Un Paris perdant

SCHALKE 04 - PARIS-SG : 3-1
Buts : Mabiala (12e c.s.c), Kuranyi (39e) et Altintop (69e) pour Schalke - Chantôme (90e+2) pour Paris.

Paul Le Guen pouvait-il vraiment espérer un meilleur résultat ? Pour reposer ses cadres avant le Clasico de dimanche à Marseille, l'entraîneur parisien avait choisi de faire tourner son effectif à Gelsenkirchen, comme depuis le depuis de la compétition. Sauf que cette fois, mal lui en a pris. Il repart d'Allemagne avec une défaite, trois buts encaissés, un seul marqué et surtout beaucoup de regrets. Car si ses jeunes pouces n'ont finalement pas tant démérité, elles ont surtout été beaucoup trop tendres avec leur adversaire. Résultat, Paris débute cette phase de poules avec un déficit de trois points et deux buts à remonter.

Il n'a d'ailleurs pas fallu longtemps pour se rendre compte que la jeunesse parisienne n'était pas à la hauteur de l'événement. Dès les premières minutes de jeu, Larrys Mabiala et Youssouf Mulumbu ont affiché leur faiblesse en défense. Le premier a même inscrit le premier but de la partie, contre son camp (1-0 ; 12e), histoire de se donner un handicap supplémentaire, comme si cela ne suffisait pas. Certes appliqués mais beaucoup respectueux des Allemands, les joueurs de la capitale n'ont quasiment réussi aucun enchaînement en première période. Ils n'ont tout simplement pas assez osé. Car s'ils l'avaient fait, ils se seraient sans doute rendu compte qu'il y avait un bon coup à jouer, comme sur cette percée plein axe de Kezman, non récompensée (38e). La seule occasion parisienne du premier acte.

Pour leur rappeler un peu plus leur médiocrité, Kevin Kuranyi s'est chargé avant la pause d'enfoncer le clou (2-0 ; 39e). Ce qui a poussé Le Guen à réagir. Enfin. Le coach parisien a alors lancé Mamadou Sakho, pour lui donner du temps de jeu après son absence de deux mois. Plus en prévision du choc de dimanche que pour stabiliser sa défense visiblement. Il n'empêche que cette entrée en jeu a coïncidé avec la meilleure période parisienne de la rencontre. Plus libérés, Loris Arnaud et ses jeunes partenaires ont bousculé durant quelques minutes leurs adversaires. Sans pour autant parvenir à réduire à la marque. Kezman a bien essayé par deux fois (56e et 63e). En vain.

Au lieu de ça, c'est Halil Altintop qui a alourdi le score (3-0 ; 69e). Cruel mais tellement logique. A chaque fois qu'ils ont exercé un pressing soutenu, les Parisiens ont posé des problèmes aux joueurs de Fred Rutten. A chaque fois qu'ils ont proposé des solutions en attaque, ils ont été servis et se sont créé des occasions. Et ont même marqué, comme en toute fin de match par Chantôme (3-1 ; 90e+2). Alors pourquoi ne l'ont-ils pas fait plus souvent ? Une question qui restera sans réponse. Au plus grand désarroi de Paul Le Guen, lui qui n'avait jamais perdu contre un club allemand auparavant, en tant qu'entraineur. Il y a une première fois à tout. Paris s'en serait bien passé.

LA DECLA: PAUL LE GUEN (entraîneur du Paris SG)

«Je suis bien entendu déçu par le résultat. Nous nous créés des situations favorables avec notamment, quelques occasions franches. Nous nous sommes désuni lorsque Schalke a pris le large au tableau d"affichage. Nous sommes quand même parvenus à revenir en fin de rencontre. Nous aurions pu les faire douter en marquant plus tôt. Je suis satisfait du retour de Mamadou Sakho mais je regrette la blessure de Loris Arnaud (ndlr: grave entorse du genou). Nous allons nous battre pour nous qualifier. »

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