C'était bien quand même

L'équipe de France a eu de quoi perdre son sourire et sa bonne humeur à l'issue de la petite finale de la Coupe du monde féminine. Les Bleues se sont inclinées à l'issue d'un match à suspense contre la Suède (2-1), samedi à Sinsheim. Elles terminent ainsi quatrièmes de la compétition, après un parcours tout de même réussi, et laissent la première place européenne et la médaille de bronze aux Scandinaves.

A l'image de Bompastor, rageuse à l'issue de la rencontre malgré les paroles de Bruno Bini, les Françaises ont peu goûté le scénario de ce duel face aux Suédoises. Dès la demi-heure de jeu, Sapowicz et Necib ont dû simultanément céder leur place, suite à des blessures inquiétantes à la cheville et au genou. Ces coups du sort sont intervenus en même temps que l'ouverture du score concédée face à la Lyonnaise Schelin. Elle a pu profiter des difficultés de la défense tricolore sur le jeu en profondeur (1-0, 29e). Quelques minutes plus tard, Bussaglia a vu sa frappe limpide trouver le poteau, là où elle était entrée en quart de finale contre l'Angleterre.

Au cours de la deuxième période, les Bleues ont pourtant pensé que la chance avait tourné. Servie par Thiney, Thomis est parvenue à égaliser alors que Soubeyrand aurait pu être pénalisée d'une faute de main au début de l'action (1-1, 56e). Oqvist a ensuite trouvé le poteau (64e), avant d'être expulsée pour un mauvais geste sur Bompastor (68e). Mais à onze contre dix, les Françaises ont cédé en fin de match. Hammaström a inscrit un but superbe d'une fappe en pleine lucarne, suite à un corner repoussé (1-2, 82e). Mais les regrets des joueuses de Bruno Bini se portent sur la décision arbitrale d'accorder ce corner, complètement imaginaire. Les Bleues ont aussi ragé à la 89e minute, suite à une faute de main de Thunebro dans la surface. L'arbitre américaine a pourtant laissé le jeu se poursuivre, anéantissant les derniers espoirs français.

Les Tricolores sortent de cette Coupe du Monde pourtant réussie avec un réel sentiment d'inachevé, et deux blessées. Elles ont eu "une poignée de main à la place d'une médaille", regrette Bruno Bini. Mais la France pourra retrouver la Suède dans un an, aux Jeux Olympiques de Londres.