France 86-France 98

NOTA: Suite à un problème technique survenu le week-end du 1er mai, le résultat du duel Brésil 1970-Italie 1982 a été faussé. Après 7500 votes, le Brésil était nettement en tête, avant que plusieurs milliers de voix ne viennent s'ajouter par erreur au total italien, rendant totalement erroné le résultat actuellement en ligne (61%-39% en faveur de l'Italie 1982) et nous obligeant à clôturer le sondage 24 heures avant la fin.. Beaucoup d'entre vous se sont étonnés de ce brusque retournement de situation et de l'impossibilité d'accéder au vote le lundi 1er mai. Le tableau sera réactualisé dans les prochains jours, avec le Brésil vainqueur. Veuillez nous excuser pour ce fâcheux contretemps.

Quatre ans après la folle épopée de Séville, la bande à Michel Platini a bien grandi. Victorieuse de son Euro, à domicile, en 1984, avec un Platoche au sommet de son art, elle aborde la Coupe du monde au Mexique avec de très hautes ambitions et figure parmi les trois ou quatre grands favoris de la compétition. Après un premier tour solide (deux victoires contre le Canada et la Hongrie et un nul face à la redoutable URSS), les Bleus se voient offrir un véritable parcours du combattant à partir des huitièmes de finale.

Ils sortant d'abord l'Italie, tenante du titre (2-0), grâce à des buts de Stopyra et Platini, trop heureux de jouer un mauvais tour à ses camarades de la Juventus. Puis vient le choc face au Brésil, en quarts, lors d'un match inoubliable, l'un des plus grands de l'histoire du jeu, au Jalisco de Guadalajara. Le jour de son 31e anniversaire, Platini marque son 41e et dernier but en équipe de France, celui de l'égalisation, Caraeca ayant ouvert la marque. Joël Bats, héroïque, arrête un penalty de Zico en seconde période. Tout se joue aux tirs au but, mais cette fois, les Français en sortent vainqueurs, malgré l'échec de Platini.

Comme en 1982, les Bleus se retrouvent donc dans le dernier carré. Et comme en Espagne, ils y retrouvent la RFA, de Schumacher et Rummenigge. On parle de revanche, mais elle n'aura pas lieu. Ils ont laissé trop de jus et trop d'influx dans leur duel contre le Brésil. Battue (2-0), la France d'Henri Michel, pas plus que celle d'Hidalgo, n'ira au bout de son rêve, malgré son carré magique (Platini-Giresse-Tigana-Fernandez). Regrets éternels pour la génération Platoche, qui aura joué ce Mondial blessé, victime d'une pubalgie.

Qui a oublié le 12 juillet 1998? Le doublé de Zinédine Zidane face au Brésil? Celui, tellement improbable, de Lilian Thuram contre la Croatie, en demi-finale? Sacrée pour la première fois de son histoire championne du monde, l'équipe de France d'Aimé Jacquet, si longtemps sous le feu des critiques, réussit là où celles de Michel Hidalgo et Henri Michel avaient échoué dans les années 80. Deschamps, Blanc, Barthez, Zizou, Desailly et les autres entrent dans la légende du football.

Même le Brésil, balayé en finale (3-0), ne pourra empêcher les Bleus d'être titrés à domicile. Ce Mondial à domicile, les Tricolores l'avaient pourtant abordé dans un certain scepticisme. Même les trois succès du premier tour, acquis face à l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite et le Danemark, n'avaient pas levé tous les doutes. La suite fut un combat perpétuel, car cette équipe n'avait pas les moyens de gagner dans la facilité.

Le but en or de Laurent Blanc, le premier de l'histoire de la compétition, permit aux Bleus d'écarter le Paraguay en huitièmes de finale. Le quart de finale contre l'Italie (0-0, tirs au but) et la demie face à la Croatie (2-1) furent également crispants. Finalement, le dernier obstacle, prétendument le plus dur, fut le plus simple à franchir et les Français ne firent qu'une bouchée d'un bien pâle Brésil. Meilleure attaque et meilleure défense du tournoi, l'équipe de France n'avait pas volé son titre.