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Dijon aimerait un remake

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/02/2012 à 13:49 GMT+1

Trois mois et demi après l’avoir éliminé en Coupe de la Ligue, les Dijonnais croisent de nouveau la route du PSG mercredi (19h00), en 8e de finale de la Coupe de France. Patrice Carteron croit en "un nouvel exploit" de son équipe. Même si depuis ce 26 octobre, tant de choses ont changé.

Jérémy Menez PSG Dijon

Crédit: AFP

Par les temps qui courent, Patrice Carteron croirait presque au Père Noël. A Dijon, il est déjà passé. Et depuis un moment. Depuis le 26 octobre 2011, précisément. Cela n’empêche pas l’entraîneur de rêver à haute voix. De croire en "un nouvel exploit" face au Paris Saint-Germain. Carteron a déjà écrit le scénario de ce 8e de finale de Coupe de France. Il en ferait volontiers le remake d’un autre 8e, de Coupe de la Ligue celui-là. Entre-temps, trois mois et demi ont passé. De l’eau a coulé sous les ponts parisiens. Ce fameux 26 octobre, ils avaient cédé. Pas sous la pression de la Seine, mais sous celle d’une rivière, l’Ourche, qui traverse la capitale de la Côte d’Or.
Carteron a forcément revisionné le film. Et nul ne doute qu’il le repassera à ses joueurs avant mercredi soir. Car en s’offrant le scalp des millionnaires parisiens, Dijon avait, à l’époque, créé un mini-séisme à l’échelle du football français. Antoine Kombouaré, à qui "cette Coupe de la Ligue tenait à cœur", avait été le premier à en ressentir les secousses. Cette sortie de route prématurée avait précédé d’un mois trois autres, face à Nancy (0-1), à Marseille (3-0), puis à Salzbourg (2-0). La dernière, quasiment synonyme d’élimination en Ligue Europa, avait accéléré le processus entamé à Dijon : c’est assurément durant cette période que l’éviction de Kombouaré, si évidente aux yeux de Leonardo, s’est muée en certitude dans l’esprit des propriétaires qataris.
"Une preuve qu’on a le potentiel pour se maintenir en Ligue 1"
Mercredi, Patrice Carteron serrera donc la main de Carlo Ancelotti. Le coach bourguignon l’a déjà relevé : sous les ordres de l’Italien, ce PSG ne semble pas forcément plus spectaculaire que celui de Kombouaré. Mais il est toujours aussi solide. En 2012, Paris surfe sur une dynamique de cinq victoires et un nul en six rencontres. La courbe dijonnaise n’épouse tout à fait la même trajectoire. Au DFCO, le nul arraché à Nice (3-3), la victoire acquise contre Evian-TG (3-1) et la qualification empochée en Coupe de France, aux dépens d’Istres (2-1), appartiennent déjà à un passé que l’on imagine lointain.
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Dijon, Coupe de la Ligue, 2011

Crédit: Eurosport

Les revers concédés à Lyon (3-1) puis contre Valenciennes (1-2), conjugués aux deux points perdus in extremis à Brest (1-1), ont ravivé un parfum d’urgence dans les rangs bourguignons. Eux qui, il y a trois mois et demi, voyaient dans leur exploit face au PSG "un déclic". "Une preuve qu’on a le potentiel pour se maintenir en Ligue 1", disait alors Carteron. A l’époque, ses mots sonnaient comme un joli pied de nez à ceux qui condamnaient déjà le promu bourguignon. Dijon venait de craquer à Montpellier (5-3) et à Paris (2-0). Et dans la foulée cet exploit, il avait aussitôt rechuté contre Marseille (2-3), pour mieux s’effondrer à Caen (3-0).
Carteron et Kombouaré avaient expérimenté
Mais rétrospectivement, les propos du coach dijonnais avaient aussi une certaine consistance, pour peu que l’on se remémore les conditions de la qualification bourguignonne. C’est face à une équipe très largement remaniée que l’ogre parisien s’était pris les pieds dans le tapis. Celle alignée par Antoine Kombouaré était à peine moins expérimentale : Douchez dans le but, Sakho latéral gauche, Armand à la récupération, Menez en meneur, Bahebeck milieu gauche et Erding en pointe. Le PSG jouait encore en 4-2-3-1. Il gagnait déjà a minima, essentiellement sous l’impulsion de ses individualités. Son assise défensive était plutôt instable. Les attaquants dijonnais, Brice Jovial en tête, avaient allégrement profité de ses largesses pour remonter deux buts en deux minutes chrono. Puis pour forcer la décision sur penalty, bien aidés par l’apathie de Diego Lugano et la main de Zoumana Camara.
Aujourd’hui, même sous les ordres d’Ancelotti, même dans un 4-3-2-1 censé densifier son milieu de terrain et assurer ses arrières, Paris prend toujours des buts. Il en a concédé un face aux amateurs de Locminé (1-2), le 8 janvier. Un face à Toulouse (3-1), six jours plus tard. Et encore un autre le samedi suivant, contre Evian-TG (3-1). Ce week-end, à Nice (0-0), il a, enfin, serré les boulons. Mais pour une fois, son attaque - la deuxième de Ligue 1 - est restée muette. Mercredi, elle se mesurera à la défense la plus perméable de l’Hexagone (42 buts encaissés rien qu’en Championnat). Depuis le mois d’août, les Dijonnais ont disputé vingt-huit rencontres. Ils n’en ont terminée que cinq en préservant leur cage. Même avec une telle perméabilité, Patrice Carteron croit dur comme fer en son "nouvel exploit". Vous avez dit méthode Coué ?
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