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Manque de meneurs, jeu terne, défense poreuse : les chantiers brésiliens restent ouverts

Lucile Alard

Publié 28/06/2015 à 14:54 GMT+2

COPA AMERICA. La compétition au Chili devait être celle de la rédemption pour le Brésil. L’élimination en quart a remis en cause ce qu’était en train de construire Dunga.

Les joueurs du Brésil après leur élimination en Copa America face au Paraguay

Crédit: Panoramic

Pendant un an, le Brésil a soigné son corps meurtri par la rouste reçue en demi-finale de "son" Mondial (7-1 face à l’Allemagne). Nouvel entraîneur, nouveau capitaine, la Seleçao a changé de visage et est arrivée au Chili dans les meilleures dispositions. A son crédit, une série de victoires ininterrompue depuis l’intronisation de Dunga. Mais ce bel édifice s’est écroulé au révélateur de la compétition. Eliminé dès les quarts par une équipe d Paraguay très loin de présenter l’armada brésilienne, le Brésil fait une nouvelle fois face à ses doutes. Et ce n’est pas un virus qui suffira à justifier un nouvel échec.

Miser sur la défense n’a finalement pas payé

Verrouiller. Dunga a eu un mot d’ordre depuis son arrivée à la tête de la sélection. Là où son successeur voulait gagner et bien jouer, le champion du monde s’est contenté du premier objectif. La recette a payé… jusqu’à la Copa America. En onze matches sous ses ordres, le Brésil n’a encaissé que trois buts avant la compétition.
Au Chili, la défense brésilienne a pris plus de buts (4 en 4 matches) que lors des dix derniers mois. Les errements de David Luiz lors du premier match symbolisent les difficultés de l’arrière-garde. C’est elle, déjà, qui avait coulé face à l’Allemagne au Mondial. Sans qu’aucun match ne prenne une telle proportion, le Brésil n’a pas encore trouvé une rigueur défensive suffisante pour prétendre au titre. Sur le banc, Marquinhos doit désormais attendre son tour.
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David Luiz, Thiago Silva et Marquinhos à l'entraînement avec le Brésil - Copa America 2015

Crédit: AFP

Thiago Silva n’est pas guéri

Dunga avait tranché dans le vif le "problème" Thiago Silva, capitaine traumatisé par une Coupe du monde désastreuse. Déchu de son statut de capitaine, le Parisien n’était plus que le choix numéro 3 dans l’axe de la défense. Mais la petite forme de David Luiz, son coéquipier en club, a poussé le sélectionneur à revoir ses plans en pleine compétition. Thiago Silva a retrouvé un statut de titulaire, à défaut de retrouver le brassard parti autour du bras de Miranda après l’exclusion de Neymar.
Buteur contre le Venezuela, l’ancien joueur du Milan était en pleine rédemption. Jusqu’à cette improbable main lors du quart face au Venezuela. Le Brésil pensait être en train de renouer son histoire avec ce leader naturel, et puis Thiago Silva a craqué. Et il faudra une nouvelle fois se poser la question de son statut.
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Thiago Silva, buteur pour l'ouverture du score du Brésil contre le Venezuela

Crédit: AFP

Mais où sont les leaders ?

C’est la deuxième compétition d’affilée que le Brésil termine sans Neymar. Blessé face à la Colombie en quart de finale de la Coupe du monde, la star de l’équipe a cette fois-ci été suspendue pour 4 matches et a quitté les siens en pleine Copa America. Un échec personnel pour le capitaine de la Seleçao qui interroge également sur sa capacité à encaisser la pression. Mais il reste le seul à être capable de faire basculer un match
Sans lui, le Brésil a un manque criant de leader. Philippe Coutinho n’a pas réussi à combler l’absence de son capitaine. Le jeu développé par le Brésil lors du quart de finale a d’ailleurs été bien terne. Alors qu’ils menaient, les coéquipiers de Miranda n’ont pas réussi à sortir de leur rythme, laissant au Paraguay la possibilité de revenir.
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Neymar lors de Brésil - Colombie

Crédit: AFP

Dunga vers la sortie ?

Déjà sélectionneur du Brésil de 2006 à 2010, Dunga n’avait pas résisté à l’échec lors du Mondial sud-africain au cours duquel son équipe avait été sortie en quart. La presse et certains observateurs de son pays lui reprochaient alors sa frilosité offensive. Il n’a pas changé ses méthodes. Si ses résultats avaient (quelque peu) assourdi les critiques depuis sa nomination, l’échec cuisant de la Copa America va rouvrir le débat. Moins d’un an après sa nomination, il pourrait devoir déjà céder son poste.
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Dunga lors de Brésil - Paraguay en Copa America le 27 juin 2015

Crédit: AFP

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