"Cette étoile qui brille"

Le conte de fées continue. Après Marseille en quarts de finale (3-2 a.p.), Quevilly a éliminé une deuxième formation de Ligue 1, Rennes (2-1), mercredi et devient le troisième club de National à atteindre la finale de la compétition après Nîmes en 1996 et Amiens en 2001. Un exploit XXL que personne n'avait vu venir et qui s'est construit petit à petit. Doucement mais sûrement. D'abord en éliminant des clubs amateurs dans les premiers tours. Puis en sortant, à partir des huitièmes de finale, un pensionnaire de Ligue 2, Angers, un club de National, Orléans, et deux formations de l'élite, Marseille et Rennes.

Face au Stade Rennais, Quevilly a pourtant démarré sa demi-finale de la pire des manières. Totalement absents dans le premier quart d'heure, les joueurs de National ont rapidement cédé face au Rennais Féret et encaissé le premier but de la rencontre. Mais dans un stade plein totalement acquis à leur cause, les amateurs ne se sont pas démobilisés. Alexandre Vardin, défenseur de Quevilly, dévoile les secrets d'un come back incroyable : "A la mi-temps, notre coach nous a dit qu'on avait tout le temps de revenir, c'était un discours payant. On n'a pas douté et on a réussi. On a mal débuté en première période, après il y a eu son discours, assez déterminant, qui a tout changé. On était cramés physiquement mais on s'est surpassés dans la tête. Je ne réalise pas encore."

Symbole de ce match qui avait mal commencé avant de tourner en faveur des amateurs de Quevilly, Karim Herouat. Entré en jeu en deuxième période, il s'est tout de suite mis dans le rythme, s'est montré le plus dangereux sur ses premiers ballons et a égalisé seulement cinq minutes après. Le but victorieux de Laup dans les ultimes secondes est alors venu récompenser l'équipe la plus généreuse sur le terrain. "On savait qu'ils auraient la maîtrise du ballon. Mais en deuxième, on a su mettre un peu de folie, aller plus loin dans nos décisions, a analysé Régis Brouard. On sentait qu'on était à la limite, et sur un dernier ballon en profondeur, malgré la fatigue et les émotions, Laup a réussi à gagner son duel. C'est le charme de la Coupe de France. Cette étoile qui brille sur cette équipe en Coupe de France a brillé de mille feux ce soir."