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Coupe du monde 2014, antisèche : Le Chili a besoin du vrai Vidal

Nicolas Sbarra

Mis à jour 14/06/2014 à 08:18 GMT+2

Malgré sa victoire (3-1) sur l’Australie, le Chili a été bousculé, privé du rayonnement habituel d’Arturo Vidal. Le maître à jouer de la Roja doit encore rassurer sur son état de forme. Notre antisèche.

Le milieu de terrain chilien Arturo Vidal à la lutte avec l'Australien Jason Davidson au Mondial 2014

Crédit: AFP

Le jeu : Les Australiens ont fait plus que résister

Supérieurs aux Australiens sur le papier, les Chiliens ne l’ont montré que durant une demi-heure. En difficulté dans l’entame, les Socceroos ont subi la qualité technique et l’efficacité adverse. Mais par la suite, les débats ont été bien plus équilibrés. Dans le second acte, les Sud-Américains n’ont pas été dominateurs. La possession s’est quelque peu équilibrée et le danger est arrivé plus régulièrement sur le but de Claudio Bravo. L’Australie a frappé à sept reprises après le repos, alors qu’avant son troisième but, le Chili n’avait tenté qu’un seul tir. Pas sereins, à l’image de la nervosité du sélectionneur Jorge Sampaoli sur le bord de la touche ou de Jorge Valdivia sur le banc après sa sortie, les Chiliens n’ont été libérés que dans les arrêts de jeu.

Les joueurs : Sanchez était partout

Omniprésent aux quatre coins du terrain pendant plus d’une heure, Alexis Sanchez a été le chef de file de la Roja. Il a pris ses responsabilités alors qu’Arturo Vidal a vraiment peiné à montrer de l’influence au vu de sa faible condition physique, pour son retour de blessure. Le Barcelonais a aussi été décisif dans la zone de vérité, avec un but et une passe décisive. Une première pour un Chilien dans un même match d’un Mondial. S’il s’est troué sur un but logiquement refusé pour un hors-jeu, le gardien Claudio Bravo a réussi l’arrêt déterminant en seconde période face à Mark Bresciano, à 2-1. Auparavant, il s’était incliné face à Tim Cahill, le plus dangereux des Australiens. Discret en début de rencontre, l’ancien d’Everton a confirmé ses dispositions dans le domaine aérien avec son quatrième but en Coupe du monde, sur une troisième phase finale différente, ce qu’aucun de ses compatriotes n’avait réussi avant lui.
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Alexis Sanchez après son ouverture du score contre l'Australie, pour le premier match du Chili

Crédit: AFP

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Bravo ne s’est pas laissé abattre

Le Chili a marqué ses deux premiers buts en l’espace de deux minutes, dans le premier quart d’heure. L’Australie a failli faire exactement le même coup une vingtaine de minutes plus tard. Dans la foulée de sa réduction du score, Tim Cahill s’est retrouvé en position de frappe sur la droite de la surface (36e). Mais Claudio Bravo a rapidement digéré le but précédant et a repoussé du pied, permettant aux siens de rester devant au score. La pause aurait pu être plus difficile à digérer pour les Sud-Américains.

La stat : 3

Pour la première fois depuis 1962, le Chili a marqué au moins trois buts dans un match de Coupe du monde. C’était lors de son entrée en lice, contre la Suisse, avec un score final de… 3-1. Cette année-là, à domicile, il avait atteint le dernier carré, uniquement stoppé par le Brésil.

Le tweet qui nous a fait sourire :

L’affiche Chili - Australie, à minuit heure française, n’a pas forcément attiré les foules. Surtout après un Espagne - Pays-Bas détonant une heure plus tôt. Mais c’est aussi de ce genre de match qu’une Coupe du monde tire son charme. En plus, aucune des deux équipes n’a fermé le jeu et les buts ont été au rendez-vous.

La décla : Arturo Vidal (milieu du Chili)

Pour le Chili, je laisserais ma vie sur le terrain. Le plus important c'est que je puisse récupérer et être présent.

La question : Le Chili a-t-il les épaules pour sortir l’Espagne ?

Après la déroute de l’Espagne, le Chili en a profité pour prendre trois points d’avance et occuper la tête du groupe en compagnie des Pays-Bas. Annoncés comme bons outsiders de ce groupe B avant le coup d’envoi de la compétition, les Sud-Américains peuvent-ils pousser leur avantage et se qualifier au détriment du tenant du titre espagnol ? Au vu du contenu de ce premier match, qui n’a pas été une promenade de santé, le chemin est encore long pour les hommes de Jorge Sampaoli.
Face à des Australiens qui ont le moins bon classement FIFA des équipes engagées, leur attaque a été trop dépendante d’Alexis Sanchez, Eduardo Vargas étant plus discret que sous le maillot de Valence. Leur défense s’est aussi montrée vulnérable, notamment dans le domaine aérien. Elle n’a pas été suffisamment protégée par un milieu de terrain perméable, qui a pris beaucoup de risques et a peiné à la perte du ballon. En son sein, Arturo Vidal a été bien loin de son niveau avec la Juventus Turin, qui en fait un des meilleurs joueurs du monde. Cela n’est pas forcément une surprise, alors qu’il était encore incertain avant la rencontre, à cause d’une récente blessure à un genou. Mais pour aller loin, la Roja a besoin de lui à 100%. Surtout face aux deux finalistes de la dernière édition.
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