp Blatter est revenu sur tous les sujets brûlants le concernant de près ou de loin. De sa suspension à Michel Platini en passant par le Mondial 2022 au Qatar et Gianni Infantino, voici ce qu'il faut retenir.

Sepp blatter

Crédit: AFP

1. Sa suspension de six ans : pourquoi il renonce

Le Tribunal arbitral du sport a confirmé lundi dernier la suspension pour six ans de Sepp Blatter, qui ne pourra pas exercer d'activité liée au football pendant cette période. Une sanction relative à l'affaire du paiement de 2 millions de francs suisses en février 2011 à Michel Platini. Contrairement à ce qu'il avait un temps énoncé, l'ex-président de la Fifa a décidé de ne pas saisir le Tribunal fédéral suisse.

Je ne veux pas mélanger les lois sportives avec le droit commun. J’avais demandé l’acquittement total. Sur ce dossier-là, j’ai jeté l’éponge.

Football

Blatter voit sa suspension confirmée par le TAS et ne fera pas appel

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2. Michel Platini a payé l'attribution du Mondial 2022...

Interrogé à propos de Michel Platini, Sepp Blatter a confirmé sans sourciller l'existence - selon lui - d'un complot américain visant à faire en sorte que le Français ne puisse pas se présenter à l'élection pour la présidence de la Fifa.

Il [Michel Platini] est dans le vrai pour le complot. Mais ce n’est pas moi qui l’ai empêché. Il ne devait pas devenir président de la FIFA, car il était responsable du fait que les Américains n’aient pas eu le Mondial 2022.

Blatter et Platini

Crédit: Eurosport

3. Le Mondial 2022 au Qatar, plus de la politique que du business

Le Monde est évidemment revenu sur l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. A la question de savoir si le pays avait "acheté" la compétition, Sepp Blatter a balayé ces accusations d'un revers de main. Avant d'expliquer qu'il n'avait jamais lu le rapport de l'Américain Michael Garcia sur l'attribution du Mondial. Un rapport qui n'a jamais été rendu public.

J’ai toujours dit que les Coupes du monde ne sont pas attribuées grâce à des cadeaux ou des invitations faits à droite et à gauche mais suite à une influence politique. Si c’était le sponsoring qui avait eu une influence [...] le Qatar n'aurait eu aucune chance.

4. Pas d'enrichissement personnel !

Le Suisse a par ailleurs répondu au sujet des accusations d'enrichissement personnel dont il fait l'objet. A la suite d'une enquête interne, la Fifa a notamment dénoncé des contrats et versements litigieux à Sepp Blatter, Jérôme Valcke et Markus Kattnere. Les trois hommes sont accusés d'avoir touché 72 millions d'euros entre 2011 et 2015.

Je n’ai jamais touché de l’argent indûment. Si cela va devant la justice suisse, ils trouveront que tout ce que j’ai touché était légal.

5. Gianni Infantino, un successeur méprisant...

S'il y a une personne qui fait sortir Sepp Blatter de ses gonds, c'est bien Gianni Infantino. L'ancien président de la Fifa ne retient pas ses mots lorsqu'il évoque son successeur, sa politique et les personnes qu'il a nommées. Au sujet de Fatma Samoura, la secrétaire générale de la Fédération, le Suisse déclare par exemple qu'"elle ne connaît rien au football".

Infantino refuse de dialoguer avec moi depuis mai. C’est un manque de respect. Un politique peut tout changer en arrivant mais il n’est pas obligé de dire du mal de son prédécesseur.