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L'Allemagne sait y faire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/07/2011 à 11:59 GMT+2

Des buts, du spectacle, des stades pleins et en liesse... France-Allemagne (2-4) a démontré l'engouement pour la Coupe du monde féminine outre-Rhin. Des images qui n'ont rien à envier au Mondial 2006. Les Bleues ont pu s'en rendre compte mardi à Mönchengladbach.

FOOTBALL 2011 France-Germany

Crédit: AFP

Mardi soir, le Borussia Park était plein à craquer pour voir l'Allemagne affronter la France lors du dernier match de poules. 45 867 supporters pour un match qui n'avait d'autre enjeu que la première place du groupe A. Plus que pour un PSG-OM en Ligue 1 ! Pourtant, en Allemagne, ça n'a rien de vraiment étonnant. Toutes les rencontres de la "Frauen-Nationalmannschaft" sont déjà assurées de se disputer à guichets fermés. Mais les autres rencontres affichent également un taux de remplissage exceptionnel. Les 25475 places ont trouvé preneur à Sinsheim pour le match d'ouverture des Bleues face au Togo, 16591 à Bochum pour leur match face au Canada...  Des chiffres que l'on ne connaîtrait sans doute pas n'importe où ailleurs. Et une grande nouveauté pour les joueuses de Bruno Bini. Il faut dire que d'habitude, que ce soit en club ou en sélection, elles évoluent devant quelques centaines de supporters, parfois quelques milliers en Ligue des champions.
Pour ceux qui ont eu la chance de connaître la Coupe du monde 2006, celle des filles n'a pas grand chose à lui envier. En Allemagne, le football féminin peut se targuer d'un véritable engouement populaire. En arrivant en ville, comme à Mönchengladbach, on retrouve les mêmes drapeaux aux fenêtres des maisons ou dans les vitrines des boutiques. Les mêmes supporters hauts en couleurs. La même ambiance bon enfant. Surtout, les mêmes "bratwurst" et la même odeur de bière. Car, outre-Rhin, le supporter n'est pas misogyne. Dans les tribunes des stades, on retrouve des femmes, bien sûr, mais aussi beaucoup d'hommes venus soutenir leur équipe avec la même ferveur que les homologues masculins. Il faut dire que le foot féminin a gagné la bataille de l’image depuis longtemps déjà. Les stars Birgit Prinz ou Fatmire Bajramaj s'affichent en Une des magasines. Les filles ont même droit à leur album Panini. La consécration.
Bajramal, l'artiste
Sur les terrains, la comparaison atteint ses limites. Mais force est de constater que le niveau de jeu ne cesse de progresser depuis quelques années. La technique permet souvent de compenser le physique. L'Allemagne est venue le rappeler aux Françaises, mardi soir. Techniquement, elle s'est montrée largement au-dessus du lot. Une aisance incarnée par Fatmire Bajramaj. A seulement 23 ans, la belle Allemande (dans tous les sens du terme), arrivée en tant que réfugiée du Kosovo, a encore survolé la pelouse du Borussia Park face à la France. Le but d'Okino Da Mbabi (88e) en est une autre illustration. Et que dire du Brésil de Marta, finaliste des trois dernières compétitions mondiales, ou du Japon, surnommé "le Barça féminin". Maike Schulz, journaliste au magazine spécialisé 11 Freunde, expliquait récemment dans Libération les raisons d'un tel engouement en Allemagne : un football "plus tactique, davantage de passes, moins de pauses dans les matchs, plus réglo dans l’attaque. Les joueuses ne restent pas allongées sur le terrain en se tordant dans tous les sens pour obtenir un carton jaune !"
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FOOTBALL 2011 Germany-France (fan)

Crédit: AFP

Cerise sur le gâteau, l'Allemagne et la France ont livré un grand spectacle en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. "Le premier véritable match de gala du Mondial", selon Bild. Six buts, une expulsion, des rebondissements et des actions spectaculaires qui ont fait se soulever tout le stade, à l'image de ce sauvetage sur la ligne d'Abily suivi d'une frappe allemande sur la transversale (76e). En connaisseur, le public allemand a longuement ovationné la sortie de leur équipe aux chants de "Deutschland ! Deutschland !". Et applaudi celle des Bleues qui ont pris le temps d'ailleurs saluer les quelques centaines de Français qui avaient fait le déplacement. Presque autant que pour ces messieurs il y a six ans. Finalement, il ne manquait plus que l'échange des maillots au coup de sifflet final pour ce croire revenu à l'époque de la dernière épopée de Zidane. Avec une telle ambiance, on comprend que l'équipe de France veuille rester en Allemagne le plus longtemps possible.
LA COUPE DU MONDE FEMINNE EST A SUIVRE EN DIRECT SUR EUROSPORT ET EUROSPORTPLAYER
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