Coupe de la Ligue : Sainté dépoussière la vitrine

L’AS Saint-Etienne remporte la Coupe de la Ligue aux dépens de Rennes (1-0) ce samedi au Stade de France. Brandao a de nouveau été l’homme providentiel avec le seul but du match. Les Verts remportent leur premier trophée depuis 1981.

Ils y sont. L’attente, insupportable, a même donné des fourmis aux dirigeants stéphanois, qui avaient pris une semaine d’avance pour rallier Paris à vélo. Ils n’auront pas fait le déplacement pour rien. Au terme d’un match où la tension les aura pris au corps au fil des minutes, les Verts remportent finalement la Coupe de la Ligue (1-0) face à Rennes. Les Bretons, qui n’ont pas démérité, s’inclinent une nouvelle fois dans une finale nationale, 4 ans après l’échec en finale de la Coupe de France contre Guingamp.

Durant le premier acte, les Verts n’ont pas laissé l’espoir aux Rennais d’exister. Seul errement notable pour les hommes de Christophe Galtier, le tout début de match où leur attentisme aurait pu leur coûter d’être menés sur le coup d’envoi. Heureusement pour eux, Ruffier était lui déjà dans son match et n’a pas tremblé au moment de sortir une frappe déviée d’Erding après 30 secondes de jeu (1e). Pris à froid, les Stéphanois ont ensuite serré la vis pour dicter le jeu. La réponse n’a pas tardé avec un plat du pied de Clerc juste à côté (3e). De plus en plus conquérante, l’ASSE a marqué définitivement son territoire et pris les devants. Sur une perte de balle dans leurs 20m, les Rennais se sont fait punir sans ménagement : Cohade a lancé Aubameyang qui a déposé le cuir au second poteau sur Brandao, tout heureux de pouvoir pousser le ballon au fond malgré Costil (1-0, 17e). Le Brésilien, véritable talisman, n’a tout simplement jamais perdu un match de Coupe de la Ligue depuis qu’il est en France (13 matches au total), et marqué pour la 2e année consécutive en finale. Il aurait pu ajouter un autre but, mais son coup de tête sur un nouveau service de son compère gabonais a trouvé Costil sur sa route (28e).

En soi, et malgré une certaine forme de révolte illustrée par des occasions de Pitroipa (41e, 55e) et une tête rageuse de Boye qui a trouvé Ruffier (72e), le Stade Rennais a vite paru sans solutions. Les hommes de Frédéric Antonetti ont en plus perdu Erding puis Danzé sur blessure avant l’heure de jeu, réduisant le champ des options au technicien corse. Plus équilibré, le second acte était tout de même globalement maitrisé par les Verts qui se sont procuré les occasions les plus nettes, avec Cohade pas assez précis (47e) et surtout Clerc, qui a vu son coup d’épaule presque gagnant sorti sur sa ligne par Pitroipa (53e). Seule une reprise magistrale de Diallo, sortie d’une horizontale par Ruffier (87e) est venue teinter de suspens les derniers instants. Ivre de bonheur, la marée verte présente dans l’enceinte dionysienne pouvait se laisser aller à un rugissement à faire rougir le Lyon. Sainté, 32 ans après, goute de nouveau à l’ivresse d’un succès national, et ajoute une ligne supplémentaire à son livre d’Histoire.

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