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Coupe de France - PSG-ASSE : Les supporters stéphanois boycottent le déplacement

Loïc Tanzi

Mis à jour 07/04/2015 à 15:21 GMT+2

Mercredi, en demi-finale de la Coupe de France, l’AS Saint-Etienne va, une nouvelle fois, devoir faire sans ses supporters au Parc des Princes. Une habitude depuis deux ans. Pour différentes raisons.

Un supporter de l'AS Saint-Etienne lors d'un déplacement à Rennes

Crédit: AFP

Mercredi soir, l’AS Saint-Etienne disputera sa demi-finale de Coupe de France sans ses supporters. Enfin pas totalement. 200 fans des Verts, tous quasiment issus de la région parisienne seront bien présents. Il n’y aura cependant aucune bâche des cinq groupes de supporters majeurs de l’ASSE. Parmi eux, les Greens Angels, l’Union des Supporters Stéphanois et les Magic Fans ont tous décidé de boycotter l’enceinte de la capitale. "La première raison est la restriction du parcage de 2000 à 800 places, nous a confié Jean-Guy Riou, président de l’USS. Deuxièmement, nous n’avions pas le droit à des tambours, bâches ou drapeaux, ce qui est gênant pour les groupes ultras. Enfin, on nous a demandé la liste détaillée des noms, prénoms, dates de naissance, lieux de naissance, numéros de carte d’identité et dates de validité. Ni la FFF, ni le PSG ne sont en droit de nous demander de telles choses."

Un message envoyé à QSI

Du côté des groupes Ultras, qui ont été les premiers à annoncer officiellement leur boycott, les raisons sont un peu différentes. "On en veut surtout au PSG d’avoir effectué un tel nettoyage du Parc des Princes en 2010 en supprimant tout mouvement ultra", indique Tom, l’un des responsables chez les Green Angels. QSI, première cible des supporters stéphanois ? "Oui, reprend Tom, mais je ne peux pas parler là au nom de tout le groupe. Car les avis ne sont pas toujours les mêmes. Mais le Parc des Princes est le premier stade en France où les places sont nominatives. Je n’ai aucune envie de donner mon identité au PSG pour aller voir un match de football." Les Ultras de l’ASSE ne sont plus les seuls à ne plus se rendre au Parc des Princes. La majorité des groupes français ont fait ce choix depuis deux ans et le changement de cap des dirigeants du PSG.
En Italie, la pratique existe depuis 10 ans, avec la "Tessera del tifoso", ce document obligatoire pour les supporters en déplacement. Il y a moins d'incidents dans les stades, mais il y a également beaucoup moins de monde et de ferveur. Même constat en Turquie. Reste le problème en dehors des enceintes qui persiste encore. Tom en veut également à la FFF : "Au fil des années, ils enlèvent tout le caractère populaire de la Coupe de France. Match en semaine, horaire décalé, on ne laisse plus jouer les petits clubs dans leur stade… Comme le Red Star en quart de finale. On veut se battre contre tout ça." En octobre dernier, les supporters stéphanois avaient d’ailleurs accepté de telles restrictions pour se rendre à San Siro. Ce qui peut paraitre contradictoire aujourd’hui. "C’est dans un pays européen, on sort du territoire, explique Jean-Guy Riou. Qu’on nous le demande pour aller en Italie, c’est pas normal mais c’est compréhensible. Là, je ne comprends pas pourquoi."

Pas tous d’accord avec la décision

Pourtant, à Saint-Etienne des voix s’élèvent contre le choix de boycotter le déplacement. Sous le couvert de l’anonymat, un supporter investi dans la vie d’un groupe se confie : "Je suis dégouté et je ne suis pas le seul. On m’appelle depuis une semaine pour se plaindre. Des gens avaient pris des jours de congés pour pouvoir monter au Parc des Princes. On les prive d’une demi-finale de Coupe de France ! Ne vous inquiétez pas qu’en cas de finale, ceux qui ont boycotté le Parc des Princes seront les premiers à prendre leur place pour le Stade de France."
Ce à quoi, Jean-Guy Riou répond : "Il ne faut pas tout confondre. On a un fonctionnement démocratique et là les 5 groupes de supporters majeurs de l’AS Saint-Etienne ont voté démocratiquement le boycott. C’est un crève-cœur de ne pas aller à Paris. Mardi, lors d’une réunion avec les groupes historiques, j’étais même le seul à défendre le fait de monter au Parc des Princes. Mais je me réfugie derrière un vote démocratique." Reste que sans ses supporters, c’est Saint-Etienne qui se retrouve également pénalisé.
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