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Les coupes, le baroud d'honneur de Sirigu

Vincent Bregevin

Mis à jour 18/04/2016 à 23:28 GMT+2

COUPE DE FRANCE – Avant la finale de la Coupe de la Ligue samedi face à Lille, Salvatore Sirigu va connaître une autre titularisation mardi à Lorient, en demi-finale de la Coupe de France. Le gardien italien, réduit au rang de doublure de Kevin Trapp, doit se contenter de ces deux épreuves pour conclure de la meilleure manière possible son aventure contrastée avec le PSG.

Salvatore Sirigu (PSG)

Crédit: Panoramic

Il avait fini par oublier à quoi ressemblait ce type de semaine. Celle où il faut se préparer à débuter les matches. Mardi face à Lorient, puis samedi contre Lille, Salvatore Sirigu ne sera pas dans l'ombre de Kevin Trapp. Les coupes, comme le veut la hiérarchie des gardiens mise en place par Laurent Blanc au PSG, c'est le terrain d'expression de l'Italien, cantonné au rôle de doublure en L1 et en Ligue des champions. Au Moustoir, il aura l'une de ses rares opportunités de briller. Et l'une de ses dernières, selon toutes vraisemblances, sous le maillot du club francilien.
Si Laurent Blanc a choisi de le reléguer sur le banc au profit de Trapp en début de saison, il aura au moins fait en sorte de bien préparer Sirigu à cette semaine décisive pour la fin de saison du PSG. Samedi face à Caen (6-0), l'entraîneur parisien a fait une exception à sa propre règle en titularisant Sirigu pour un match de championnat. Pour le plus grand plaisir du public du Parc des Princes, qui n'a pas manqué d'ovationner le portier de 29 ans. Parce que Sirigu est un élément irréprochable à Paris depuis près de cinq ans. Et notamment cette année.

Une situation vécue comme une injustice

Car le poste de gardien est celui où la hiérarchie est la plus difficile à bousculer, et Sirigu en a fait l'amère expérience cette année. C'était un peu un retour de bâton. A son arrivée au PSG, il avait lui-même hérité d'un statut de numéro un promis quelques semaines plus tôt Nicolas Douchez, au moment de son arrivée en provenance de Rennes. Le Français avait dû se résoudre à passer l'essentiel de son temps sur le banc de touche. Malgré cette frustration, il avait gardé une attitude irréprochable. Un mérite qu'il faut aussi attribuer à Sirigu.
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Salvatore Sirigu sur le banc du PSG face à l'OM

Crédit: Panoramic

C'est d'autant plus remarquable dans le cas de l'international italien. Parce que cette situation est la pire qui pouvait lui arriver pour espérer garder sa place de l'effectif de sa sélection pour l'Euro. Surtout, parce qu'il avait des raisons de la vivre comme une injustice. A défaut de réaliser l'an passé une saison aussi aboutie que les précédentes, Sirigu ne s'était pas rendu coupable d'erreurs impardonnables. Celui qui a été élu meilleur gardien de L1 en 2013 et 2014 pouvait légitimement estimer qu'il avait acquis suffisamment de crédit pour conserver sa place. Cela n'a pas été le cas.

Un départ qui arrangerait tout le monde

Les dirigeants parisiens ont estimé que la progression du club passait par un changement de gardien. La presse française aussi, dans son ensemble. Au-delà d'une qualité insuffisante dans le jeu au pied ou dans ses sorties aériennes, elle a souvent reproché à Sirigu de ne pas être décisif la saison passée. Notamment en Ligue des champions, le seul véritable révélateur de la qualité de l'effectif du PSG aujourd'hui. L'Italien, si disponible avec les médias même dans ces moments plus délicats, y a vu une campagne en sa défaveur. Il n'avait pas forcément tort.
De ce point de vue, Sirigu pourrait voir la semaine qui vient comme celle de sa revanche. Plongé dans l'ombre de Trapp cette saison, l'Italien revoit la lumière pour ce qui représente le moment le plus important de la fin de saison du PSG. Depuis l'élimination décevante face à Manchester City en Ligue des champions, Paris, déjà sacré champion de France, n'a plus que les coupes pour égayer son dernier mois avant les vacances. Pour Sirigu, c'est l'occasion de montrer qu'il méritait mieux que d'être relégué au second plan.
L'occasion ou jamais, car l'Italien vit probablement ses dernières semaines au PSG. C'est dans son intérêt de trouver un club qui lui offre un statut de titulaire, et dans celui de Paris de faire un peu de place à Alphonse Aréola, dont les performances durant son prêt à Villarreal ont été très prometteuses. A Lorient puis face à Lille, en attendant une éventuelle finale de Coupe de France, Sirigu aura l'opportunité de boucler avec éclat son aventure contrastée avec le PSG. Il lui appartient désormais de la saisir.
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Salvatore Sirigu avec le PSG en Coupe de la Ligue - 2015

Crédit: Panoramic

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