Paris en démonstration

Buts: Hasebe (63e) pour Wolfsburg: Luyindula (38e s.p, 73e) et Rothen (60e) pour Paris

Même avec ses deux buts d'avance acquis à l'aller, Paris s'attendait à souffrir à Wolfsburg. Mais de son déplacement en Allemagne, le club parisien a décroché son ticket en 8es avec mérite et logique. Car, hormis un premier quart d'heure intense, la formation sixième de Bundesliga n'avait rien de plus à proposer pour espérer renverser la vapeur face à un PSG impressionnant de sérénité. Au final, les hommes de Paul Le Guen se sont même offert le luxe de devenir la première formation à s'imposer au Volkswagen Stadion depuis avril 2008.

Pour cette rencontre, Le Guen ne proposait qu'une équipe légèrement remaniée par rapport au traditionnel turn-over qu'il opère en Coupe d'Europe. Seuls Pancrate, Traoré et Chantôme grappillaient du temps de jeu aux côtés des titulaires habituels, réorganisés en 4-5-1. Landreau a ainsi pu compter sur une base défensive regroupée pour tenir le choc face à l'entame en fanfare attendue du VFL Wolfsburg. Et ce début de match sur les chapeaux de roue a bel et bien eu lieu. Principal poison à l'aller, Dzeko s'est rappelé au souvenir de la défense parisienne en la prenant à défaut pour placer sa première tentative juste à côté de la cage parisienne (4e).

Puis est venu l'heure de Landreau, sollicité en raison de l'incapacité du PSG à mettre le pied sur le ballon et à contrer le jeu en mouvement de Wolfsburg. L'ancien Nantais a sauvé les siens une première fois face à l'intenable Dzeko (6e) avant de réaliser une double parade décisive (16e). Mais le VFL n'a pas eu assez de jus pour maintenir l'alerte sur la cage parisienne, manquant une ultime tentative en raison d'une tête trop croisée de Zaccardo, pourtant seul face au but (21e).

Dès lors, grâce à un entrejeu Chantôme-Clément en verve, Paris a multiplié les interceptions pour se donner de l'air, dans un premier temps. Et basculer dans la partie de terrain adverse dans un second temps. Enfin, sur l'une de ses premières incursions dans la surface adverse, Paris a bénéficiant d'un penalty suite à un tacle en retard de Simunek sur Rothen. Une offrande que Luyindula ne manquait en prenant Lenz à contrepied (0-1, 38e). Les dés étaient jetés et Wolfsburg se décourageait...

Felix Magath, malgré les entrées de Dejagah et d'Okubo, n'a jamais pu remettre son équipe sur les rails. Après le repos, une mine de Rothen dans la lucarne opposée (0-2, 60e) et une tête placée de Luyindula sur un coup-franc de Chantôme (1-3, 73e) ont permis à Paris de prendre le large au tableau d'affichage. Seul un léger relâchement était immédiatement sanctionné par Hasebe, auteur d'un slalom dans la surface avant d'ajuster Landreau de près (1-2, 63e). Deux sauvetages de Lenz face à Pancrate (86e, 89e) évitaient une addition plus corsée pour Wolfsburg. Comme en 2007, Paris disputera les 8es de finale de la Coupe UEFA et affrontera, au tour suivant, Braga. L'occasion pour le PSG d'étendre son renouveau à la scène européenne...

LA DECLA : Le Guen (Paris)

"Ils ont joué leur va-tout et on n'y était pas vraiment (en début de match), on a concédé pas mal d'occasions mais on a un bon gardien, on a eu un peu de chance et puis on est bien revenu dans le match (...) C'est vrai qu'ils ont pris beaucoup de risques, ils se sont créé des situations mais ils se sont beaucoup exposés aussi. Je suis évidemment satisfait (...) Les circonstances expliquent un peu le résultat (victoire du PSG 3 à 1, ndlr), ils étaient obligés de se livrer et je pense que ça joue beaucoup. Ils ont été très, très offensifs, ça nous a libéré beaucoup d'espaces mais c'est vrai que c'est une vraie performance avec un peu de réussite au départ mais aussi avec du talent de notre côté, notamment pendant la dernière heure"